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Romain Bouteille, co-fondateur du Café de la gare avec Coluche, est décédé

Figure incontournable du café-théâtre, Romain Bouteille, ici en 1970, est décédé à l'âge de 84 ans. [Capture d'écran Twitter INA ]

Il avait co-fondé le célèbre Café de la gare avec Coluche. Romain Bouteille est décédé hier, lundi 31 mai, a annoncé ce mardi son épouse.

Cette figure marquante des débuts du café-théâtre en France est décédée à 84 ans à l’hôpital de Corbeil-Essonnes, emporté par « une insuffisance respiratoire », a fait savoir à l'AFP son épouse Saïda Churchill, comédienne et programmatrice culturelle de la ville d'Etampes.

Peu adepte des carcans et du conformisme, il expliquait en 2005 à l’AFP être devenu artiste au milieu des années 1950 pour « trouver un job qui permette de se lever à n'importe quelle heure et ne suppose ni diplôme, ni réel travail, ni obéissance ».

Un homme libre à l'esprit d'équipe

Près de 15 ans plus tard, au lendemain de mai 68, en juin 1969, il co-créé l’emblématique Café de la gare avec entre autres Romain Colucci, futur Coluche. Une salle qu’il définissait comme le « premier et dernier théâtre en anarchie réelle », qui à l’époque réunissait une bande de jeunes comédiens. Un théâtre « construit à la main » dont il s'occupe des «relations publiques» expliquait-il en 1970, au modèle économique « viable » même s'il ne faut pas «compter dessus pour faire fortune» précisait-il, comme le montre les archives de l'INA .  

Située à l’origine passage d’Odessa près de la gare Montparnasse, dans les locaux d'une ancienne fabrique, le café de la gare, fort de son succès, déménage en 1972 rue du Temple, dans le quartier du Marais, sans changer de nom. Miou Miou, Gérard Lanvin, Renaud, Anémone, Josiane Balasko ou encore Michel Blanc y feront leur début. 

A cette époque, Coluche quitte le lieu. En 1990, près de 20 ans après son ami, Romain Bouteille s’éloigne lui aussi du Café de la gare pour créer avec son épouse un théâtre à Etampes, «Les grands solistes».

De Romain Bouteille, homme inspirant et entier, Coluche expliquait : « ce qu'il ne m'a pas appris, je le lui ai piqué ». Un artiste que Pierre Lescure, qui lui a rendu hommage sur Twitter,  dépeint de son côté comme « un être humain impeccable» et « un créatif révolutionnaire, l’équilibre parfait du soliste qui n’aime rien tant que la troupe et le mouvement ». 

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