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Nobel de littérature : qui sont les Français à avoir décroché le prestigieux prix ?

Nobel de littérature 2022, Annie Ernaux succède notamment à quinze Français dont Albert Camus, André Gide ou encore Patrick Modiano.[© Michel EULER/AP]

Annie Ernaux a décroché ce jeudi, à 82 ans, le prix Nobel de littérature. Elle est le seizième auteur français à se voir attribuer cette prestigieuse récompense. Mais qui sont les écrivains à l’avoir précédée ?

D'illustres prédécesseurs. Récompensée ce jeudi du Prix Nobel de littérature, Annie Ernaux devient le 16e lauréat français depuis la création de ce prestigieux prix en 1901. Elle succède à Patrick Modiano, récompensé en 2014. Alors que la France est le pays à avoir reçu le plus grand nombre de prix Nobel de littérature, elle est la première femme française à être consacrée et s’inscrit dans les pas d’auteurs bien connus du grand public. 

Parmi eux, Anatole France, qui décroche en 1921 cette récompense pour l’ensemble de son œuvre, suivi du philosophe Henri Bergson, en 1927, d’André Gide, en 1947, de François Mauriac, en 1952 ou encore d’Albert Camus, en 1957. 

Le tout premier Nobel de littérature est français

Mais c’est au poète Sully Prudhomme, que revient le tout premier Nobel de littérature. Un titre que le français décroche en 1901, alors que cette récompense vient d’être créée. Il ouvre le bal à une longue liste de futurs lauréats, en tout plus de 110 depuis le lancement de cette récompense ultime dans le monde des lettres. Trois ans plus tard, en 1904, un autre de ses concitoyens, le poète Frédéric Mistral, rafle à son tour le prix, qu’il doit toutefois partager avec l’espagnol José de Echegaray.

Lui succèderont notamment en pleine Première Guerre mondiale Romain Rolland, en 1915, et Roger Martin du Gard, deux ans avant le début de la Seconde Guerre mondiale.

Jean-paul Sartre refuse son prix

Dans les années 1960, deux français sont à nouveau récompensés. Le poète et diplomate Saint Joseph Perse (1960), puis quatre ans plus tard Jean-Paul Sartre. Mais l'auteur de «L'Etre et le Néant», «Huis clos» ou encore «La Nausée» refuse son Nobel. Une décision qu’il avait justifiée en expliquant ne pas vouloir devenir «une institution», précisant avoir «toujours décliné les distinctions officielles».

Annoncé à l’époque comme grand favoris, l’auteur avait d’ailleurs fait parvenir avant même sa nomination une lettre à l’académie suédoise pour demander le retrait de son nom parmi les potentiels lauréats. «D'après certaines informations dont j'ai eu connaissance aujourd'hui, j'aurais cette année quelques chances d'obtenir le prix Nobel», écrivait-il, avant d'ajouter : «toutefois pour des raisons qui me sont personnelles et pour d'autres qui sont plus objectives, je désire ne pas figurer sur la liste des lauréats possibles et je ne peux ni ne veux, ni en 1964, ni plus tard, accepter cette distinction honorifique». 

Après ce refus, il faudra attendre 1985 pour qu’un nouveau Français décroche ce prix, en la personne de Claude Simon, rattaché au mouvement du Nouveau roman.

Quatre lauréats depuis les années 2000

Les années 2000 marqueront le sacre de l’auteur franco-chinois Gao Xingjian cette même année, puis en 2008 de Jean-Marie-Gustave Le Clézio, qualifié par l’académie suédoise «d’explorateur d'une humanité au-delà et en dessous de la civilisation régnante». 

L’auteur muti-récompensé Patrick Modiano, lauréat du prix Goncourt en 1978 pour «Rues des boutiques obscures», lui succède en 2014, devenant le 15e Nobel de littérature français. Annie Ernaux vient d'ajouter son nom à ses illustres prédécesseurs. 

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