Une semaine avant la sortie du dernier volet de la saga, «L’ascension de Skywalker», les fans de Star Wars américains font déjà le pied de grue devant la salle à Hollywood. Ils devraient bientôt être 150.
Ils veulent être les premiers, le 19 décembre, à découvrir le film qui viendra clôturer des aventures commencées il y a quarante-deux ans.
Jeudi 12 décembre, à midi, on dénombrait déjà une vingtaine d’accros, munis de sacs de couchage et d'un projecteur portatif, qui campaient sur le parvis du célèbre cinéma Chinese Theatre, où le premier épisode de «Star Wars» a été projeté en 1977. «Quand Star Wars arrive, vous mettez tout en pause, c'est comme avoir un bébé», avoue Nicolas Johnson, déterminé à attendre la sortie avec son chien Cookie. Des inconditionnels venus du Royaume-Uni et du Japon devraient bientôt les rejoindre.
© Mark RALSTON / AFP
Comme Shing Hwong, avocate de 39 ans venue de la région de San Francisco avec son ordinateur portable, certains fans ont tout prévu en s’organisant pour travailler tout en faisant la queue. «Je vais dormir ici et le soir, je peux traîner avec pleins d'amis, parler de Star Wars, vivre Star Wars», explique-t-elle.
Des jeux de société et des projections au programme
C'est en 1999, pour la sortie de «La Menace Fantôme» qui signait le grand retour de la Guerre des étoiles après la trilogie d'origine, que la communauté de passionnés a commencé à s'organiser pour faire la queue devant le Chinese Theatre. A l'époque, les plus déterminés avaient attendu pendant quarante-deux jours sur Hollywood Boulevard.
Tous sont prêts à faire face aux nuits fraîches grâce à des couvertures et à des duvets. Pour passer le temps, ils jouent aux Lego ou à des jeux de société, et regardent les précédents longs-métrages, ainsi que les épisodes de la nouvelles série «The Mandalorian», en utilisant un projecteur portatif.
Erik Murillo, technicien en informatique de 47 ans qui est l'un des organisateurs du rassemblement, reconnaît être encore davantage intéressé par le fait de se retrouver entre passionnés que par le film lui-même, dont il a déjà décortiqué la moindre bande-annonce, interview ou rumeur sur internet.
«Imaginez une soirée pyjama avec des amis qui ont tous le même centre d'intérêt», précise Justin Nunez, photographe de mode à San Diego, revêtu de trois caleçons longs et quatre pulls pour lutter contre le froid.
