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Paris : 10 expos à voir avec ses enfants pendant les vacances de Pâques

Les enfants peuvent manipuler des robots à la Cité des Sciences Les enfants peuvent manipuler des robots à la Cité des Sciences [© R.Thenadey / Cité des sciences et de l'industrie]

Balade en mer, illusions d’optique, voyage spatial, escapade dans un tableau de Van Gogh, rêve pharaonique… Pas de quoi chômer dans les musées parisiens durant ces vacances de Pâques. On a sélectionné dix expos à explorer avec ses enfants.

«Océan» au Museum d’Histoire Naturelle

Alors que l’océan couvre 71% de la surface terrestre, il reste encore largement méconnu. Le Muséum national d’Histoire naturelle (Paris 5e) met ainsi le cap vers les profondeurs océaniques, à la découverte d’une biodiversité insoupçonnée. L’exposition «Océan, une plongée insolite» propose au public d’observer à l’œil nu la vie invisible du plancton, des micro-organismes qui représentent plus de 95% de la biomasse de l'océan.

Grâce à une scénographie immersive faisant la part belle aux projections et à l’iconographie, on pourra partir à la rencontre de formes de vies originales, faunes singulières des grands fonds ou des eaux glacées de l’océan Austral, puis au gré du courant, des animaux aux caractéristiques étonnantes comme le calmar géant, le régalec ou encore le coelacanthe mais aussi les nombreux mythes reflétant la fascination que suscite l’océan.

Enfin, tout au long de la visite, l’exposition met en lumière l’urgence de préserver la biodiversité marine tout en présentant au public plusieurs alternatives à son échelle.

Océan, une plongée insolite, jusqu’au 5 janvier 2019, Museum d’Histoire Naturelle (Paris 5e)

«Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon» à la grande halle de la Villette

Le jeune souverain Toutânkhamon serait définitivement tombé dans l’oubli si l’archéologue britannique Howard Carter n’avait pas découvert son tombeau intact le 4 novembre 1922, dans la Vallée des Rois. Près de cent ans après, les visiteurs sont invités à suivre la traversée de Toutânkhamon vers la vie éternelle, découvrant au gré du parcours la fonction de chaque objet funéraire ainsi que les secrets de l’une des plus grandes découvertes de l’archéologie moderne.

Au total, plus de 150 pièces maitresses issues de son tombeau – bijoux en or, gravures, sculptures, objets rituels – dont un tiers quitte l’Égypte pour la première fois, ont été rassemblées. Pendant toute la durée de l’exposition, la Villette propose un cycle d’ateliers thématiques et une découverte pluridisciplinaire des secrets de l’Égypte et de sa mythologie.

Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon, jusqu’au 15 septembre, Grande Halle de la Villette (Paris 19e).

«Van Gogh, La nuit étoilée» à l'atelier des lumières

La tête dans les étoiles. Après Gustav Klimt et Egon Schiele, l’atelier des lumières (Paris 11e) met à l’honneur le maître hollandais Vincent Van Gogh (1853-1890). Intitulé «Van Gogh, La nuit étoilée», ce nouveau voyage sensoriel propose une immersion dans la vie intense et tourmentée de ce génie de la peinture, ignoré de son vivant.

De ses paysages ensoleillés et de ses nocturnes, à ses portraits et natures mortes, les visiteurs pourront admirer ses plus grands chefs-d’œuvre au fil d’un parcours époustouflant, entre ombre et lumière. Projetés à 360 degrés sur les murs de l’Atelier, on y découvrira notamment les «Tournesols», «La Nuit étoilée» ou encore «La Chambre à coucher». Enfin, un nouveau dispositif a été mis en place où sont commentées et géolocalisées les célèbres toiles de l’artiste.

Van Gogh, La nuit étoilée, jusqu’au 31 décembre, Atelier des Lumières (Paris 11e).

«Vasarely, le partage des formes», au centre Pompidou

Grand maître de l’art optique, l’artiste franco-hongrois Victor Vasarely (1906-1997) a marqué la culture populaire de l’époque par sa production abstraite et géométrique, se jouant des perceptions du spectateur. En hommage au roi de l’illusion d’optique, le Centre Pompidou (Paris 4e) présente une rétrospective riche de 300 œuvres - dont certaines jamais vues depuis plus d’un demi-siècle - explorant toutes les facettes de ce plasticien singulier, qui a toujours rêvé d’un art accessible à tous.

Au fil d’un parcours à la fois chronologique et thématique, on y découvrira notamment «Zèbres-A», dont les rayures noires semblent se mouvoir, ou encore «Arny», une sorte de d’éblouissant kaléidoscope de formes et de couleurs. Autant de créations à travers lesquelles on se laisse tout simplement hypnotiser.

Le Centre Pompidou propose des ateliers pour les 2-5 ans et les 6-10 ans autour des illusions d’optique.

Vasarely, le partage des formes, jusqu’au 6 mai, Centre Pompidou (Paris 4e).

«Le modèle noir» au musée d'orsay

Entre histoire de l'art et histoire des idées, l’exposition «Le modèle noir, de Guericault à Matisse», explorera les problématiques esthétiques, politiques, sociales et raciales que révèle la représentation des figures noires. De l'abolition de l'esclavage en France (1794) à nos jours, elle s’interrogera tout particulièrement sur le dialogue entre l'artiste qui peint, sculpte, grave ou photographie et le modèle qui pose, à travers des œuvres majeures de Théodore Géricault, Charles Cordier, Edouard Manet, Paul Cézanne et Henri Matisse, mais aussi des photographes Nadar et Carjat.

