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L'illustre photographe américain William Klein est décédé à Paris à l'âge de 94 ans

William Klein en 2002, à la Maison Européenne de la Photographie, à Paris. [© MAXIMILIEN LAMY / AFP]

Le photographe et réalisateur William Klein est décédé samedi dernier à l'âge de 94 ans, à Paris, ville où il vivait depuis 1948, a-t-on appris ce lundi.

Il a révolutionné le monde de la photographie de mode et urbaine. William Klein, de nationalité américaine mais devenu au fil du temps un véritable citoyen de Paris pour s'y être installé depuis 1948, est décédé samedi dernier, à l'âge de 94 ans, «paisiblement» selon les mots de son fils Pierre, a-t-on appris ce lundi.

Par ses images coup de poing, traduisant la fébrilité et la violence des villes, il aura marqué son époque, au cours d'une longue carrière également consacrée à la mode et au cinéma, dès 1947, après avoir été démobilisé de l'armée américaine après son service militaire, à Paris.

«Conformément à sa volonté, les obsèques se dérouleront dans la plus stricte intimité», a précisé son fils, indiquant qu'un hommage public lui serait rendu ultérieurement.

Né en 1928 à New York au sein d'une famille juive orthodoxe, le jeune Américain avait découvert l'Europe en faisant son service militaire. Démobilisé à Paris en 1946, William Klein se consacre alors à la peinture.

Il vivait en France depuis sa rencontre avec sa future épouse Jeanne Florin, avec qui il partagea sa vie jusqu'à sa disparition en 2005.

Un fin connaisseur des capitales

Dès le milieu des années 1950, il fera partie, avec Helmut Newton, Irving Penn, Richard Avedon ou Henry Clarke, d'un des fournisseurs attitrés de la version américaine du magazine Vogue pour suivre la mode parisienne, s'imposant avec ses photographies originales et innovantes révélant un véritable don pour la mise en scène.

Rompant avec les règles de l'ancienne école de photographie, il imposera son style avec des photos urbaines de New York, jouant sur les contrastes, le cadre, le mouvement et le grain. Un style qui lui vaudra la reconnaissance en Europe, mais qui tardera à venir aux Etats-Unis. Après New York, c'est Rome (1959), Moscou et Tokyo (1964), puis Paris, en 2002, qui auront ses faveurs.

A l'honneur à travers le monde d'une exposition quasiment chaque année depuis 1978 et cumulant la plupart des grands prix internationaux dédiés à la photographie, il aura aussi connu une importante carrière de réalisateur, principalement de documentaires.

Il restera connu dans la fiction pour son film sorti en 1966 «Qui êtes-vous, Polly Maggoo», satire du milieu de la mode qu'il connaissait bien, avec Dorothy McGowan, Jean Rochefort, Sami Frey, ou encore Philippe Noiret au casting, sur une musique de Michel Legrand.

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