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L'acteur Jean-Louis Trintignant est mort à 91 ans

[HERBERT NEUBAUER / APA / AFP]

Acteur connu autant pour son talent que sa discrétion, Jean-Louis Trintignant s’est éteint ce vendredi 17 juin à l’âge de 91 ans, a annoncé sa famille. Il luttait depuis plusieurs années contre un cancer diagnostiqué en 2018.

Paisible. Jean-Louis Trintignant est décédé ce vendredi 17 juin à l’âge de 91 ans, a annoncé son épouse Marianne Hoepfner Trintignant, via un communiqué transmis par son agent. L’acteur est «mort paisiblement, de vieillesse, ce matin, chez lui, dans le Gard, entouré de ses proches», précise-t-on. Homme aux multiples passions - le théâtre, la poésie, la mise en scène, la course automobile,... – Jean-Louis Trintignant est né le 11 décembre 1930 à Piolenc dans le Vaucluse. Sa vocation pour la comédie, selon lui, lui serait venue après avoir vu Charles Dullin dans «L’Avare», de Molière.

Après des débuts au théâtre, et au bout de trois rôles au cinéma, le comédien s’installe sur le devant de la scène dans «Et Dieu… créa la femme de Roger Vadim» (1956) au côté de Brigitte Bardot, avec laquelle il entretiendra une liaison présumée. Après son service militaire, il revient au théâtre dans la pièce «Hamlet», puis au cinéma, avec «Les liaisons dangereuses 1960», de Roger Vadim. Le film «Un homme une femme», de Claude Lelouch, récompensé de la Palme d’or au Festival de Cannes en 1966 et de l’Oscar du meilleur étranger en 1967, lui permet de retrouver son statut de star internationale.

Un cancer découvert en 2018

Après avoir enchaîné plusieurs films – dont l’excellent «Z» de Costa-Gavras en 1969 avec Yves Montand – Jean-Louis Trintignant se met progressivement en retrait du monde du cinéma à partir des années 1980. L’acteur sera profondément meurtri par le décès de sa fille, Marie Trintignant, en 2003. «Ça ne guérit pas. Depuis quinze ans, ça m'a complètement abattu. Je suis mort il y a quinze ans, avec elle », avait-il confié à Claire Chazal dans Entrée Libre, sur France 5, en 2018. Il honorera sa mémoire deux ans plus tard, au Festival d’Avignon, avec son spectacle «Jean-Louis Trintignant lit Apollinaire».

En 2012, après une nouvelle période d’absence, il crève l’écran dans «Amour», de Michael Haneke, un film mettant en scène la vieillesse, la maladie et la mort qui lui vaudra d’obtenir le César du meilleur acteur en 2013. Cinq ans plus tard, le comédien révèle être atteint d’un cancer, et affirme qu’il ne souhaite pas être soigné.

«Je m'étais dit que la maladie était grave, mais qu'on supportait très bien la mort… Et puis quand on est près de mourir, on s'aperçoit que c'est beaucoup plus dur… Personne n'en est jamais revenu pour dire si c'est bien ou pas. Est-ce que c'est l'enfer après ? Est-ce que c'est comme quand on dort ? Si c'est ça, je signe tout de suite», s’était-il confié au journal Le Parisien, à la mi-décembre 2018.

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