Jean-Jacques Beineix, réalisateur et écrivain particulièrement reconnu dans les années 1980, est décédé à 75 ans des suites d’une maladie grave. La nouvelle a été annoncée par sa famille à l’AFP.
Dès son premier film, «Diva», en 1980, le réalisateur rencontre le succès. Plusieurs films continueront de marquer son oeuvre parmi lesquels «La lune dans le caniveau», «37°2 le matin», «IP 5 - L’île aux pachydermes». Yves Montand avait trouvé la mort durant ce dernier tournage, comme le rappellent nos confrères du Parisien.
En 2020, Hélène de Fougerolles, actrice dans «Mortel Transfert», s’était d’ailleurs exprimée dans leurs colonnes : «Il était très exigeant. Mais aussi très dans l’émotion tout en essayant de la masquer. Il s’est produit un virage dans le cinéma qui fait que les choses ont changé. Et qu’un réalisateur doit aujourd’hui accepter certaines conditions. S’adoucir. Jean-Jacques n’a sans doute pas pris ce virage-là. C’est dur de savoir que quelqu’un qui a autant de talent ne peut pas s’exprimer.»
UN PREMIER ROMAN PUBLIÉ EN 2020
Son nom a souvent été lié à ceux de Besson et Blier. Ensemble, ils étaient considérés comme les trois B. Au-delà du cinéma, Jean-Jacques Beineix était également présent dans le champ littéraire.
En 2020, son premier roman, «Le Toboggan», avait été publié. Il abordait les questions de l'enfance ou encore du temps qui passe et de la solitude. Il avait auparavant tenté d’adapter au cinéma le roman «Au revoir là-haut», de Pierre Lemaître, en 2013, mais le projet avait finalement échoué. Son décès laisse le monde de la culture en deuil.
L'émotion de Béatrice Dalle
Révélée au grand public en 1986 pour avoir campé le rôle de Betty dans «37°2 le matin», une jeune femme impulsive et incontrôlable, l'actrice Béatrice Dalle n'a pas tardé à réagir pour saluer la mémoire du réalisateur disparu.
[Capture Instagram / @dalle.beatrice]
Sur un post publié sur le réseau social Instagram, la comédienne de 57 ans a ainsi mis en ligne un cliché de Jean-Jacques Beineix, de profil et oeil vissé à la caméra.
«Zorg (l'autre personnage central du film, interprété par Jean-Hugues Anglade, NDLR) et Betty sont orphelins. Une des plus belles pages de ma vie vient de se tourner... je t'aime», a-t-elle écrit en ultime hommage.