En direct
A suivre

Festival de Cannes : Qui sont les huit jurés de la 72e édition ?

Le président du jury, Alejandro Gonzalez Iñarritu, fera équipe avec de «grands artistes» pour trouver le successeur à Hirokazu Kore-eda, lauréat de la Palme d'or en 2018. [© Alberto PIZZOLI / AFP]

Présidé par le réalisateur mexicain Alejandro Gonzalez Iñarritu, le jury du Festival de Cannes 2019 se compose de quatre femmes et quatre hommes. Présentation des membres qui le composent.

«Le Jury de Cannes est invité à voir des films réalisés parmi les plus grands cinéastes de l’époque – c’est encore le cas cette année. Toutes celles et ceux qui figurent en Compétition doivent aussi se savoir regardés par de grands artistes – c’est également le cas !», ont annoncé, dans un communiqué officiel, Pierre Lescure et Thierry Frémaux, respectivement président et délégué général du Festival de Cannes qui se tiendra du 14 au 25 mai 2019.

Issus de six pays différents, les jurés auront la lourde tâche de décerner la Palme d’or parmi une sélection de films qui réunit aussi bien des habitués que des novices en matière de compétition.

Elle Fanning

Elle n’a que 21 ans, mais cette jeune actrice américaine affiche déjà une filmographie dense et opte pour des choix souvent audacieux. Après un premier rôle – à seulement trois ans – dans «Sam, je suis Sam» de Jessie Nelson, Elle Fanning a tourné avec Sofia Coppola («Somewhere», «Les proies»), Francis Ford Coppola («Twixt »), David Fincher («L’étrange histoire de Benjamin Button») ou Nicolas Winding Refn avec lequel elle est venue en compétition au Festival de Cannes en 2016 pour le film «The Neon Demon». Celle qui a été révélée au monde entier grâce à sa performance dans «Super 8» de J.J. Abrams, va retrouver comme président du jury le cinéaste Alejandro Gonzalez Iñarritu avec qui elle avait collaboré pour «Babel», drame en compétition sur la Croisette en 2006.

elle_fanning.jpg

© Chris Delmas / AFP

Maimouna N’Diaye

Originaire du Burkina Faso, cette actrice et réalisatrice a joué dans «La chasse aux papillons» (1992) d’Otar Iosseliani et a prêté sa voix pour le sublime «Kirikou et la sorcière» (1996) de Michel Ocelot. Si elle figure comme l’une des membres de la troupe de théâtre Ymako Teatri en Côte d’Ivoire, Maimouna N’Diaye a également tourné des documentaires comme «Warbassanga» (1998). Lauréate du prix Fespaco en 2015 pour sa prestation dans «L’œil du cyclone» signé Sékou Traoré, on l’a récemment aperçue dans «Ça tourne à Ouaga» d’Irene Tassembedo.

maimouna_ndiaye.jpg

© ISSOUF SANOGO / AFP

Kelly Reichardt

Cette figure du cinéma indépendant américain se démarque avec son premier film intitulé «Old Joy» et sorti en 2006. Elle remporte en effet un Tiger Award au Festival international du film de Rotterdam. Kelly Reichardt foule le tapis rouge de Cannes avec «Wendy et Lucy» présenté dans la section Un certain regard en 2008. Elle enchaîne avec la Mostra de Venise où ses longs-métrages, «La dernière piste» et «Night Moves», sont en compétition, respectivement en 2010 et 2013. Sa réalisation «Certaines femmes» lui vaut le prix du meilleur film au Festival du film de Londres en 2016.

kelly_reichardt.jpg

© ERIC FEFERBERG / AFP

Alice Rohrwacher

La réalisatrice, scénariste et productrice italienne vit une belle histoire d’amour avec le Festival de Cannes. Son premier long-métrage «Corpo celeste» dévoilé en 2011 est présenté à la Quinzaine des Réalisateurs où il est couronné du Nastro d’argento du premier film. «Les merveilles» est ensuite en compétition en 2014 et gagne le Grand Prix, ce qui fait d’Alice Rohrwacher l’une des pépites de la nouvelle génération des réalisateurs transalpins. En 2018, elle confirme l’étendue de son talent avec «Heureux comme Lazzaro» qui remporte le prix du scénario sur la Croisette.

alice_rohrwacher.jpg

© Anne-Christine POUJOULAT / AFP

Enki Bilal

Ce grand nom du 9e art, né dans la Yougoslavie de Tito, est l’auteur d’une trentaine de bandes dessinées et de livres, dont «La trilogie Nikopol» ou «La tétralogie du monstre». Ce sexagénaire, également cinéaste et peintre, a réalisé trois films : «Bunker Palace Hotel» (1989), «Tykho Moon» (1996) et «Immortel, ad vitam» (2004). Enki Bilal est actuellement en pleine préparation de l’adaptation en série télévisée du tome 2 de sa BD, «Bug», paru en avril 2019.

enki_bilal.jpg

© PATRICK KOVARIK / AFP

Robin Campillo

Avec son film «120 battements par minute», il marque les esprits. Ce réalisateur, monteur et scénariste français remporte en effet pléthore de récompenses à travers le monde grâce à ce récit sur le sida et le mouvement Act Up-Paris dans les années 1990, parmi lesquelles le Grand Prix au Festival de Cannes en 2017 et six César en 2018. Avant de savourer cette reconnaissance de ses pairs, Robin Campillo a réalisé «Les revenants» (2004) et «Eastern Boys» (2013) qui a remporté le prix Orrizzonti du meilleur film à la Mostra de Venise. En parallèle, il a souvent collaboré avec le cinéaste Laurent Cantet et notamment pour le très réussi «Entre les murs», Palme d’or en 2008.

robin_campillo.jpg

© Anne-Christine POUJOULAT / AFP

Yorgos Lanthimos

Maître de l’absurbe, le Grec Yorgos Lanthimos s’est forgé une solide réputation de réalisateur atypique et étonne par ses réalisations comme «Canine» (2009), prix Un certain regard au 62e Festival de Cannes, «The lobster» ou «Mise à mort du cerf sacré» - tous deux avec l’acteur Colin Farrell -, tous deux récompensés respectivement du prix du jury et du prix du scénario toujours sur la Croisette. Son dernier long-métrage «The Favorite» a remporté un immense succès critique et public, et a permis à son interprète féminine, Olivia Colman, d’être sacrée meilleure actrice à la cérémonie des Oscars en février 2019, à Los Angeles. Le film faisait figure de favori avec pas moins de dix nominations.

yorgos_lanthimos_0.jpg

© Anthony HARVEY / AFP

Paweł Pawlikowski

Son dernier long-métrage «Cold War» qui relatait la passion contrariée d’un musicien et d’une chanteuse en pleine Guerre Froide aurait, selon certains critiques, mérité la Palme d’Or au 71e Festival de Cannes. Le drame bouleversant repartira néanmoins avec le prix de la mise en scène. Réalisateur de documentaires à ses débuts, dont «Transit palace» en 2001, Pawel Pawlikowski se voit remettre l’Oscar du meilleur film en langue étrangère pour «Ida» en 2015, faisant de ce long-métrage le premier film polonais à être sacré lors de cette grand-messe du cinéma américain. Un prodige européen qui a assurément sa place dans le jury cannois. 

pawel_pawlikowski.jpg

© Valerie MACON / AFP

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités