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Dexter Fletcher : «"Rocketman" n'est pas un biopic»

Le Britannique a privilégié les émotions aux événements factuels pour respecter la volonté d'Elton John. [© Sébastien BERDA / AFP]

Présenté hors compétion, «Rocketman» a fait partie des temps forts de la première semaine. Son réalisateur, Dexter Fletcher, revient sur ce film aux allures de comédie musicale, dont il reste très fier.

En nous recevant au Carlton, là où Elton John a tourné le clip «I'm still standing» en 1983, Dexter Fletcher nous fait part de sa joie d'être sur la Croisette avec l'acteur Taron Egerton et la pop star aux 300 millions d'albums. Et en oublie vite sa courte nuit due à la soirée organisée la veille pour la présentation du film actuellement en salle. 

Comment vous êtes-vous retrouvé sur ce projet ?

Le producteur Matthew Vaughn, qui est un ami de longue date et avec qui j’ai travaillé sur «Eddie the Eagle» (2016), m’a contacté il y a deux ans. Il envisageait de faire un film sur Elton John. J’ai trouvé l’idée géniale. J’ai lu le scénario sur lequel a planché David Furnish - le mari d’Elton John -, et imaginer ce que je pouvais en faire.

Comment avez-vous appréhendé ce biopic alors qu'Elton John est encore vivant (et accessoirement coproducteur) ?

Je ne voulais pas que «Rocketman» soit un biopic. C'est un film de souvenirs racontés par Elton John. Certains ont peut-être été minimisés, exagérés ou transformés par rapport à la réalité. Je souhaitais me concentrer sur le ressenti, privilégier l'émotion aux événements factuels.

Pourquoi avoir choisi d'en faire une comédie musicale ?

Nous avions d’incroyables chansons en notre possession. Les paroles ressemblent à des dialogues de films, comme le titre «Goodbye yellow brick road». Vous avez l’impression de lire une histoire. J’aurais pu passer des semaines à écrire des répliques, mais nous avions déjà tout dans la musique. Je n’aurais pas fait mieux qu'Elton John et son parolier, Bernie Taupin.

Les paroles des chansons ressemblent à des répliques de films.

Avez-vous songé au playback ?

C’est une comédie musicale donc il était impensable d’avoir recours au playback. Il fallait que l'acteur qui incarne Elton John sache chanter, et nous savions que Taron Egerton en était capable. Grâce à sa voix, il pouvait à la fois jouer, reprendre les tubes et faire passer des émotions.

Elton John est-il venu sur le tournage ?

Rarement car il était en pleine tournée d'adieu. A 72 ans, Elton John est un homme très occupé ! Mais il m'a laissé une grande liberté. Il avait confiance en ce que nous voulions faire de son histoire. Son seul souhait était que le film soit le plus honnête possible.

Vous avez finalisé le biopic «Bohemian Rhapsody» (2018) après l'éviction du réalisateur Bryan Singer. Cela vous a-t-il aidé pour «Rocketman» ?

Non, pas du tout. Ce sont deux projets différents. J'ai adoré travaillé avec Rami Malek qui est un acteur extraordinaire. Il mérite amplement son Oscar. «Rocketman» est mon nouvel amour et j'en suis très fier.

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