Des visites en famille intitulées « A la rencontre des modèles » et accessibles pour les enfants âgés de 6 à 12 ans, sont proposées pendant toute la durée de l’exposition.  

Le modèle noir, De Géricault à Matisse, jusqu’au 21 juillet, musée d’Orsay (Paris 7e).

«La lune» au Grand Palais

Le 21 juillet 1969, les astronautes Neil Armstrong et Buzz Aldrin foulent pour la première fois le sol lunaire. Pour célébrer les 50 ans de cette extraordinaire aventure, qui a bouleversé l’Humanité et marqué l'apogée des États-Unis, le Grand Palais propose d’étudier la longue histoire qui relie les hommes à la Lune, depuis l’antiquité jusqu'à aujourd’hui.

A travers des œuvres d’art – dessins, sculptures, peintures – et des objets, comme des équipements et des instruments scientifiques témoignant de la recherche des connaissances sur l’astre, les visiteurs pourront admirer le satellite naturel de la Terre à travers ses dimensions réelles et imaginaires.

Le Grand Palais a pensé aux familles puisque des visites guidées d’une heure éclairées par un conférencier sont proposées à tous les publics âgés de 5 ans et plus.

La Lune. Du voyage réel aux voyages imaginaires, jusqu’au 22 juillet, Grand Palais (Paris 8e).

«Robots» à la Cité des sciences et de l'industrie

Un robot, qu’est-ce que c’est ? La question n’est pas si bête qu’elle en a l’air. Avec Robots, une nouvelle exposition permanente installée sur 900 mètres carrés, La Cité des sciences et de l’industrie promet de mieux comprendre ce que sont ces machines. Si la robotique est porteuse d’utopies, de peurs et d’idées reçues, elle est aussi une réalité d’abord industrielle et désormais domestique. L’exposition tente ainsi de faire le point sur l’histoire de la robotique pour mieux en extraire le concept même, mais aussi de faire le jour sur les capacités réelles des robots d’aujourd’hui. Défi des créateurs de l’exposition : présenter d’authentiques robots en état de fonctionnement. Le public est également invité à la rêverie par le biais de l’oeuvre visuelle «trobo» commandée au chorégraphe et plasticien Aurélien Bory. Drôle et fascinant.

La Cité des sciences a mis en place des ateliers sur le thème de la robotique pour enfants (à partir de 7 ou 9 ans) et adolescents (à partir de 12 ans), avec ou sans parents.

Robots, Cité des sciences et de l’industrie (Paris 19e).

«Monstres, manga et Murakami» au musée en herbe

Les mangas, dessins animés et jeux vidéo venus du Japon occultent-ils toute une partie de la culture nippone ? Pas tant que ça à en croire le formidable Musée en herbe qui ne cesse d’imaginer des expositions pour les plus jeunes aussi fascinantes qu’éducatives. L’exposition «Monstres, manga et Murakami» plonge tout droit dans les influences de la culture manga.

Le public pourra ainsi découvrir que les codes et l’imaginaire d’une tradition millénaire infuse les mangas comme les œuvres des plus grands artistes japonais contemporains à l’instar de Takashi Murakami. Œuvres contemporaines font face ici aux aquarelles, estampes, masques, représentations d’animaux fantastiques et créatures surnaturelles venues de la culture traditionnelle nippone.

Le musée propose des visites guidées pour enfants, ainsi que des ateliers pour les plus petits (à partir de 2 ans et demi) et pour les enfants de plus de 5 ans. A réserver rapidement car le musée affiche régulièrement complet.

Monstres manga et Murakami, jusqu’au 22 septembre, Musée en herbe (Paris 1er).

«Dans ma peau» au musée de l'homme

Il n’y a pas que la musique qu’on a dans la peau. Le Musée de l’Homme propose un voyage au cœur de notre enveloppe depuis l’épiderme jusqu’à l’hypoderme en passant par les poils, les vaisseaux, les rides et les pores. Expériences sensorielles et projections montrent ce que la peau endure quotidiennement mais aussi ses pouvoirs formidables pour résister aux agressions, son nuancier de couleurs ou la magie de ses récepteurs sensoriels. Enfin, pour finir le parcours, le musée propose de faire découvrir l’art du piercing et son histoire.

Si cette exposition est délicate à appréhender pour les moins de dix ans, le musée de l’Homme a néanmoins pensé à quelques animations pour aider les enfants – à partir de 7 ans – à mieux comprendre notre peau, tous les jours à 14h30 pendant les vacances scolaires.

Dans ma peau, jusqu’au 3 juin au Musée de l’Homme (Paris 16e)

«La collection Emil Bührle» au musée Maillol

Art et Histoire sont souvent intimement liés. Marchand controversé, Emil Bührle était un industriel allemand naturalisé Suisse en 1937 mais surtout le plus gros fournisseur d’armes de l’Allemagne nazie. Sa collection d’art ? L’homme l’a acquise durant la période trouble de la Seconde guerre mondiale et la décennie qui a suivi. Visible pour la première fois, cet ensemble riche d’une soixantaine d’œuvres propose un panorama de l’art français depuis les maîtres de l’impressionnisme, en passant par les nabis, les fauves et les cubistes. Au fil du parcours, on découvrira notamment «Les Coquelicots près de Vétheuil» de Monet, «Le semeur au soleil couchant» de Van Gogh, ou encore «Le garçon au gilet rouge» de Cézane. Enfin, des documents et archives sont présentés pour retracer l’origine des œuvres. Tous les samedis, des médiatrices culturelles font découvrir l’exposition aux enfants avant de finir par un petit atelier de pastels.

La collection Emil Bührle, jusqu’au 21 juillet, Musée Maillol (Paris 7e)

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