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Tahar Rahim : nommé aux Golden Globes et aux Bafta, l'acteur peut-il remporter un Oscar ?

Il sera bientôt à l'affiche de la série «Le Serpent» le 2 avril sur Netflix, dans laquelle il prête ses traits à un tueur en série. [© FADEL SENNA/AFP]

Dans «Désigné coupable» de Kevin Macdonald, Tahar Rahim incarne avec force un prisonnier mauritanien torturé par erreur dans le camp militaire de Guantanamo. Un rôle qui lui a valu une nomination aux Golden Globes et aux Bafta. Peut-il espérer décrocher l’Oscar du meilleur acteur ?

Malgré une année marquée par la pandémie de coronavirus, l’année 2021 semble sourire au comédien, lui a déjà reçu un César en 2010 pour sa performance dans «Un prophète» de Jacques Audiard. Après avoir joué dans le drame historique «Marie Madeleine» de Garth Davis, avec Rooney Mara et Joaquin Phoenix, en 2018, puis donné la réplique à son épouse, l’actrice Leïla Bekhti, dans la série «The Eddy» de Damien Chazelle sur Netflix, Tahar Rahim est devenu la nouvelle coqueluche du cinéma hollywoodien. Et cela se confirme avec sa prestation dans «Désigné coupable» qui lui vaut des critiques dithyrambiques outre-Atlantique.

Ce long-métrage s’inspire de l’histoire vraie de Mohamedou Ould Slah, cet homme livré par son pays aux Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001, qui aura passé quatorze ans derrière les barreaux, avant d’être libéré en octobre 2016. Tout au long de sa captivité, son avocate Nancy Hollander - incarnée par Jodie Foster à l’écran - s’est battue pour que ce Mauritanien ait le droit à un procès et puisse ainsi prouver son innocence.

La productrice Leah Clarke cherchait pour l’interpréter un acteur capable de jouer en arabe, en anglais et en français. Tahar Rahim, né en 1981 à Belfort et aux origines algériennes, semblait être le candidat idéal. «Il est d’origine nord-africaine, c’est quelqu’un d’incroyablement charmant et sympathique et il a un registre de jeu extrêmement large qui lui permet d’incarner toutes les émotions exigées par ce rôle. Il a été pour moi une évidence», se rappelle le réalisateur Kevin Macdonald qui avait déjà fait tourner le comédien dans «L’aigle de la neuvième légion» en 2011.

Persuadé que «cette histoire devait absolument être racontée», Tahar Rahim s’est impliqué corps et âme dans ce projet, allant jusqu’à perdre plusieurs kilos en peu de temps, restant dans une cellule froide ou testant la torture par simulation de noyade. Des expériences essentielles pour la réussite du film. «C’est un acteur d’une grande intelligence. Il est le point de convergence parfait entre ce qui était sur le papier et tout ce que nous avions perçu de Mohamedou en nous entretenant avec lui», souligne Benedict Cumberbatch, qui incarne le lieutenant Stuart Couch.

Un jeu d'acteur salué par la profession

Le 28 février, le Frenchy était en lice pour le Golden Globe du meilleur acteur aux côtés de Gary Oldman, Anthony Hopkins, Riz Ahmed et le regretté Chadwick Boseman. C’est ce dernier qui a remporté le prix à titre posthume, au grand dam des fans de Tahar Rahim.

Mais rien n’est encore perdu puisqu’il vient d’être nommé aux Bafta (équivalent britannique des César, ndlr), dont la cérémonie se tiendra le 11 avril. En ligne de mire également, les nominations aux Oscars qui seront annoncées le 15 mars. Et les pronostics donnent Tahar Rahim comme l’un des favoris.

«Je ne préfère pas y penser. Si j’y pense trop, je ne vais pas être dans le présent, et ce qu’il se passe actuellement est exceptionnel», a avoué l’intéressé dans une interview accordée à L’Est Républicain.

En France, les spectateurs pourront se faire un avis dans quelques semaines. Sous réserve d'une réouverture des salles de cinéma, «Désigné coupable» sortira le 7 avril prochain.

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