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Macross : un documentaire en préparation pour les 40 ans de la saga culte

Le pilote chevronné Hikaru Ichijô de Macross était aussi appelé Rick Hunter dans Robotech. [© Studio Nue]

Considérée comme l'une des meilleures séries de mechas des années 1980, Macross fêtera ses 40 ans en 2022. Un anniversaire qui a nourri l'idée d'offrir un documentaire inédit, réalisé par le français Jonathan Cordier de Mello, alias Pink Platypus, déjà auteur d'un film sur la Genèse de Gundam (2021).

Diffusée en France sous le nom de Robotech dès 1987 sur la 5, puis en partie sur TF1 au sein du Club Dorothée en 1991, Macross est l'une des œuvres phares pour les amateurs de science-fiction et de robots géants venus du Japon. Ses téléspectateurs ont pu découvrir un récit particulièrement profond pour l'époque, mettant en scène un triangle amoureux attachant sur fond de guerre intergalactique palpitante.

Des scènes d'action réussies, des robots-avions transformables, une BO inspirée, mais aussi une profondeur encore rarement exploitée autour de ses protagonistes en firent une série à succès, y compris outre-Atlantique. Même si celle-ci a été remontée aux Etats-Unis pour coller au public de l'époque.

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Injustement oubliée par le grand public, mais portée encore à bout de bras par des fans nostalgiques, Macross/Robotech a surtout pâti d'un interminable imbroglio juridique qui a divisé pendant plus de 30 ans ses ayants-droits japonais et américains.

La hâche de guerre étant désormais enterrée, c'est pour lui rendre enfin justice que Jonathan Cordier de Mello s'attèle à un nouveau documentaire intitulé Do You Remember Macross. Le jeune homme, déjà salué par la critique et les fans de japanimation pour son travail sur Gundam, vient de lancer une campagne de financement participatif sur KissKissBankBank afin de monter son projet.

«Après avoir réalisé La Genèse de Gundam, j'avais prévu d'enchaîner en développant le triptyque Gundam Z, ZZ et Char Contre-Attaque. Mais lorsque j'ai fait mes recherches, le nom de Macross, série diffusée en 1982, et ses mechas transformables revenaient sans arrêt dans les documents comme une influence qui s'insérait entre la série originale Gundam (1979) et Gundam Z (1985). Dans ma démarche, qui est de produire une série de documentaires couvrant tout le genre mecha jusqu'à Evangelion en 1995, je ne pouvais donc pas passer à côté de Macross», explique à CNEWS Jonathan Cordier de Mello, connu sous le nom de Pink Platypus sur YouTube.

Macross a été créé dans le chaos, mais reste mémorable.Jonathan Cordier de Mello

Le réalisateur entend explorer trois parties distinctes que sont la série originale Macross, la série dérivée Robotech, mais aussi le long-métrage japonais Do You Remember Love. Sorti durant l'été 1984, ce dernier condense sur 2 heures la série Macross et, grâce à son staff comptant sur la crème de l'animation japonaise, reste encore aujourd'hui considéré comme l'un des plus beaux animes de sa génération.

«A travers ces trois parties, j'entend apporter des informations inédites, parfois exclusives et des secrets de productions en me basant sur des sources vérifiées, confie Jonathan Cordier de Mello. Le studio Nue, qui fut à la réalisation de Macross, était composé d'une équipe très jeune qui travaillait presque 24h/24 et soumise à des délais contraignants pour parvenir à suivre le rythme de diffusion à la TV. Ils étaient parfois contraints de déléguer certaines scènes à un studio coréen qui n'avait pas les mêmes exigeances, ce qui donne des épisodes à la qualité inégale et des montages à l'arrache. Ces sont ces détails qui rendent la série attachante, car elle a été réalisée dans le chaos mais reste mémorable».

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«Même s'il reste axé sur Macross, ce documentaire couvrira les années 1969 à 1987, de sorte que l'on verra également ce qui a influencé la série, notamment ce qui a pu inspirer les jeunes animateurs du studio Nue, tous fans de SF influencés par la conquête spatiale, notamment le réalisateur et mecha designer Shôji Kawamori», explique-t-il. Un contenu qui promet d'être riche et qui pourrait dépasser les deux heures, Pink Platypus ne s'interdisant pas de réaliser deux films d'1h30 chacun pour rapporter ses propos.

«Pour y parvenir, la campagne de financement doit atteindre 15.000 euros. Je ne ferai aucun bénéfice dessus et je ne compte pas me rémunérer. Par contre, je pars du principe que je dois payer les techniciens qui travailleront à mes côtés. En outre, le visionnage de Do You Remember Macross restera toujours gratuit, tout comme c'est le cas pour la Genèse de Gundam». 

La campagne KissKissBankBank pour financer le documentaire est disponible ICI jusqu'au 30 septembre.

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