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Le chanteur Patrick Juvet, ex-star du disco, est mort

Son corps a été retrouvé dans un appartement à Barcelone. [AFP]

Le chanteur Patrick Juvet, ex-star du disco, est mort à 70 ans, a-t-on appris ce jeudi. Il était devenu célèbre grâce aux tubes «Où sont les femmes ?» et «I love America».

Le corps de l'artiste a été retrouvé dans un appartement à Barcelone. Les causes du décès ne sont pas encore établies. «Il y aura une autopsie, je l'avais eu au téléphone il y a trois jours, je l'avais trouvé bien», a indiqué son agent Yann Ydoux. Patrick Juvet résidait à Paris, mais se rendait de temps en temps à Barcelone ou en Suisse.

Sa disparition a suscité de nombreux hommages de stars et de fans. Sur Instagram, Sheila a salué son «joyeux camarade des belles années DISCO», ce «magnifique mélodiste, un garçon si gentil, si affable».

Amanda Lear a quant à elle tenu à rendre un dernier hommage à sa «"jumelle" maléfique préférée», elle qui a rappelé à l’AFP que lors d’un duo pour le show télévisé des Carpentier où ils reprenaient ensemble les «Demoiselle de Rochefort», son ami aujourd’hui disparu «avait fait jaser car il assumait le fait d'être efféminé, avec les cheveux longs et très maquillé comme Bowie».

Né le 21 août 1950 à Montreux, Patrick Juvet intégra le Conservatoire de Lausanne à l’âge de 6 ans où il a suivi des cours de piano, avant de rejoindre l’école des arts décoratifs. Devenu mannequin en Allemagne, le jeune homme, alors âgé de 20 ans, décida de s’installer à Paris où Eddy Barclay le prit sous son aile. Grâce à lui, il parvint à sortir son premier 45 tours intitulé «Romantiques pas morts» en 1971, puis «La musica» dévoilé l’année suivante. En parallèle, Patrick Juvet collabora avec Claude François pour qui il composa le tube «Le lundi au soleil».

Sa carrière a ensuite «connu des hauts et des bas, des périodes fastes, d'autres moins, un peu comme Renaud», a résumé Yann Ydoux, qui a rencontré le chanteur il y a vingt-deux ans.

Un artiste en proie aux addictions

«Où sont les femmes », à l'immense succès, figurait sur «Paris by Night». Un album sorti en 1977, fruit de la collaboration entre Patrick Juvet (compositeur et interprète) et Jean-Michel Jarre (parolier). Quand le morceau fut dévoilé, Patrick Juvet a reçu de nombreuses lettres d'insultes du Mouvement de libération des femmes (MLF) pour des paroles jugées trop sexistes. On y entendait notamment «Elles ne parlent plus d'amour/ Elles portent les cheveux courts/Et préfèrent les motos aux oiseaux/Elles ont dans le regard/Quelque chose d'un robot...».

«I Love America», autre carton sur les dance-floors (1978), est lui né de la rencontre du chanteur avec des producteurs réputés du genre, Henri Belolo et Jacques Morali, et a été cosigné avec Victor Willis, pilier des Village People.

Chose peu connue également du grand public, Daniel Balavoine a débuté sa carrière comme choriste pour Patrick Juvet.

Les années 1990 ont été une traversée du désert pour l’artiste qui a sombré dans diverses addictions comme il le contait lui-même dans les médias. La tournée «Âge tendre et tête de bois», à partir des années 2000 l'avait remis sous les projecteurs. Dans cet «all-star» des vedettes populaires, on retrouvait à ses côtés des artistes tels Dave, Michèle Torr ou encore Stone et Charden. «Quand je l'ai retrouvé pour cette tournée, il sortait d'une passe difficile, a expliqué à l'AFP Christophe Dechavanne, producteur de la tournée. Ce métier est difficile quand on n'est pas sans arrêt au top. J'ai eu le plaisir de le voir reprendre un immense goût pour la vie et la scène. Il faisait attention à lui avec un régime. J'ai assisté avec bonheur à tout ça».

Et «Patrick avait encore pleins de projets, notamment un nouvel album en tant que compositeur», a ajouté son agent.

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