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Trois best-sellers à glisser dans sa valise

Trois romans à succès pour bien accompagner votre été. [Photo d'illustration / Ben White Unsplash / CC].

Le choix des livres qui vous accompagneront durant les vacances étant hautement stratégique pour passer un été agréable, voici une sélection de trois romans à succès. Trois plumes françaises et féminines. Testées et approuvées.

«Un invincible été» de Catherine Bardon

Clap de fin d’une saga réjouissante qui nous aura embarqués pendant trois ans entre la République dominicaine, les Etats-Unis et Israël. «Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible». Ces mots d’Albert Camus introduisent ce 4ème opus qui vient clôturer les tribulations de la famille Rosenheck. Ses combats et sa force de vie qui prennent racine dans les heures les plus sombres.

Le premier tome «Les Déracinés», vendu à plus de 300.000 exemplaires, nous transporte dans l’Autriche de 1939. On y suit l’exil d’Almah, Wilhelm et leur fils Frederick, fuyant le nazisme vers l’île dominicaine du dictateur Trujillo. Sur place, tout est à reconstruire. Dans le dernier volet de cette fresque générationnelle, de 1980 à 2013, Ruth, la fille d’Almah, voit ses trois enfants quitter le nid pour prendre leur indépendance. Elle-même se réinvente aux côtés de son mari Domingo, se découvrant une audace qu’elle ne soupçonnait pas.

Face aux échos du monde – les attentats du 11-Septembre, le tremblement de terre en Haïti – et aux drames intimes, les Rosenheck puisent inlassablement dans leur joie et leur résilience. Une fois de plus, Catherine Bardon place des femmes fortes et des personnages généreux au coeur de son roman ; son amour, également, de la République dominicaine, une île capable de panser bien des blessures.

Mais que restera-t-il de ces exilés, de leur histoire ? s’interroge Almah à l’hiver de sa vie. Et quelles traces laisseront les survivants de la Shoah dont s’est inspirée Catherine Bardon ? Un souvenir fort et lumineux servi par un souffle romanesque qui fait de cette épopée familiale, sans conteste, la saga de l’été.

Un invincible été, de Catherine Bardon. Editions Les Escales, 352 p. 20,90€

«LES JOURS HEUREUX» D’ADÉLAÏDE DE CLERMONT-TONNERRE

«Droit au but, sans débander !» Telle est la devise de Laure Brankovic. Elle forme avec Edouard Vian l’un des couples les plus célèbres du cinéma. Elle au scénario, lui à la production et la réalisation. La vie comme une voiture lancée à pleine vitesse, sans se retourner. Une foultitude de projets et une passion dévorante dont Oscar, leur fils unique, a bien du mal à s’extraire au milieu des séparations et réconciliations à répétition.

Résultat, lui, choisit les séries qu’il signe du nom de sa grand-mère pour faire ses preuves. Lorsqu’il apprend que sa mère a un cancer incurable, il se met en tête de remarier ses parents, aux dernières nouvelles, divorcés : «Réparer les autres, comme je répare les histoires des autres, c’est ma spécialité».

Dans son troisième ouvrage, Adélaïde de Clermont-Tonnerre enfile le costume d’un homme pour décrire toutes les nuances d’un lien familial indéfectible. Elle explore, avec une grande finesse romanesque, l’héritage qu’on laisse à ses enfants, la joie qu’on leur transmet et la faculté de poursuivre pleinement leur existence.

«Les Jours heureux» fait également l’éloge de la fiction. Celle de la littérature et celle que l’on glisse dans le réel, le remplaçant parfois. Jusqu’où peut-on mettre sa vie en scène ? L’auteure s’amuse, nous conduit à la frontière, soulève le voile, puis tire sa révérence dans un dernier tour de piste. Que disait le sous-titre ? «N’obéir à personne, pas même à la réalité». Un roman épatant.

«Les jours heureux» d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Ed. Grasset, 438 p. 22 €

«TROIS» DE VALÉRIE PERRIN

«Nous c’est trois ou rien». Ils ont 10 ans lorsqu’ils se prennent la main pour la première fois. Le jour de la rentrée, en CM2. Nous sommes en 1986, à La Comelle, petit village de Saône-et-Loire. «Etienne était le leader, Nina le coeur et Adrien suivait sans jamais broncher». Les années passent. Les murs des chambres s’ornent des posters d’Indochine, The Cure, Depeche Mode. Ils fondent leur groupe de musique, «Trois», et rêvent de monter à Paris coûte que coûte.

Sans jamais se lâcher. A cet âge-là, l’amitié a ce parfum d’absolu. Puis surviennent les compromis, les déceptions. Valérie Perrin a un don pour capter les espoirs, les parcours inachevés, les vies qui auraient pu. Mais elle a également un sacré talent de scénariste. A cette histoire forte d’amitié s’ajoute l’énigme de la disparition de Clotilde, une jeune fille de leur entourage.

En 2017, la carcasse d’une voiture est repêchée au fond d’un lac. Virginie, une journaliste du coin, doit couvrir ce fait divers, et semble avoir bien connu les trois inséparables. Quel est ce lien mystérieux qui les unit ? Avec un sens aigu de la structure narrative et une maîtrise des rebondissements, la romancière entremêle les époques et balade le lecteur – qui en redemande - durant plus de 650 pages. Valérie Perrin rend ainsi hommage à l’univers rock des années 80-90 et à cette génération qui rêvait de changer le monde. «Et on se prend la main, et on se prend la main…»

Trois, de Valérie Perrin, Ed. Albin Michel, 669 p. 21,90€

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