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«Un putain de salopard», une nouvelle saga en BD signée Olivier Pont et Régis Loisel

Olivier Pont et Régis Loisel cosignent «Un putain de salopard», une nouvelle saga BD aux éditions Rue de Sèvres Olivier Pont et Régis Loisel cosignent «Un putain de salopard», une nouvelle saga BD aux éditions Rue de Sèvres[© Pont/Loisel/Rue de Sèvres]

«Une putain d’histoire», devrait-on uniquement écrire pour ne pas trop dévoiler la trame d’«Un putain de salopard» (éd. Rue de Sèvres). Cette nouvelle saga est signée du grand Régis Loisel au scénario, et du moins connu du grand public mais très talentueux Olivier Pont, au dessin.

Tout débute en 1972. Max vient de perdre sa mère qui lui a laissé deux photos de lui bébé, mais en compagnie de deux hommes différents. L’un des deux, potentiellement le «putain de salopard» selon les dires de certains, serait son père. 

De quoi décider le jeune homme à partir en quête de ses origines dans un petit village brésilien situé au cœur de l’Amazonie, là même où il passa les trois premières années de sa vie.

Tension narrative et mise en scène élégante

Régis Loisel n’a certes plus rien à prouver. Il n’empêche que le Grand Prix du Festival d'Angoulême 2003 montre, une nouvelle fois, toute l’étendue de son talent de conteur dans ce premier album, qui ne laisse jamais le lecteur au repos. Ici, pas de temps mort ni de personnages mal dégrossis, on s’installe avec plaisir au côté de Max, des deux pétillantes infirmières et de Baïa, une  mystérieuse jeune femme muette, sans jamais se désolidariser de leur aventure.

De son côté, Olivier Pont, autant reconnu pour son trait léger et dynamique dans la BD («Où le regard ne porte pas», Dargaud, Grand prix RTL de la BD, 2004) que pour son talent de réalisateur (il a notamment réalisé 4 épisodes de la qualitative série «Ainsi soient-ils» sur Arte), met en scène avec force et délicatesse cette histoire trépidante. Les deux hommes  – des amis de 25 ans – unissent leurs talents pour créer leur première BD commune.

Le résultat : 88 pages de récit rocambolesque, de cadrages originaux et de personnages attachants ou complètement cinglés. A en croire les auteurs, cette histoire qui se finit ici par un cliffhanger inattendu devrait être bouclée en 3 ou 4 tomes. La difficulté est désormais d’attendre calmement la suite.

«Un putain de salopard», Tome 1 : «Isabel», Loisel & Pont, éd. Rue de Sèvres, 17 €.

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