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«The Prom» : la comédie musicale feel good de Ryan Murphy avec Nicole Kidman et Meryl Streep

Les deux actrices hollywoodiennes sont entourées de James Corden (à g.) et d'Andrew Rannells. [© MELINDA SUE GORDON/NETFLIX]

Une bonne dose de paillettes et de glamour pour les fêtes de fin d’année. Ryan Murphy signe «The Prom», une comédie musicale entraînante, disponible dès ce vendredi 11 décembre sur Netflix, qui réunit Meryl Streep, Nicole Kidman et James Corden. Un trio d'acteurs plus en forme que jamais.

Avant de débarquer sur la plate-forme de streaming et de passer entre les mains du réalisateur et producteur américain connu pour les séries «Nip/Tuck», «Glee», «Hollywood», «Ratched» et «American Horror Stories», «The Prom» signée par Matthew Sklar, Bob Martin et Chad Beguelin a rencontré un immense succès à Broadway avec plus de 330 représentations, et plusieurs nominations aux Tony Awards (l’équivalent des Molières aux Etats-Unis, ndlr).

Dans cette adaptation, Dee Dee Allen (Meryl Streep) et Barry Glickman (James Corden), deux grands noms de la scène musicale américaine totalement narcissiques, se retrouvent sous le feu des critiques après la première de leur spectacle sur le destin d’Eleanor Roosevelt. The New York Times va même jusqu’à écrire : «Voir l’Eleanor Roosevelt de Dee Dee Allen coassant ce lourd message sur l’activisme, c’est comme payer une vieille drag-queen pour enfoncer un drapeau étoilé enduit de sirop dans votre gorge».

Face à cet échec cuisant, Dee Dee Allen et Barry, rejoints par Angie Dickinson (Nicole Kidman), choriste au rabais qui rêve d’endosser le rôle de Roxie Hart dans «Chicago», et Trent Oliver (Andrew Rannells) lui aussi en peine de reconnaissance, tentent de trouver un moyen de redorer leur image et de regagner leur popularité d’antan. Pour ce faire, ils partent à la rescousse d’une jeune lycéenne victime de discrimination dont l’histoire affole les réseaux sociaux.

Dans un coin paumé de l’Indiana, la jeune Emma (Joe Ellen Pellman) se voit en effet interdire l’entrée au traditionnel bal de fin d’année par la responsable de l'association des parents d'élèves (Kerry Washington) car elle souhaite y aller avec sa petite amie, Alyssa (Ariana DeBose). Malgré le soutien de son proviseur M.Hawkins, l’adolescente se sent seule et rejetée. Mais c’est sans compter sur l’arrivée surprise des quatre vedettes de Broadway qui se transforment en ambassadeurs de la cause homosexuelle, et sont bien décidées à tordre le cou aux préjugés.

Avec «The Prom», Ryan Murphy reprend ce qu’il sait faire de mieux : une esthétique soignée, des couleurs saturées, des séquences chorégraphiées et calibrées au millimètre. Et il a aussi pu compter sur un casting cinq étoiles qui semble avoir pris un malin plaisir à jouer, danser et chanter.

Avec ses jambes et sa taille fuselées, Nicole Kidman fait mouche comme dans «Moulin Rouge» (mais trop souvent en retrait, c’est dommage). James Corden que le public américain connaît pour son «Late Late Show» sur CBS, assure en personal shopper aussi excentrique et attachant que notre Cristina Cordula nationale. On aimerait donner des claques à Kerry Washington, très énervante en mère rigide et bourrée de principes, avant de la serrer dans nos bras et d'esquisser quelques pas avec elle sur le dance-floor. Mais la reine incontestée de cette comédie musicale reste assurément Meryl Streep qui, à 71 ans, se déchaîne comme une jeunette, faisant fi du «temps qui passe» et «de ses genoux capricieux». Meryl, elle ose tout, même une séquence de rap. Respect.

Toutes ces stars britanniques et américaines éclipseraient presque Joe Ellen Pellman - qui tient là son premier rôle et ressemble à s’y méprendre à Drew Barrymore dans «College Attitude» - et sa partenaire Ariana DeBose que le public retrouvera en 2021 dans la peau d’Anita dans l’adaptation de «West Side Story» de Steven Spielberg.

Alors, certes, «The Prom» prend des allures de teen-movie aux décors kitsch et à l’histoire pleine de bons sentiments. Mais on s’en moque, il s’agit là d’un petit bonbon acidulé qui prône la différence et la tolérance, et qui apportera un peu de joie et de gaieté en cette période morose. On chante, on danse dans son salon pour oublier que les salles de spectacle et les discothèques restent encore fermées. «On a tous besoin d’un film qui donne la pêche», assure le réalisateur Ryan Murphy. Dès vendredi, la boule à facettes sera de sortie.

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