En direct
A suivre

Alexis Michalik de retour sur scène avec « Une histoire d’amour » moderne et poignante

[François Fonty] Le dramaturge et metteur en scène Alexis Michalik opère son retour sur les planches, après huit ans d'absence dans une pièce de son cru.

Quatre Molières, cinq pièces à l’affiche en même temps... Alexis Michalik multiplie les succès. Après «Le Porteur d’histoire», «Le cercle des illusionnistes», « Edmond » et «Intra-muros», le dramaturge de 38 ans signe avec «Une histoire d’amour», sa cinquième pièce, présentée à la Scala Paris jusqu’au 28 mars.

L'occasion pour Alexis Michalik de fouler à nouveau le plateau en tant que comédien après huit ans d’absence, dans un récit émouvant, résolument contemporain. Le dramaturge, metteur en scène et réalisateur délaisse en effet le 19esiècle, comme il l’avait déjà fait avec «Intra-muros», pour un récit sans flash-back, volontairement inscrit dans l’ère du temps. L’histoire de Katia (Juliette Delacroix), au passé complexe, et Justine (Marie-Camille Soyer), fraîche et spontanée, dont l’histoire d’amour donnera naissance à une petite Jeanne - campée en alternance par trois adolescentes - alors que les deux femmes ont tenté une insémination artificielle. Mais peu avant l'arrivée de la fillette, Justine disparaît sans explication, laissant Katia sur le point d'accoucher. Douze ans plus tard, Katia se sachant mourante fait appel à son frère, qu’elle n’a pas vu depuis plusieurs années, pour devenir le tuteur de sa fille. Un rôle tenu par Alexis Michalik.  

Un récit touchant et haletant 

Jamais là où on ne l’attend, campé par une troupe qui maîtrise parfaitement les codes d'Alexis Michalik - changement de décor à vue, cadence ultra-dynamique, rôles multiples bien que les comédiennes ne campent cette fois que deux personnages chacune -  ce récit, sans un seul temps mort, surprend et touche comme souvent avec son auteur.  « Je ne veux pas que l’on comprenne la fin dès les dix premières minutes », note Alexis Michalik qui explique avoir mûri cette histoire pendant un an. « Tout est parti d’une chanson de The Rapture "It takes time to be a man". Ce titre m’a inspiré la dernière scène. J’avais ma fin, mais je n’avais pas le reste de la pièce », note-t-il avant d’ajouter «Et puis, cet été, j’ai traversé une rupture un peu douloureuse, qui m’a encouragé à aborder cette thématique du deuil, de l’abandon et de la rupture.» Des sujets qui émaillent cette histoire d’amour pleine d’humanité, où passion, doute, frustration, blessure du passé, question de la fin de vie et sentiments s'entremêlent avec modernité, et d’où affleure le rire parfois, l’émotion constamment. 

« Une histoire d’amour », jusqu’au 28 mars, La Scala Paris, Paris, 10e

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités