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Jean-Marc Dumontet : « Avant d’être à plein régime, il va y avoir une remise en route » des théâtres

Jean-Marc Dumontet (ici en 2018) rouvrira symboliquement ses cinq théâtres le 19 mai, puis entre juin et septembre selon les salles. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Le 19 mai prochain, les salles de spectacle pourront à nouveau accueillir le public sous conditions, entre masque, jauge et dans le respect du couvre-feu reculé à 21 h.

Une réouverture que Jean-Marc Dumontet, producteur et directeur du théâtre Antoine, du théâtre Libre, de Bobino et du mythique Point Virgule à Paris, accueille comme une réjouissance. Un point de départ qui donne l'impulsion pour enfin imaginer l’après. Car tous les théâtres n’ouvriront pas de façon pérenne à cette date-là.

Alors que le gouvernement a fixé un calendrier progressif – couvre-feu décalé à 23 h dès le 9 juin, permettant les spectacles en séance du soir, puis la fin du couvre-feu et des jauges dès le 1er juillet - certaines salles attendront début juin pour redémarrer, d’autres la rentrée de septembre. Une reprise progressive et une dynamique sur lesquelles est revenu Jean-Marc Dumontet pour CNEWS. 

Le 19 mai marque la reprise de la vie culturelle, pourtant tous les théâtres ne rouvriront pas à cette date-là... 

Le 19 mai traduit une volonté et nous en avions besoin. C’est une réjouissance. Cela donne une impulsion qui vient après un très long tunnel. Cette date vient rompre un cycle qui était mortifère et elle donne une perspective. A présent, il y a un calendrier précis et des étapes claires et nettes. Donc on parle bien d’une ouverture progressive. Avant d’être à plein régime, il va y avoir une remise en route. 

Il faut que le public se dise que c'est ouvert.

Après la joie, les théâtres font face à un principe de réalité ?  

Je n’ai jamais pensé que d’un coup de baguette magique, nous allions rouvrir mais je ne veux pas casser une dynamique. Certes cette date ne résout pas tout, mais c’est le point de départ et c’est heureux. Maintenant, je peux dire ça commence là. Je vais pouvoir déclencher des projets. Contrairement aux librairies qui rouvrent tout simplement, nous c’est plus long. Dans notre métier, on est soumis à des contraintes : l'agenda des acteurs, des données de commercialisation... mais ce qui nous manquait, c’était l’impulsion. Ce n’est pas parce que tout le monde ne va pas jouer le 19 mai que ça ne redémarre pas. Il faut que le public se dise que c’est ouvert ! Il ne faut pas casser cette dynamique. 

Vous êtes directeur de cinq théâtres à Paris, quand et comment envisagez-vous la réouverture ? 

Le 19 mai dans tous mes théâtres, on jouera symboliquement. Il n’y aura pas de commercialisation longue, mais on n’a pas le droit de louper le retour. Quand vous êtes guéri, il faut tout de suite aller marcher. Le pays a souffert donc il faut que l’on joue notre rôle et il faut proposer des spectacles. J’ai un impératif de jouer le plus tôt possible en étant évidemment sérieux, car je dois aussi me battre pour que les spectacles marchent.

J'ai un impératif de jouer le plus tôt possible, en étant évidemment sérieux.

Nous sommes en train de nous organiser. Au Point Virgule et au Grand Point Virgule, notre objectif est d’ouvrir dès le 1er juin de façon pérenne. A Bobino et au théâtre Antoine, on jouera le 19 mai, mais la rentrée se fera en septembre. La période n’est pas propice. Des salles de 930 et 800 places, il faut du temps pour les remplir. 

A quoi ressemblera la rentrée de septembre dans vos théâtres ? 

En septembre, il y aura pas mal de reprises : Edouard Baer au théâtre Antoine, Tutu au théâtre Libre. A Bobino, nous allons reprendre Les Franglaises. Cela va dépendre des lieux. Il y a plein de créations en attente et des questions de disponibilité d’acteurs. 

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