En direct
A suivre

Rentrée littéraire 2020 : les 10 romans les plus attendus de la rentrée d'hiver

Frédéric Beigbeder est l'une des stars de la rentrée littéraire d'hiver 2020 Frédéric Beigbeder est l'une des stars de la rentrée littéraire d'hiver 2020[Valery HACHE / AFP]

Avec 481 nouveautés, selon l'hebdomadaire Livres Hebdo, la rentrée littéraire d'hiver arrive au galop, alors même que de nombreux lecteurs n'ont pas eu le temps encore d'ouvrir les livres primés de l'automne.

Pauvre en premiers romans avec seulement 71 titres émanant de primo-romanciers, cette rentrée s'annonce sous les signes de quelques poids lourds du monde de l'édition. Si l'on ne peut passer à côté du «Consentement» de Vanessa Springora sur sa relation avec l'écrivain Gabriel Matzneff alors âgé de 50 ans quand elle n'en avait que 15, nous avons volontairement écarté ce livre classé par Grasset dans la catégorie «roman» alors que l'auteure elle-même le classe en «récit littéraire autobiographique». Petit tour de piste.

Pierre Lemaître, «Miroir de nos peines» (éd. Albin Michel)

Après «Au revoir là-haut» (Prix Goncourt 2013), premier volet de sa trilogie consacrée à la période 1920-1940 puis «Couleurs de l'incendie» (2018), Pierre Lemaître vient cloturer son récit avec «miroir de nos peines» qui débute en avril 1940. La petite Louise a bien grandi puisqu'elle est désormais âgée de 30 ans. On la découvre nue, en fuite, sur le boulevard du Montparnasse. Secret de famille, émergence des pires salauds, des lâches mais aussi des héros, tout éclate au grand jour avec la panique instaurée par la défaite française. Les éditions Albin Michel attendent beaucoup de ce titre tiré à 200 000 exemplaires (le plus gros tirage de la rentrée).

Miroir de nos peines, Pierre Lemaître, éd. Albin Michel, 2290€. Parution le 2 janvier 2020.

Daniel Pennac, «La loi du rêveur» (éd. Gallimard)

Comme à leur habitude, les éditions Gallimard font découvrir leurs livres à l'aide de quelques lignes écrites par l'auteur. Daniel Pennac ne fait pas exception : «Ma femme m'a vu mort au pied du lit conjugal. De mon côté, je revivais ma vie. Il paraît que c'est fréquent. Mais elle ne se déroulait pas exactement comme je l'avais vécue», écrit-il dans ce nouvel opus. Aimé passionnément par ses (nombreux) lecteurs, ce nouveau texte risque bien d'être un nouveau succès de librairie. Et c'est tant mieux. Jamais vains, les mots de Daniel Pennac résonnent longtemps en ceux qui ont la chance d'ouvrir ses livres.

La loi du rêveur, Daniel Pennac, éd. Gallimard, 17 €. Parution le 3 janvier 2020.

Frédéric Beigbeder, «L'homme qui pleure de rire» (éd. Grasset)

Octave Parango est de retour pour la fin de la trilogie débuté par Frédéric Beigbeder avec son «99 francs» dans lequel son héros était publicitaire en plein pétage de plombs au beau milieu des années 1990. Si le deuxième volume, «Au secours pardon» traitait de la marchandisation de la beauté féminine, cette fois, ce nouveau texte à la couverture blanche simplement estampillée d'un smiley rigolard, devrait s'attaquer au règne du divertissement dans les médias et la société plus généralement. Une manière de régler ses comptes avec certains médias (dont France Inter dont il a été évincé) ? Que les allergiques à l'aigreur se rassurent, on sait Frédéric Beigbeder capable de compassion pour ses contemporains.

«L'homme qui pleure de rire», Frédéric Beigbeder, éd. Grasset, 20,90€. Parution le 2 janvier.

Nina Bouraoui, «Otages» (éd. Lattès)

Une femme banale. Sylvie, 53 ans, est mère de deux enfants. Son mari l'a quittée, elle n'a pas bronché. Lorsque son patron lui a demandé de surveiller ses collègues, elle a acquiessé également. Pourtant, un jour, cette femme passive et docile est prise d'une crise violente. Et pour la première fois, se sent vivante. D'abord écrit pour le théâtre ce texte a été remodelé pour devenir ce portrait de femme que l'auteure désormais traduite dans le monde entier aime à coucher sur le papier.

