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Cinéma : ces 3 drames français à voir en octobre

«Un beau matin», «Novembre» et «Simone, le voyage du siècle». [© Les Films du Losange/ © 2021 RECIFILMS CHI-FOU-MI PRODUCTIONS-STUDIOCANAL-FRANCE 2 CINEMA–UMEDIA/© Warner Bros. France]

Le retour de Mia Hansen-Love avec l’émouvant et autobiographique «Un beau matin», «Novembre» sur les attentats de Paris avec Jean Dujardin, et le biopic «Simone, le voyage du siècle» sur le destin unique de Simone Veil… Voici trois longs-métrages dramatiques français à découvrir sur grand écran au mois d’octobre.

«Un beau matin»

Présenté à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes en mai dernier, Mia Hansen-Love signe un film juste, délicat et émouvant porté par la remarquable Léa Seydoux. Cette dernière incarne Sandra, une mère célibataire qui partage son temps entre sa fille et son père malade, Georg (Pascal Greggory), un ancien professeur de philosophie qui perd son esprit, ses repères, la vue, mais aussi son goût pour la musique classique.

Alors que Sandra enchaîne les allers-retours à l’Ehpad, commence à faire le deuil de ce parent encore vivant, et élève seule sa fille, elle va recroiser le chemin de Clément (Melvil Poupaud), un ami perdu de vue depuis longtemps, et désormais marié. Les deux amants vont alors vivre une relation passionnée, en étant tourmentée par le manque et l’absence. Une idylle où cette fois les mots n’ont pas leur importance, mais qui fera naître un sentiment de culpabilité, car être avec l’un, c’est abandonner l’autre. Très autobiographique, ce long-métrage sur l’amour, la mémoire, et qui fait dialoguer le deuil et la renaissance, touche en plein cœur.

«Un beau matin», de Mia Hansen-Love (1h52). Sortie le 5 octobre. 

«Novembre»

Après le succès du polar «Bac Nord», Cédric Jimenez ravive de douloureux souvenirs dans son nouveau film «Novembre», un thriller consacré aux attentats du 13-Novembre, les plus meurtriers jamais perpétrés en France, porté par Jean Dujardin, Anaïs Demoustier et Sandrine Kiberlain. Présenté hors-compétition au Festival de Cannes, il raconte la traque harassante et frénétique menée par les équipes de la sous-direction antiterroriste de la PJ (la Sdat), qui a permis d’identifier et neutraliser les deux terroristes islamistes en cavale, Abdelhamid Abaaoud et son complice Chakib Akrouh.

Dans ce film, seuls les fait comptent. L’accent n’est pas mis sur la psychologie des protagonistes, mais sur leurs décisions. On suit ces policiers héroïques, parfois en désaccord, qui enchaînent les auditions, auditionnent des milliers de témoignages, et les écoutes téléphoniques, et ne ferment pas l’œil. Ce long-métrage offre une tension constante et beaucoup d’émotion, sans jamais en faire trop.

«Novembre», de Cédric Jimenez (1h40). Sortie le 5 octobre.

«Simone, le voyage du siècle»

Après avoir porté à l’écran la vie d’Edith Piaf dans «La Môme» (qui a valu un Oscar à Marion Cotillard) puis celle de Grace de Monaco jouée par Nicole Kidman, le réalisateur Olivier Dahan revient sur le destin hors du commun de Simone Veil disparue le 30 juin 2017 et qui repose aujourd’hui au Panthéon au côté de son mari Antoine. Présenté en avant-première au Festival du film francophone d’Angoulême en août dernier, «Simone, le voyage du siècle» retrace, de manière non chronologique, les combats politiques et les tragédies personnelles de cette femme forte, courageuse et déterminée, rescapée de la Shoah, devenue ministre de la Santé et à l’origine de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse. De son enfance à Nice à la présidence au Parlement européen, en passant par ses premiers pas de magistrate, ou son retour en famille au camp d’Auschwitz soixante ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Olivier Dahan dresse un portrait complet et émouvant de cette grande figure de la France dont sa mère Yvonne Jacob, morte du typhus à Bergen-Belsen juste avant la Libération, était sans conteste la personne la plus importante de sa vie.

Métamorphosée grâce à de nombreuses prothèses, Elsa Zylberstein prête ses traits à une Simone Veil vieillissante qui prend la plume pour rédiger ses Mémoires, alors que Rebecca Marder l’interprète dans ses jeunes années. La pensionnaire de la Comédie-Française signe une remarquable performance, totalement habitée par ce rôle comme elle l’avait déjà pu l’être dans «Une jeune fille qui va bien», premier film de Sandrine Kiberlain. «Simone, le voyage du siècle», un film nécessaire pour ne pas oublier, parfois desservi par une mise en scène outrancière et une musique omniprésente qui pousse le pathos à l’excès. Alors que le sujet suffit à lui-même. 

«Simone, le voyage du siècle», d’Olivier Dahan (2h20). Sortie le 12 octobre. 

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