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Goldorak, Albator, Dragon Ball Z et Saint Seiya réunis dans une vente aux enchères culte à Paris

[Actarus le héros de Goldorak dans un celluloïd estimé entre 1.000 et 2.000 euros © Go Nagai-Shingo Araki]

«C'est insensé que cette collection-là soit en France et pas au Japon !». Pour François Meyniel, expert à la Maison Cornette de Saint-Cyr et organisateur de la vente aux enchères dédiée aux «Années Goldorak», il s'agit d'une véritable première dans l'Hexagone à destination des passionnés de l'animation japonaise.

Initialement prévue le 23 mars puis annulée pour cause de confinement, la dispersion de l'une des collections les plus prestigieuses du genre aura finalement lieu le samedi 6 juin. Accumulés depuis plus de vingt ans par le franco-japonais Stéphane Laurent, des celluloïds et croquis préparatoires des plus grandes séries japonaises seront exposées également du 4 au 6 juin au 6 avenue Hoche (Paris-8e).

Quelque 235 lots mettront en avant des œuvres issus de Goldorak, City Hunter (alias Nicky Larson), Cobra, Dragon Ball Z, Saint Sieya (Les Chevaliers du Zodiaque), Ken le Survivant, Albator, Candy, Tom Sawyer, Nils Holgersson, Gigi, Gundam ou encore les Transformers. Rien que ça ! Tous les héros et héroïnes de l'âge d'or de l'animation japonaise en France devraient répondre à l'appel et contenter les enfants des années «Récré à 2» et «Club Dorothée», depuis la fin des années 1970 au début des années 1990, voire les années 2000 avec la présence discrète de Naruto.

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Du jamais vu en France qui devrait ravir les amateurs, avec des prix relativement accessibles. «C'est un marché encore très sain et pas entretenu par certains riches collectionneurs qui font monter les prix. Cette vente s'adresse donc aux passionnés qui veulent un petit bout d'histoire de l'animation japonaise. Car il s'agit bien là d'art, avec des gens très talentueux qui livre ici des supports dessinés et peints à la main pour la production de série aujourd'hui très populaires», analyse François Meyniel.

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Sur les 233 lots proposés aux enchères, la majorité est estimée entre 100 et 300 euros (par lot) indique le catalogue de cette vente. Reste que, comme toute enchère, des pièces majeures devraient faire grimper les prix avec des dessins pouvant atteindre les 2.000 voire 3.000 euros ou bien plus. «Il faut savoir que certains prix proposé ici seront bien moins chers que leur valeur estimée au Japon, où la vente de cellulos notamment atteint parfois des prix astronomiques», souligne François Meyniel. Ainsi, les amateurs de Leiji Mastumoto pourront acquérir un celluloïd de Galaxy Express 999 dédicacé de la main du maître estimé entre 500 et 800 euros.

Un cello exceptionnel de Goldorak, sous la supervision des immenses Shingo Araki et Go Nagai, (lot n°118) est quant à lui estimé entre 2.000 et 3.000 euros. Et si la plupart des celluloïds ne mesurent que 24x26 cm, des œuvres d'une dimension plus importante seront de la partie, avec notamment un Capitaine Flam de toute beauté, servant à un travelling vertical, de 60x28 cm estimé quant à lui entre 800 et 1.200 euros.

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Chose importante à savoir, si ces dessins sont crédités du nom des auteurs principaux (Akira Toriyama, Hayao Miyazaki, Go Nagai, Shingo Araki...), ils n'en demeurent pas moins que les œuvres n'ont pas été réalisées par eux. «En réalité, des dizaines d'animateurs travaillaient dans les studios à cette époque et il était très difficile de savoir qui avait réalisé tel ou tel celluloïds», précise l'expert.

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Au-delà de la mine d'or que représente les celluloïds proposés, la vente recèle également de dessins et croquis préparatoires rarissimes. «Il faut savoir que les archives de la Toei Animation [ndr : l'une des plus grosses maisons de production nippones] ont brûlé et de nombreux travaux comme ceux-ci ont disparu», ajoute l'expert. Ainsi, des dessins d'Astro Boy, Gundam ou encore de Hokuto no Ken, pour des prix relativement accessibles (entre 150 et 400 euros) seront présentés.

Des trésors «nationaux»

Tous ces trésors ne sont pas à prendre à la légère pour les collectionneurs. Au Japon, les celluloïds sont toujours très populaires. «Il est très difficile de se procurer des planches de mangas, car contrairement à la France ou aux Etats-Unis, celles-ci n'appartiennent pas aux auteurs mais aux maisons d'édition qui les conservent soigneusement». Une prochaine vente devrait toutefois mettre en avant des planches exceptionnelles de grands auteurs japonais chez Cornette de Saint-Cyr, qui (pour l'anecdote) est la première maison de vente à avoir mis aux enchères de planches de BD dès les années 1980.

Vente «Les Années Goldorak», exposition à la maison Cornette de Saint-Cyr du 4 au 6 juin et vente le 6 juin à partir de 14h, au 6 avenue Hoche (Paris-8e).

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