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Confinement : ces tournages de films français qui ont été arrêtés

Quatorze semaines de tournage sont encore nécessaires pour boucler les nouvelles aventures des célèbres Gaulois, de et avec Guillaume Canet (à g.).[© Capture Instagram Guillaume Canet]

Alors que le tournage du film «Astérix et Obélix : l’empire du milieu» vient d’être reporté à 2021, de nombreux films français comme celui de Guillaume Canet sont à l’arrêt. En raison de l’épidémie de coronavirus, les productions en cours ont été contraintes de se mettre sur pause.

«Après beaucoup de réflexions et de modélisation de différents cas, nous avons décidé de démarrer notre tournage le 8 mars 2021, avec une préparation qui reprendra le 9 novembre 2020», a déclaré Alain Attal, producteur de la nouvelle adaptation des aventures des célèbres Gaulois, dans un entretien au Film Français publié ce lundi 4 mai.

Victime de la crise sanitaire qui touche le monde entier, Guillaume Canet, qui incarnera Astérix et officiera également derrière la caméra, devra donc patienter avant de retrouver son équipe et son acolyte Gilles Lellouche, qui se glissera dans la peau d’Obélix. Le tournage était annoncé en France, au Maroc et en Chine. Un planning qui est donc bouleversé, à l’instar d’autres productions françaises qui ont vu leur plateau déserté dès le mois de mars.

Comme le rappelait l'actrice Isabelle Adjani dans une lettre adressée au chef de l’Etat Emmanuel Macron, lue ce mardi matin sur France Inter, la culture, et notamment le cinéma, est «incompatible avec la distanciation sociale». Malgré le rapport du Professeur François Bricaire qui préconise «une mise en scène adaptée», difficile en effet d’imaginer pour l’instant des dizaines de comédiens, de techniciens et de figurants réunis dans un même lieu, au même moment. En témoigne le film «On est fait pour s’entendre» de Pascal Elbé, avec Emmanuelle Devos et Sandrine Kiberlain, qui a été brutalement suspendu alors qu’il restait encore quatre semaines de tournage.

Cette sentence douloureuse s’est également appliquée aux films «Envole-moi» de Christophe Barratier, «Les cinq diables» de Léa Mysius porté par Adèle Exarchopoulos, «Petite Solange» d’Axelle Ropert sur lequel Léa Drucker avait pourtant commencé à travailler, ou encore «The Deep House» d’Alexandre Bustillo et Julien Maury.

Les Tuche pointent aussi au chômage

Le réalisateur Olivier Baroux a lui aussi été obligé de stopper à la mi-mars le tournage des «Tuche 4», lequel devait encore se dérouler pendant trois semaines dans l’Oise et en région parisienne. Dans une interview accordée au Monde, le complice de Kad Merad est revenu sur la rapidité avec laquelle la mesure a été appliquée. «Nous nous sommes dit au revoir le vendredi soir en pensant nous revoir le lundi, et dimanche le mail partait pour dire que tout s’arrêtait», a-t-il raconté.

Les stigmates de cet arrêt brutal sont encore visibles en plein cœur de Paris. Alors qu’il réalisait le long-métrage «Adieu Monsieur Haffmann», adaptation de la pièce aux quatre Molières de Jean-Philippe Daguerre, Fred Cavayé s’est retrouvé au chômage technique - avec toute son équipe - après les annonces du Premier ministre, Edouard Philippe, interdisant les rassemblements. Et le décor qui replongeait le quartier de Montartre dans une France sous l’Occupation est resté tel quel, en attendant qu’un jour, la vie reprenne son cours. 

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