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Pourquoi faut-il aller voir «Nightmare Alley», avec Bradley Cooper et Cate Blanchett ?

Près de cinq ans après son conte fantastique «La forme de l’eau», qui a remporté quatre statuettes dorées, le réalisateur Guillermo del Toro signe «Nightmare Alley», qui sort au cinéma ce mercredi 19 janvier.

Tiré du roman éponyme de William Lindsay Gresham, publié en 1946, ce thriller à l’ambiance noire, met en vedette Bradley Cooper et Cate Blanchett, qui offrent une prestation de haute volée.

UNE INTRIGUE CAPTIVANTE

Cette fois, le cinéaste mexicain emporte le spectateur dans les années 1940, au cœur d’une foire itinérante, où les numéros d'illusion s’enchaînent au sein d’une atmosphère à la fois merveilleuse et glauque. On suit l’ascension, puis la déchéance, de Stanton Carlisle (Bradley Cooper), un vagabond brisé qui s'initie aux traditions des forains et à l’art du spectacle.

Après avoir été formé par la voyante Zeena (Toni Collette), et son mari Pete (David Strathairn), l’homme, devenu maître dans l’art de la manipulation, utilise son numéro pour soutirer de l’argent à l’élite new-yorkaise avec l'aide de sa compagne et assistante Molly (Rooney Mara), alias Elektra, la femme électrique. Mais son rêve américain va se transformer en cauchemar.

Un riche magnat industriel, très puissant et dangereux, rongé par la culpabilité, va faire appel à lui pour s’entretenir avec sa défunte fille. Pour le duper, Stanton, qui veut s’engager toujours plus loin sur la voie de l’illusion, pense pouvoir compter sur le Dr Lilith Ritter, une mystérieuse psychanalyste freudienne, incarnée avec brio par l’actrice Cate Blanchett.

UNE CRITIQUE DU CAPITALISME

Mais cette femme fatale, assoiffée de vengeance, et tout aussi brillante que le protagoniste, est bien décidée à manipuler à son tour le manipulateur, et à précipiter sa chute.

A vouloir trop avoir, l'on perd tout, rappelle le cinéaste à travers ce long-métrage qui parle de peur, de faux-semblants et des ravages de la cupidité. Il dévoile la face sombre du capitalisme américain tout en mettant en évidence l’idée, que, hier comme aujourd’hui, «certaines personnes utilisent la spiritualité pour exploiter leurs innocents semblables», explique le réalisateur de «Hellboy».

DES DÉCORS EXTRAVAGANTS 

Magnifiquement tourné et porté par des personnages hauts en couleur, le film bénéficie en outre de décors extravagants. Guillermo del Toro a fait construire une réplique grandeur nature des grandes fêtes foraines américaines, avec un ensemble d’attractions d’époque, et de chapiteaux.

Et sous l’un d’eux, se cache «un geek» (Paul Anderson), un pauvre homme drogué à l’opium prêt à tout pour éviter le manque, même à décapiter ou à manger des poulets vivants avec ses dents. Pris en charge par Clem (Willem Dafoe), ce geek représente en réalité tout ce que Stanton craint pour lui-même.

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