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Les trois films cultes de Jean-Jacques Beineix

Avec «37°2 le matin», sorti en 1986, Jean-Jacques Beineix a marqué toute une génération. [Olivier Laban-Mattei / AFP]

Décédé vendredi 14 janvier à l’âge de 75 ans, le réalisateur Jean-Jacques Beineix laisse derrière lui six longs métrages dont trois devenus cultes à l'instar de l’inoubliable «37.2 le matin». Tous n’ont pas fait l’unanimité, mais le réalisateur a marqué de son empreinte le cinéma français.

«Un caractère affirmé, un talent certain, des films cultes (Diva, 37,2 le matin, La lune dans le caniveau) des échecs parfois, des documentaires aussi, et toujours un cran, un style, une méthode, la grandiose assurance des entêtés, bref quelqu’un» a partagé Gilles Jacob sur son compte Twitter, saluant un réalisateur de talent, dont le premier film aura d’emblée marqué le 7e art. 

Diva - 1981

Après avoir été assistant réalisateur pendant quinze ans, Jean-Jacques Beineix passe pour la première fois derrière la caméra en son nom en 1980 avec «Diva». Sorti l’année suivante, ce long métrage rafle en 1982 quatre César. Il réunit à l’écran Frédéric Andrei, Jacques Fabbri, Wilhelmenia Wiggins Fernandez ou encore Richard Bohringer dans ce drame policier narrant la chasse à l’homme dont va faire l’objet un jeune postier épris d’une cantatrice. Le film marque les esprits pour son esthétique visuelle novatrice. La bande originale est signée Vladimir Cosma. 

La Lune dans le caniveau - 1983

Avec «La Lune dans le caniveau», son second film sorti en 1983, Jean-Jacques Beineix s’offre une sélection au festival de Cannes. Il narre la dérive d’un docker, qui à la suite du suicide de sa sœur, après un viol, décide de se venger. Gérard Depardieu se glisse dans la peau ce docker tourmenté aux côtés de Nastassja Kinski et Victoria Abril. Bien que le film soit en compétition officielle à Cannes et malgré un César des meilleurs décors en 1984, le film ne rencontre pas son public. 

37.2 le matin - 1985

Son troisième long métrage, 37°2 le matin est devenu totalement culte. En portant à l’écran la passion destructrice de Zorg et Betty, campée par la sensuelle et pétillante Béatrice Dalle, Jean-Jacques Beineix est érigé au rang de star internationale. Le film adapté du roman éponyme de Philippe Djian lancera la carrière de Béatrice Dalle, totalement inconnue à l’époque et celle de Jean-Hugues Anglade. S’ouvrant sur une scène de sexe, le film est interdit au moins de 16 ans à sa sortie. Il fut nommé neuf fois au César et a également décroché une nomination aux Oscars, dans la catégorie meilleur film étranger.  Le film remporte un énorme succès public. 

Suivront en 1989, «Roselyne et les Lions» puis en 1993, «IP5», dernier film d’Yves Montand, mais ces productions n’auront jamais le succès des premiers films de Jean-Jacques Beineix. Le réalisateur tourne «Mortel Transfert» en 2001, son dernier long métrage. Il y retrouve Jean-Hugues Anglade au côté cette fois d’Hélène de Fougerolles. 

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