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«Les Jeunes amants», «La Vraie famille», «Piccolo Corpo»...Les 3 films dramatiques à voir en février

Mélanie Thierry est à l'affiche du film «La Vraie famille», de Fabien Gorgeart. [©DR]

«Les Jeunes amants», avec la magnifique Fanny Ardant, «La Vraie famille», le film bouleversant de Fabien Gorgeart avec Mélanie Thierry, «Piccolo Corpo», de Laura Samani... Voici 3 longs-métrages dramatiques à découvrir dans les salles obscures en février.

«Les Jeunes amants», de Carine Tardieu

L'amour n'a pas d'âge. Fanny Ardant est à l’affiche du film «Les Jeunes amants», de Carine Tardieu. Ce mélodrame précieux, délicat et bouleversant, s’attache à montrer que le grand amour entre deux êtres est bien plus puissant que les conventions sociales. Réalisé à partir d’un scénario de Solveig Anspach, décédée en 2015, le long-métrage est centré sur la liaison amoureuse entre Shauna, une ancienne architecte de 70 ans, libre, indépendante, incarnée par la magnifique et envoûtante star du cinéma français, et Pierre, un quadragénaire marié et père de famille, interprété par Melvil Poupaud, mystérieux et sensible. Les amants se sont croisés pour la première fois dans un hôpital, dans des circonstances tragiques, avant de se perdre de vue pendant quinze années.

Quand ils se retrouvent enfin, c’est une évidence. Avec pudeur, les deux protagonistes, qui forment un duo crédible, intense et complice, décident de profiter de cet air qu’ils respirent encore ensemble, et de faire fi du regard des autres et des injonctions. «La personne qui est magnifique dans cette histoire, c’est l’homme. Il échappe à tous les clichés de notre société. Il sait que Shauna est l’amour de sa vie, mais il ne peut pas l’expliquer, c’est de l’alchimie», a expliqué auprès de CNEWS Fanny Ardant, qui joue au côté de sa fille Florence Loiret Caille.

Tourné en Bretagne, ce film, qui parle d’amour, mais aussi de la vieillesse, et de la maladie, Shana souffrant de la maladie de Parkinson, montre que les femmes d'âge mûr ont toujours le pouvoir de séduire et d'être désirée, même par un homme plus jeune, et ça fait tout simplement du bien. Cécile de France, qui endosse le rôle de la femme trompée et Sharif Andura, composent le reste de ce casting quatre étoiles. 

«Les Jeunes amants», de Carine Tardieu (1h52), actuellement au cinéma.

«LA VRAIE FAMILLE», DE FABIEN GORGEART

Difficile de retenir ses larmes devant ce remarquable drame familial de Fabien Gorgeart, qui résonne avec sa propre histoire. Dans «La Vraie famille», son deuxième long-métrage, le réalisateur explore la puissance des liens du cœur à travers l’histoire de Anna, une assistante familiale, campée par Mélanie Thierry, qui impressionne dans ce rôle. La trentenaire vit dans un logement cossu avec son mari, incarné par Lyes Salem, qui ne démérite pas, ses deux fils, et Simon, 6 ans, placé chez elle alors qu'il n'avait qu'un an et demi. Ils sont heureux et forment une vraie famille. Mais tout bascule le jour où le père biologique du petit garçon (Félix Moati, «No Man's Land») demande la garde de son fils après avoir fait le deuil de sa femme.

C’est le début d’une séparation déchirante entre Simon et celle qu'il a toujours appelé «maman». A cet instant, c’est un peu comme si cet enfant à la bouille attendrissante nous est aussi arraché. Toutefois, on comprend que leur relation fusionnelle n’est pas très saine. Puis on finit par accepter l’idée que ce n’est pas juste non plus pour ce père, qui a du mal à joindre les deux bouts, réside dans un HLM, mais aime son fils, et tente de faire des efforts pour récupérer sa place, légitime. Sans tomber dans le pathos, ce film à taille humaine entre gravité et légèreté, avec des scènes comme celle du «zizi fantôme», décrit avec subtilité la zone grise entre puissant attachement et lien filial, et nous captive jusqu’au bout.

«La Vraie famille», de Fabien Gorgeart (1h42), au cinéma le 16 février.

«PICCOLO CORPO», DE LAURA SAMANI

Un miracle au bout du périple. Avec «Piccolo Corpo» la réalisatrice italienne Laura Samani, qui signe son premier long-métrage, dresse le portrait d’une mère courageuse, meurtrie, prête à tout pour donner un nom à son enfant mort-né et lui permettre ainsi d’aller au Paradis, dans l’Italie des années 1900. Selon la doctrine religieuse de l’époque, faute de baptême, l’âme de sa fille est condamnée à errer dans les limbes. Une idée à laquelle Agata, interprétée avec une justesse bouleversante par Celeste Cescutti, qui fait ses premiers pas au cinéma, ne peut se résoudre. Elle va donc entreprendre un grand voyage, depuis son village de pêcheurs, en portant son défunt bébé sur son dos, pour rejoindre un sanctuaire niché dans les montagnes.

Là-bas, il pourrait être ramené à la vie, le temps d’un souffle, afin d’être baptisé. Au fil de cette quête, sorte de prolongement de sa grossesse, elle pourra compter sur l’aide de Lynx (Ondina Quadri), un personnage aux yeux hypnotiques, ni tout à fait garçon, ni tout à fait fille, qui ne croit pas en Dieu, mais qui réalisera le vœu de cette jeune mère, dont le corps est parfois montré de manière très crue. Filmé en dialectes frioulan et vénète, «Piccolo Corpo» est une œuvre saisissante, à la fois réaliste et mystique. Cette fable à l'esthétisme épuré, sur la maternité, la force de la sororité et l’émancipation des femmes, donne aussi à voir des paysages splendides, et fait résonner des chants a capella aux paroles ensorcelantes.

«Piccolo Corpo», de Laura Samani (1h29), au cinéma le 16 février.

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