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«House of Gucci», «Suprêmes», «De son vivant», «Encanto : la fantastique famille Madrigal»... ces 4 films à voir ce mercredi

Dans le film événement «House of Gucci», Lady Gaga interprète l'ex-femme de Maurizio Gucci.[©2021 Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc. All Rights Reserved.]

Le film événement avec Lady Gaga «House of Gucci», le biopic «Suprêmes», «De son vivant», signé Emmanuelle Bercot, le nouveau film d’animation des studios Walt Disney «Encanto : la fantastique famille Madrigal»…Voici les longs-métrages à découvrir au cinéma dès ce mercredi 24 novembre.

«House of Gucci», de Ridley Scott 

Un casting de luxe. Après «Le dernier duel», Ridley Scott a choisi de se pencher sur une histoire vraie aussi glamour que dramatique : celle de la famille Gucci. Adapté du livre de Sara Gay Forden, «House of Gucci» revient sur les trois décennies qui ont précédé la fin tragique du dernier héritier de la maison iconique italienne, Maurizio, assassiné en 1995 sur ordre de son ex-femme, Patrizia Reggiani. Pour retracer ce fait divers retentissant, le réalisateur américain s’est entouré d’une pléiade de stars dont la reine de la pop Lady Gaga, qui se glisse admirablement bien dans le rôle de celle qui sera surnommée «la veuve noire», et condamnée à 29 ans de prison. Amante, chic, ambitieuse, puis dominatrice et presque psychotique, la chanteuse, qui a dû troquer son blond contre du brun et adopter un accent italien, partage l’affiche avec Adam Driver. L’acteur incarne avec talent toutes les facettes de la victime, Maurizio Gucci, un homme complexe, réservé, en retrait des affaires de l’empire familial, et qui deviendra un chef d’entreprise charismatique. De l’amour à la haine, les deux comédiens forment un couple totalement crédible à l’écran.

Autres acteurs au rendez-vous : Jared Leto, méconnaissable en Paolo Gucci, la brebis galeuse de la famille (sa métamorphose a nécessité 4 heures de travail quotidien), mais aussi Al Pacino, Jeremy Irons, Salma Hayek, qui incarne une voyante complice du crime, ainsi que la Française Camille Cottin («Dix pour cent»).  Elle n’apparait qu’à la fin du long-métrage, mais son rôle n’en demeure pas moins central puisqu’elle interprète Paola Franchi, la rivale de Patrizia Reggiani. Passion, jalousie, trahison, et vengeance sont au menu de ce long-métrage divertissant. «House of Gucci» c'est aussi un défilé de tenues grandioses, qui participent pleinement à l’intrigue et à l’authenticité de l’atmosphère visuelle.

«House of Gucci», Ridley Scott, 2h37.

«Suprêmes», de Audrey Estrougo

La naissance d’un mythe. La réalisatrice Audrey Estrougo a relevé un défi de taille : raconter l’ascension de l’iconique groupe de rap français Suprême NTM, formé par Didier Morville et Bruno Lopès, alias JoeyStarr et Kool Shen. On est en 1989, et tout commence avec un pari, dans une cité du 9-3. Alors que les banlieues s’embrasent, JoeyStarr et Kool Shen, campés respectivement par Théo Christine et Sandor Funtek, un remarquable duo de jeunes comédiens, commencent à écrire des textes bouillonnants, imprégnés de colère. Très vite, leurs punchlines trouvent un écho bien au-delà des frontières de la Seine-Saint-Denis. Aidés par des managers hors du commun, Sébastien Farran (Félix Lefebvre) et Nicolas Nardone (César Chouraqui), ils signent leur premier contrat, partent en tournée dans un camion de location avec toute leur bande - dont DJ S - se produisent sur un parking, éclairés par les phares des voitures, avant de se retrouver, à peine 4 ans plus tard, en 1992, devant 6000 personnes au Zénith de Paris. «Suprêmes» c’est aussi l’histoire d’un jeune homme écorché vif, JoeyStarr, qui sombre dans les addictions, ne cesse de chercher la reconnaissance de son père, et retrouve enfin sa mère. Supervisé par NTM eux-mêmes, ce film musical, qui met l’accent sur la forte complicité et complémentarité de ces monstres sacrés, se révèle à la fois puissant et tendre, et ne manque pas de faire rire.

«Suprêmes», de Audrey Estrougo (1h52).

«De son vivant», de Emmanuelle Bercot

Un film rare et difficile, frontal et douloureux auquel il faut être préparé. Porté par Catherine Deneuve et Benoît Magimel, «De son vivant», d'Emmanuelle Bercot, aborde frontalement la question de la maladie, de la mort inéluctable et de son accompagnement par ses proches. À travers l'épreuve de ce jeune professeur de théâtre condamné par un cancer et le soutien affectif, envahissant (et parfois maladroit) d'une mère esseulée et démunie, la cinéaste ne ménage jamais le spectateur plongé de la première à la dernière image dans une ambiance immersive et anxiogène. Mais les magnifiques apartés des cours de théâtre, les élans de tendresse d'une assistante médicale empathique (Cécile de France), les digressions sur le passé du malade, l'humour lucide d'un médecin toujours honnête, philosophe et chaleureux (Gabriel Sara, lui-même cancérologue à la ville), offrent des respirations nécessaires face à ce parcours inéluctable, qui tend à appréhender la mort avec autant de sérénité et d'apaisement possibles. Deneuve et Magimel sont magnifiques de courage et d'abnégation, d'humilité et de dignité face à leurs personnages respectifs. La réalisatrice prend le temps nécessaire pour faire vibrer et retentir des situations et des dialogues souvent bouleversants, déchirants.

«De son vivant», de Emmanuelle Bercot (2h00).

«Encanto : la fantastique famille Madrigal», de Byron Howard et Jared Bush

Un clan extraordinaire. Pour son 60e film d’animation, Walt Disney emmène les spectateurs en Amérique latine, à la rencontre de la grande famille Madrigal. Celle-ci réside au cœur des montagnes de Colombie, dans un endroit enchanté baptisé Encanto («enchantement» en espagnol), et qui a doté chacun des membres d’une faculté magique, allant de la prédiction de l’avenir, à la force surhumaine, en passant par le pouvoir de guérison. Seule Mirabel, une adolescente à l’énergie débordante, est dépourvue de don, à son grand désespoir. Mais cette héroïne ordinaire va pourtant jouer un rôle central quand la magie de l’Encanto est sur le point de ne plus opérer. Réalisé par Byron Howard et Jared Bush, qui ont déjà collaboré ensemble sur «Zootopie», ce long-métrage haut en couleur, ponctué de séquences hilarantes, explore les liens à la fois complexes et fascinants qui se nouent au sein d’une famille. Le tout, au rythme des chansons originales et entraînantes signées Lin-Manuel Miranda, qui avait déjà composé celles de «Vaiana, la légende du bout du monde». Doublée notamment par José Garcia et Juan Arbelaez, cette comédie musicale ravira les petits comme les grands à l’approche des fêtes de fin d’année.

«Encanto, la fantastique famille Madrigal», de Byron Howard et Jared Bush (1h43).

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