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Cette coupe mystérieuse est-elle le vrai Saint-Graal ?

Ce calice a t-il recueilli le sang du Christ durant sa Passion ?[VESAR MANSO / AFP]

La légende du Saint-Graal, issue des récits arthuriens et de l'épopée des chevaliers de la Table Ronde, continue de fasciner. Des chercheurs affirment avoir identifié formellement cette coupe qui aurait recueilli le sang du Christ.

 

Selon deux chercheurs espagnols, Margarita Torres et José Miguel Ortega Del Rio, le calice exposé dans la basilique romane San Isidoro de Leon serait bien le Saint Graal, cette coupe légendaire dans laquelle aurait bu le Christ lors de la Cène et qui aurait recueilli son sang au cours de sa mise à mort sur la Croix.

Dans l'enquête qu'ils publient, intitulée "Los Reyes del Grial" ("Les rois du Graal"), ils racontent en effet comment ils ont retrouvé la trace de ce précieux objet dans des parchemins égyptiens anciens, conservés à la bibliothèque de l'Université Al-Azhar du Caire.

 

Le livre n'a pas encore été traduit en français (DR)

 

L'éclat manquant

Selon ces parchemins, la coupe authentique serait caractérisée par un éclat manquant. Or, le calice de San Isidoro présente effectivement cette caractéristique dans sa partie supérieure en agathe qui serait l'objet originel, les orfévreries ayant été rajoutées ultérieurement.

D'après les auteurs, ce calice aurait été longtemps conservé dans l'église du Saint-Sépulcre de Jérusalem avant d'être offert par un émir arabe au roi d'Espagne Ferdinand Ier de Leon, comte de Castille (env. 1016 - 1075) qui l'aurait ensuite transmis à sa fille, l'infante Dona Urraca.

 

Un scénario contesté

La théorie de Margarita Torres et José Miguel Ortega Del Rio a rapidement déclenché une série de contestations. Le professeur Carlos de Ayala, de l'université de Madrid, estime ainsi que le Saint Graal est une invention de la littérature médiévale, par conséquent, "on ne peut pas trouver ce qui n'existe pas", assène t-il.

 

Un ange recueille le sang qui s'écoule du côté du Christ dans cette crucifixion de Théophane le Crétois (milieu du XVIe siècle) (DR)

 

De fait, c'est dans Perceval ou le Conte du Graal, de Chrétien de Troyes (vers 1170-1180) qu'il est question pour la première fois de cette coupe légendaire. Ce sujet donnera lieu ensuite à de multiples développements littéraires jusqu'au XIIIe siècle. C'est la version de Robert de Boron, au début du XIIIe siècle, qui franchira les siècles en faisant du Graal la coupe de la Cène et de la Passion.

Le mystère reste donc entier. Reste que cette controverse passionne le public qui afflue à San Isidoro, à telle enseigne que la salle qui abritait le calice a été fermée en attendant de lui trouver un lieu d'exposition plus adapté et plus sécurisé.

 

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