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Pourquoi faut-il aller voir «Compétition officielle», avec Pénélope Cruz et Antonio Banderas ?

Dans «Compétition officielle», qui sortira ce mercredi 1er juin dans les salles obscures, Gaston Duprat et Mariano Cohn, tandem de réalisateurs argentins, promènent leur caméra dans les coulisses du cinéma. Mais pas n’importe lesquelles.

Nommé pour le Lion d’Or à la Mostra de Venise 2021, le film se penche sur le processus créatif et les répétitions organisées en amont du tournage, et durant lesquelles il faut gérer les égos surdimensionnés, mais aussi les tensions entre les artistes, qui ne viennent pas du même milieu, et n’ont pas les mêmes méthodes.

un casting haut de gamme

Alors qu’il vient de fêter ses 80 ans, un riche homme d’affaires (José Luis Gómez) souhaite laisser une empreinte dans l’Histoire. Mais comment ? En créant un pont par exemple. Non, encore mieux : en produisant un grand film avec une affiche alléchante. Pour ce faire, il fait appel à la mythique, exigeante et démesurée cinéaste Lola Cuevas, campée par Penélope Cruz, hilarante et déjantée dans ce rôle.

Celle-ci est chargée d’adapter un prix Nobel de littérature mettant en scène la rivalité entre deux frères qui sont censés être incarnés à l’écran par la star hollywoodienne Félix Rivero, avide de célébrité et exubérant, alias Antonio Banderas, et le comédien de théâtre Iván Torres, discret, radical, et convaincu de sa supériorité intellectuelle, joué par Oscar Martínez.

Et la préparation va être aussi compliquée que mouvementée. L’excentrique cinéaste à la chevelure flamboyante va pousser à bout les deux comédiens en leur laissant des défis toujours plus imaginatifs. De la peur, à la tristesse, en passant par la colère, les acteurs vont passer par toutes les émotions, et nous aussi.

DES SCÈNES DÉSOPILANTES et inventives

Comme par exemple lorsque la réalisatrice de renom, après les avoir préalablement enveloppés dans du papier plastique, décide de détruire leurs récompenses car, même si l’acteur est reconnu, tout n’est pas acquis, et ce n’est pas le nombre de distinctions qui importe. 

Autres scènes irrésistibles : lorsqu’elle les oblige à lire le scénario assis sous un immense rocher tenu par une grue, ou bien celle où Antonio Banderas doit jouer l'ivresse à crescendo. Il n’y a pas de décors, pas de caméras, pas d’accessoire non plus. Juste des répétitions. Mais on ne s’ennuie pas une seconde avec ce trio d’acteurs qui fonctionne à merveille.

Cette comédie de caractère, qui s’intéresse à un angle peu traité ou de manière trop convenue, fait mouche sans pour autant tomber dans la caricature. Décapante et réaliste, elle se révèle savoureuse, bien écrite, pleine d'autodérision, et invite aussi les spectateurs à remettre en question leurs attentes et leurs critères de sélection.

«Il existe de nombreux films qui montrent comment un film est réalisé, les problèmes de production, les difficultés et les enjeux de la réalisation d’un projet. Mais il n’y a rien qui relate vraiment tout ce que font vraiment les acteurs, pour nous faire pleurer, pour nous faire rire, pour générer l’émotion», a expliqué Gastón Duprat, qui a déjà réalisé dix films avec Mariano Cohn.

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