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«White Lives Matter» : le slogan racheté par deux Américains pour empêcher son utilisation commerciale

Ramses Ja et Quinton Ward veulent empêcher l'usage de ce slogan raciste sur des vêtements. [Twitter / Compte Civic Cipher]

Deux animateurs américains du podcast Civic Cipher ont acheté les droits du slogan «White Lives Matter», avec pour objectif d’empêcher son utilisation commerciale dans le prêt-à-porter.

Un geste fort. Grâce à l'acquisition des droits d'utilisation du slogan «White Lives Matter», Ramses Ja et Quinton Ward, animateurs du podcast Civic Cipher, rendent impossible la vente de vêtements arborant ce message raciste, créé par les suprémacistes blancs. Et surtout récemment remis sur le devant de la scène par le rappeur Kanye West sur un t-shirt, lors de la Fashion Week de Paris en octobre dernier, créant une vive polémique.

Une décision que les deux hommes ont prise, «une fois qu’il était clair que quelqu'un pouvait en tirer un profit important, car comme vous l'avez vu, même s'il (West) dit des choses vraiment blessantes, qui divisent et parfois folles, il a des fanatiques qui le suivent et à chaque fois qu’il sort quelque chose, cela se vend», ont-ils expliqué à CNN.

Pas de profit avec un message de haine 

Les deux animateurs ont racheté les droits de ce slogan à un de leurs auditeurs qui souhaite rester anonyme, ont fait savoir Ramses Ja et Quinton Wards à CNN, expliquant qu’ils ne savaient pourquoi ce dernier en avait fait l’acquisition avant de préciser : «je pense que cette manœuvre était avant tout pour s'assurer que d'autres n'en profiteraient pas». Mais alors que le slogan est devenu viral après l’apparition de Kanye West, l’auditeur «n'a plus senti qu'il était la bonne personne pour supporter cet effort», ont raconté à nos confrères américains les deux nouveaux propriétaires, qui en ont désormais la responsabilité.  

Pour mémoire, le slogan «White Lives Matter» a été lancé par l’extrême droite américaine en réponse au slogan «Black Lives Matter». Ce dernier, né en 2013 pour lutter contre les violences policières à l’égard de la communauté afro-américaine, avait été largement repris lors des manifestations antiracistes de l'été 2020 aux Etats-Unis, après le décès de George Floyd.

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