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Paris : Zéphyr, un dinosaure vieux de 150 millions d'années vendu 535.000 euros aux enchères

Tout droit venu du jurassique, le dinosaure Zephyr a été vendu 535.000 euros ce jeudi 20 octobre à Paris par la maison Giquello et associés, qui proposait aux enchères ce spécimen d'iguanodon vieux de 150 millions d'années.

C'est un moment d'Histoire et d'émotion à laquelle ont assisté les passionnés du jurassique et du crétacé. Le squelette d'un dinosaure, estimé entre 400.000 et 500.000 euros, a finalement été vendu 535.000 euros (soit plus de 650.000 euros avec les frais de commission) lors d'une vente aux enchères organisée par la maison Giquello et associés à Drouot.

Vieux de 150 millions d'années, ce spécimen de la famille des iguanodons mesure 3,20 mètres de long et pouvait courir, en son temps, à plus de 25 km/h. Raison pour laquelle son squelette est présenté au public dans une allure racée et élancée pour la course.

Des sommes records

L'animal avait été découvert en 2019, lors d'un chantier établi dans le Colorado, aux Etats-Unis. Les fouilles avaient alors permis de mettre au jour un squelette dans un état assez exceptionnel compte tenu de son grand âge. Zephyr est en effet quasi complet et les parties manquantes ont été créées à partir de résine.

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© B. Guay/AFP

L'an passé, le commissaire priseur Alexandre Giquello avait adjugé un tricératops, surnommé Big John, pour 6,6 millions d'euros, alors qu'il était estimé entre 1,2 million et 1,5 million d'euros. Un record sur le marché européen pour ce type de vente. Toutefois, le record du monde avait été décroché en 2019 à New York, où Dan le T.Rex avait été vendu pour 31,8 millions de dollars, chez Christie's.

Comme un objet d'art

«Il y a toujours une émotion lorsqu'on regarde un dinosaure. Je dirais que le principe est le même que pour un objet d'art puisque ce dernier fascine à la fois par sa beauté, son esthétique mais aussi le message qu'il transmet», avait confié à CNEWS Alexandre Giquello avant la vente. Et de poursuivre : «ici le message résonne étrangement avec notre époque et rappelle l'extinction d'une espèce. C'est une vanité transposée à un fossile».

Toutefois, et pour faire taire toute critique qui rappellerait que ce type de squelette appartient au patrimoine de l'humanité, la maison de vente souligne que les squelettes choisis ne sont en rien rares. «On trouve environ 80 squelettes d'iguanodons à travers le monde et nous nous interdisons de vendre un spécimen rare ou présentant un intérêt scientifique», rappelle-t-on.

«Dans la plupart des cas, ces ventes intéressent des musées, comme c'était le cas avec Stan le T.Rex. En outre, lorsque des particuliers se portent acquéreurs, ce sont souvent des mécènes qui les prêtent à des institutions. Dans le cas de Zephyr, dont les dimensions sont plus petites, on peut aussi se dire qu'il s'agit d'un "dinosaure de salon" qu'un particulier voudrait conserver», avait expliqué Alexandre Giquello.

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