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L'acteur Michel Robin vu dans «Amélie Poulain» et «La Chèvre» est mort à 90 ans du Covid-19

L'artiste sur scène en 2014 dans la pièce «Les méfaits du tabac», d'Anton Tchekhov.[© Jacques DEMARTHON/AFP]

Il avait notamment joué dans «Le fabuleux destin d’Amélie Poulain», sorti en salles en 2001. Le comédien Michel Robin est mort à l’âge de 90 ans des suites du Covid-19, a-t-on appris ce jeudi.

C’est la Comédie-Française, dont il était un ancien sociétaire, qui a annoncé la triste nouvelle via un communiqué. «Cette époque nous éprouve cruellement et nous la haïrons de nous priver soudainement des plus fragiles et des meilleurs d'entre nous», a réagi Eric Ruf, administrateur général de «La Maison de Molière», rappelant la «tendresse» et «l'humour dévastateur» de ce comédien, disparu mercredi, qui était un habitué des seconds rôles attachants au cinéma et au théâtre.

Michel Robin a en effet souvent interprété des vieillards mélancoliques, notamment dans «Le fabuleux destin d'Amélie Poulain», avec Audrey Tautou, et «Un long dimanche de fiançailles», tous deux réalisés par Jean-Pierre Jeunet.

«Je ne comprends pas pourquoi on me distribue toujours à contre-emploi dans ces rôles de vieux larbins alors que je suis fait pour jouer le Cid !», plaisantait-il en 2003 dans une interview accordée au Monde. «Michel a toujours joué les vieux, très tôt dans sa carrière. Il concédait il y a peu qu'il avait enfin l'âge du rôle et que cela le contrariait», se souvient Eric Ruf.

De la Comédie-Française au cinéma

Né le 13 novembre 1930 à Reims, Michel Robin fut élève du cours Charles Dullin, avant d’intégrer en 1958 la troupe de Roger Planchon au Théâtre National Populaire à Villeurbanne, qu’il quitta six ans plus tard. De la fin des années 1950 jusqu'en 2014, le comédien à l’énorme carrière théâtrale («Le Canard Sauvage» d'Ibsen, «L'imposture» de Bernanos, «La nuit des rois» de Shakeaspeare...), enchaîna aussi les rôles à la télévision ainsi qu'au cinéma. L'acteur joua au total dans une cinquantaine de longs-métrages.

On se souvient de ses performances dans la version française de «Fraggle Rock» (1983), dans la série «Boulevard du Palais», ou encore dans «La Chèvre» de Francis Veber (1981) où son personnage engageait Gérard Depardieu et Pierre Richard pour retrouver sa fille qui avait été enlevée.

Côté récompenses, l’homme au crâne dégarni avait reçu en 1979 le Grand prix d'interprétation du festival de Locarno pour son rôle de vieux valet de ferme dans «Les petites Fugues» d'Yves Yersin, et le Molière du meilleur second rôle pour «La traversée de l'hiver» de Yasmina Reza en 1990.

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