«Otages», de Nina Bouraoui, éd. J.C. Lattès, 18€. Parution le 2 janvier.

Jean Echenoz, «Vie de Gérard Fulmard»(éd. de Minuit)

Gérard Fulmard, semble être devenu homme de main d'un parti politique à la suite d'expériences plus ou moins malheureuses. Mais reste-t-on totalement livré au hasard alors que rien n'est plus chargé en drames et en complots que la politique ? Lauréat du Prix Goncourt en 1999 pour «Je m'en vais», Jean Echenoz est attendu avec impatience par les fans de son écriture magnifique. 

«Vie de Gérard Fulmard», Jean Echenoz, éd. de Minuit, 18,50€.

Erik Orsenna, «Briser en nous la mer gelée» (éd. Gallimard)

Le 10 octobre 2011, le protagoniste de cette histoire divorce de Suzanne. «Dommage, je sentais beaucoup d'amour en vous», soupirait Madame la juge. Et si les histoires d'amour étaient à l'image de la Géographie mondiale ? Et si le détroit de Béring, celui où court le méridien de changement de date, représentait l'amour entre deux entités si différentes que sont l'Amérique et la Russie ? Un hymne à l'amour et aux voyages signé d'un académicien, ça ne se refuse pas.

«Briser en nous la mer gelée», Erik Orsenna, éd. Gallimard, 22 €. Parution le 3 janvier 2020.

Yasmina Reza, «Anne-Marie la beauté» (éd. Flammarion)

Lauteur de «L'aube, le soir ou la nuit» revient avec un nouveau texte qu'elle mettra en scène avec André Marcon, au mois de mars 2020, au théâtre de la Colline. Il y est question d'une comédienne qui raconte sa vie et celle de Giselle, amie de toujours qui vient de mourir et avec qui elle a fait ses premiers pas sur les planches : son enfance dans le Nord, les hauts et les bas de sa vie professionnelle et personnelle.

«Anne-Marie la beauté», Yasmina Reza, éd. Flammarion, 12€. Parution le 8 janvier 2020.

Régis Jauffret, «Papa» (éd. du Seuil)

Lorsqu'en septembre 2018, le narrateur de «Papa» découvre son père au sein d'un documentaire sur le régime de Vichy, menotté entre deux membres de la Gestapo devant l'immeuble marseillais où il a passé son enfance, son coeur se retourne. Il découvre alors un père inconnu. Comment a-t-il pu lui cacher cet «incident» ? Lauréat du Prix Femina et du Prix Goncourt de la nouvelle, Régis Jauffret excelle dans l'art de mêler fiction et réalité. Une fois encore, certainement.

«Papa», de Régis Jauffret, éd. du Seuil, 19 €. Parution le 2 janvier 2020.

T.C. Boyle, «Voir la lumière» (éd. Grasset)

En 1962, un jeune chercheur se lance dans de nouvelles expérimentations autour de la molécule communément appelée aujourd'hui LSD. Peu à peu, il intègre un cercle de «chercheurs» de moins en moins reconnus pour le sérieux de leurs recherches et lui et sa femme, s'en vont même vivre dans une communauté qui risque de mettre à rude épreuve leur couple et même leur famille. A travers ce portrait de couple, l'auteur d'«America» (Prix Medicis étranger) dissèque une époque où beaucoup pensaient que les pyschotropes pouvaient changer le monde.

«Voir la lumière», T.C. Boyle, éd. Grasset, 24€. Parution le 5 février 2020.

Daniel Kehlmann, «La vie de Tyll Ulespiègle» (éd. Actes Sud)

La Guerre de Trente ans ne vous dit rien ? Ce roman est fait pour vous. Au coeur du dix-septième siècle, le jeune Tyll fuit son village natal alors que son père vient d'être condamné pour sorcellerie. Accompagné de son amie Nele, il va découvrir la vie de saltimbanque et la liberté au beau milieu d'un pays livré aux guerres de religion. Bestseller en Allemagne, ce roman devrait également être adapté en série pour Netflix.

«La vie de Tyll Ulespiègle», Daniel Kehlmann, éd. Actes Sud, 23€. Parution en février 2020.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités