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Xavier Dolan : «Lors de mon premier tournage, je ne savais pas où poser la caméra»

L'acteur et réalisateur est venu à Cannes pour la première fois en 2009. [© Shayne Laverdiere]

Invité ce mercredi à une conversation organisée par Mastercard, avec Julianne Moore et Werner Herzog, Xavier Dolan s’est confié sur son métier de réalisateur et son amour pour le cinéma. Un homme sensible qui entretient une belle histoire avec Cannes.

En 2009, le jeune Québécois, alors tout juste âgé de 20 ans, venait sur la Croisette présenter son premier film, «J’ai tué ma mère», sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs. Le début d’une belle aventure avec le Festival de Cannes qui a vu, au fil des années, ce prodige prendre son envol.

Dix ans plus tard, le voilà de retour avec son nouveau long-métrage, «Matthias et Maxime» en lice pour la Palme d’or, aux côtés de grands noms du cinéma comme Quentin Tarantino («Once upon a time... in Hollywood»), Pedro Almodovar («Douleur et gloire») ou Ken Loach («Sorry we missed you»). Dans cette luxueuse suite du Majestic, et devant un parterre de journalistes venus du monde entier, Xavier Dolan, toujours aussi sensible, revient sur ses débuts. Sous le regard de l’actrice américaine Julianne Moore et du réalisateur allemand Werner Herzog.

«Lors de mon premier tournage, je ne savais pas quoi faire de mes mains, comment me comporter, où poser la caméra. Mais tout est venu naturellement, même si je n'avais pas une grande culture du cinéma et n'avais pas vu beaucoup de classiques. Pendant dix ans, je n’ai cessé d’apprendre de mes erreurs pour progresser», explique-t-il.

Et en une décennie, Xavier Dolan qui n'est donc jamais retourné à l'école, a enchaîné les productions à un rythme effréné, de «Mommy» à «Ma vie avec John F. Donovan», en passant par «Juste la fin du monde», tout en restant quasiment toujours derrière la caméra. Pour «Matthias et Maxime», le réalisateur cumule la double casquette de metteur en scène et acteur. Un défi qu'il n'avait pas retenté depuis «Les amours imaginaires», son deuxième long-métrage sorti en 2010. «C'est douloureux de me revoir dans ces films. J'étais plus inquiet pour mes acteurs que pour moi, et mon esprit était ailleurs. J'ai beaucoup appris en observant ceux qui ont joué avec moi», avoue le jeune homme.

A la question d'un journaliste brésilien qui lui demande comment transformer les mots en poésie, Xavier Dolan répond : «J'écoute toujours de la musique quand j'écris un scénario. Cela fait partie de mon processus de création. Le dialogue est une forme de musique, selon moi. L'intonation, le rythme, le flow... Un mot en plus ou en moins peut tout changer. Les mots sont poétiques.»

Les festivaliers découvriront le nouveau long-métrage de Xavier Dolan le 22 mai. En attendant le verdict du jury, le trentenaire est allé soutenir sa grande amie Monia Chokri («Les amours imaginaires», «Laurence Anyways») qui présentait, mercredi soir, son premier film, «La femme de mon frère» (Un certain regard).

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