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Concert test d'Indochine : «un sentiment de liberté» et une expérience cruciale pour la suite

Ce samedi 29 mai, à l'AccorHotels Arena, à Paris, près de 5000 volontaires masqués ont assisté debout au concert-test du groupe Indochine. Ce show exceptionnel, organisé dans le cadre d’une étude scientifique sur la transmission du virus, était très attendu par le secteur, à l'arrêt depuis plus d'un an.

Tirés au sort après avoir été testés négatifs au Covid-19 au moins 72h avant le concert, les participants, qui ont également dû remettre à leur arrivée une enveloppe contenant un test salivaire effectué le jour-même, ont d’abord assisté à un show électro de 45 minutes assuré par le DJ Etienne de Crécy.

Derrière ses platines, l’artiste de 52 ans a mis le feu à la salle, comme en témoigne la vidéo ci-dessous, dans laquelle on peut voir les milliers de spectateurs sautiller, illuminés par des projecteurs bleus et rouges, les mains vers le ciel, et serrés les uns contre les autres, la distanciation physique n’étant pas obligatoire.

Aux alentours de 18H30, le célèbre DJ a laissé la place au groupe de rock français vétéran formé en 1981. Constituée de franciliens âgés de 18 à 45 ans et qui ne présentent pas de risques de formes graves en cas de contamination, la foule s’est déhanchée durant près de deux heures sur les tubes de Nicola Sirkis et sa bande, qui se sont produits gratuitement à cette occasion.

«J’ai demandé à la Lune», «L'aventurier»,...

De «Un été français», en passant par «J’ai demandé à la lune», «Tes yeux noirs», «College Boy», une musique dénonçant le harcèlement scolaire, et «Trois nuits par semaine», Indochine a déroulé ses classiques, pour le plus grand bonheur des spectateurs qui chantaient à tue-tête derrière leurs masques de protection, dont le port était globalement très bien respecté.

Si au quotidien il est contraignant de le garder sur le nez, dans ces conditions, il s’est vite fait oublier, nous ont confié plusieurs personnes présentes à la fin du concert. Mais s’il y a bien un morceau qui a déchaîné la fosse ce soir-là, et ce, dès les premières notes, c’est «L’aventurier».

Après quoi une gorgée d’eau n’était pas de refus. Les bars et les restaurants étaient fermés, et le­s participants avaient l’interdiction de ramener à manger et à boire. Toutefois, juste avant de rentrer dans la salle, ventilée de façon optimisée, les organisateurs ont quand même offert des bouteilles d'eau minérale.

une minute de bruit pour les soignants

Au fil de ce spectacle baptisé «Ambition Live Again», durant lequel le public devait rester dans un périmètre bien défini puisqu’il était filmé afin d’analyser son comportement, Nicola Sirkis a par ailleurs imposé non pas une minute de silence, mais «une minute de  bruit» pour les chercheurs et les soignants.

«Merci infiniment, quel parcours du combattant. Soyez fiers de vous. Cela fait six mois que ce concert se prépare. J'espère qu'après, tous les festivals et toutes les tournées pourront reprendre de Lille à Marseille, de Strasbourg à Brest», a également lancé le leader du groupe culte.

Couvre-feu à 21h oblige, le concert-test s’est terminé vers 20h30 sous un ciel étoilé projeté sur grand écran. Pour clôturer cette soirée, le groupe à opter pour «Karma Girls», un titre dans lequel il rend hommage à ses fans. Le prochain rendez-vous avec ces derniers est prévu le 21 Mai 2022 sur la scène du Stade de France pour fêter, comme il se doit, ses 40 ans de carrière.

«un sentiment de liberté»

«C’était génial, ça fait du bien d’avoir les oreilles qui bourdonnent. C’était excellent, il y avait une super ambiance. C’était top», a confié au micro de CNEWS une participante en sortant de l'AccorHotels Arena. «Les gens étaient heureux d’être là. C’est un sentiment de liberté», a affirmé une autre.

Pour rappel, sur 20.000 volontaires, un groupe de 7.500 avait été sélectionné après un premier test antigénique négatif effectué entre mercredi et vendredi dans l'enceinte même de l'arène de Bercy. Parmi eux, 5.000 personnes ont donc pu assister au concert (groupe «expérimental), tandis que 2.500 autres sont restées chez elles (groupe «contrôle»).

Tous les participants, y compris ceux qui n’ont pas été tirés au sort pour assister au concert, devront envoyer un autre test salivaire dans sept jours. Le nombre de cas positifs sera ensuite comparé dans les deux groupes. 

Les premiers résultats de cette expérimentation, menée par l'AP-HP et baptisée «Spring», sont attendus fin juin. Les professionnels du spectacle espèrent pouvoir compter sur cette étude pour reprogrammer des festivals et des concerts debout, sans distanciation, dès l'automne.

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