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Astérix : découvrez la fille de Vercingétorix, heroïne du prochain album

Les auteurs sont venus présenter «La fille de Vercingétorix» la nouvelle aventure d'Astérix et Obélix, en librairie le 24 octobre Les auteurs sont venus présenter «La fille de Vercingétorix» la nouvelle aventure d'Astérix et Obélix, en librairie le 24 octobre[© VJ]

Alors que le nouvel album d'Astérix et Obélix sort le 24 octobre prochain tout autour du globe, les éditions Albert René ont dévoilé quelques indices lors d'une conférence de presse.

Grand «barnum» ce 14 octobre à Vanves, chez Hachette. Tout le monde avait fait le déplacement ou presque : la direction générale des éditions Albert René, les auteurs de ce trente-huitième album, Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, Anne Goscinny, discrètement installée au premier rang et même (les marionettes d') Astérix et Obélix s'étaient déplacés pour l'occasion. Albert Uderzo, lui, avait enregistré un message vidéo diffusé lors de l'évènement.

De l'adrénaline et de l'humour

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Dans la salle, une foule de journalistes venus des quatre coins du monde pour entendre enfin ce qui agite la sphère BD depuis quelques mois. Mais comment s'appelle donc cette «fille de Vercingétorix» - qui est également le nom de l'album encore sous scellés - ?

C'est avec pas mal d'humour que le scénariste, Jean-Yves Ferri, déjà aux manettes des trois précédents volumes, tout comme le dessinateur Didier Conrad, a très vite rompu le suspense : la jeune femme se prénomme Adrénaline.  «Je me suis d'abord référé à ma fille qui est adolescente depuis 31 ans, plaisante Didier Conrad. Elle se tient voûtée en S au début de l'album - comme ma fille - pour peu à peu se redresser au fur et à mesure de l'histoire.»

On la découvre rousse, tressée, habillée de noir et adolescente. De là à voir Greta Thunberg ? «C'est évidemment un hasard», précise le scénariste. Selon l'auteur, l'idée de Vercingétorix s'est imposée en première. Alors que mettre en scène ce héros gaulois avait été rendu impossible par le prologue même d'Astérix rédigé par René Goscinny qui le renvoit au passé, «on a donc pensé à une progéniture, en l'occurrence une fille qui pouvait ainsi contraster avec la figure guerrière du papa [...] », explique Jean-Yves Ferri.

Une histoire ancrée dans l'Histoire

«L'histoire est utilisée depuis toujours par les auteurs, mais pour appuyer l'histoire, il est bon d'avoir un fond plausible. Ce qui est vrai dans cet album, c'est la tension autour d'Alésia et la défection de certains chefs gaulois au moment de la bataille», ajoute Jean-Yves Ferri qui déroule ensuite un petit résumé du début de cette nouvelle aventure.

Une nuit, arrive au village gaulois, la fille de Vercingétorix escortée par deux chefs arvernes faisant partie des FARC (Front Arverne de Résistanche Checrète !). Un danger plane et la jeune fille est amenée au village car traquée par un mystérieux personnage nommé par Jules César pour poursuivre Adrénaline. L'objet de sa convoitise ? Probablement le «torque» de son père, sorte de bijou gaulois porté sur le bras ou autour du cou.

«Le village d'Astérix résiste tranquillement, ils veulent juste que les romains leur fiche la paix. Là on a à faire à des arvernes organisés en réseaux pour la reconquête de la Gaule», se réjouit le scénariste.

Une couverture en clin d'oeil aux classiques

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Les auteurs s'en amusent. Cette fois, les éditions Albert René ont pris un «très gros risque» selon Didier Conrad en acceptant leur proposition, à savoir un Astérix sérieux, «presque concerné et inquiet», alors que pour les trois derniers tomes, Astérix apparaissait «mort de rire». «On est très content, conclue le dessinateur, on revient à une couverture des premiers albums, il y a une menace, on voit Astérix prêt à en découdre pour protéger Adrénaline».

Les thèmes abordés

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Rien ne sera divulgué de la part des auteurs quant à la part d'actualité disseminée dans ce nouvel album même si ces derniers se défendent d'avoir d'abord pensé aux sujets actuels pour donner naissance à cette «Fille de Vercongétorix».

Si certains voient déjà le sujet #Metoo et le féminisme comme le sel de l'album, les éditions Albert René comptent bien garder le secret jusqu'au bout. Le thème de l'adolescence semble être néanmoins le sujet central de cette aventure et il est à noter que jamais une adolescente, exceptée la «Zaza» du cadeau de César, n'avait fait l'objet d'une aventure.

L'héroïne se rapprochera ici des ados du village, notamment les fils de Cétautomatix et Ordralfabétix, le forgeron et son meilleur ennemi, le poissonnier du village. Obélix, lui, «n'est pas si loin de l'adolescence, selon Didier Conrad. Cela réveille en lui certains souvenirs».

Une mise en place vertigineuse

Comme à la sortie de chaque aventure d'Astérix et Obélix, les chiffres ont de quoi donner le tournis. «La fille de Vercingétorix» a été traduit en 15 langues pour une trentaine de pays. Imprimé à 5 millions d'exemplaires dont 2 millions pour la France, la sortie de cet Astérix est internationale, précise Céleste Surugue, directeur général des éditions Albert René (Hachette Livre, groupe Lagardère).

Rappelons que depuis sa création, 380 millions d'exemplaires ont été vendus et la série traduite en 111 langues reste la bande dessinée la plus lue au monde.

Astérix et Obélix, T.38, «La fille de Vercingétorix», éd. Albert René, 9,99€ (à paraître le 24 octobre).

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