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«Tár», «Divertimento», «Maestro(s)»… : ces 5 films qui mettent en scène des chefs d’orchestre au cinéma

Le métier est devenu très à la mode à l'écran. [© 2022 Focus Features, LLC/© Guy FERRANDIS - 2022 ESTELLO FILMS - EASY TIGER - FRANCE 2 CINÉMA/© 2022 VENDÔME FILMS – ORANGE STUDIO – APOLLO FILMS/© EuropaCorp Distribution/© Mondo Films]

En attendant de découvrir prochainement Bradley Cooper dans la peau de Leonard Bernstein dans «Maestro», voici 5 films qui célèbrent les chefs d'orchestre. Parmi eux, «Tár» et «Divertimento», qui sortent ce mercredi 25 janvier au cinéma.

«Tár»

Si elle apparaît comme l’une des favorites pour les prochains Oscars qui se dérouleront en mars à Los Angeles, l'actrice Cate Blanchett a d’ores et déjà décroché un Golden Globe pour sa prestation magistrale dans «Tár», signé Todd Field. Dans ce drame psychologique, qui sort au cinéma ce mercredi 25 janvier, la star australo-américaine se glisse dans la peau de Lydia Tar, une cheffe d’orchestre homosexuelle, adulée dans le monde entier mais impitoyable avec ses proches et ses collaborateurs.

Alors qu’elle travaille à l’enregistrement de la cinquième symphonie de Mahler avec le Philharmonique de Berlin, cette «maestra» va voir sa vie se désagréger peu à peu. Et le spectateur assiste à la chute d’un monstre vivant de la musique. Si le personnage de Lydia Tár est présenté comme fictif, il comporte cependant quelques similitudes avec la cheffe d’orchestre américaine Marin Alsop. Cette dernière a vivement critiqué le portrait que brosse Todd Field, le jugeant «misogyne». 

«Divertimento»

Hasard ou coïncidence, le film de Marie-Castille Mention-Schaar, «Divertimento», adapté de l’histoire vraie de la Française Zahia Ziouani, sort sur les écrans ce mercredi 25 janvier, soit le même jour que le biopic «Tár». Ici, Oulaya Amamra et Lina El Arabi interprètent respectivement Zahia, alors âgée de 17 ans, et sa sœur jumelle Fettouma. La première rêve de devenir cheffe d’orchestre, la seconde d’être une brillante violoncelliste professionnelle. Ensemble, elles souhaitent aussi et surtout démocratiser la musique symphonique et la rendre accessible à tous.

Etudiantes au lycée Racine à Paris mais vivant de l’autre «mauvais» côté du périph’, ces deux jeunes femmes d’origine algérienne vont démontrer leur force de caractère et leur courage pour faire de cette passion leur métier. Pour y parvenir, Zahia et Fettouma devront faire abstraction des attaques racistes et misogynes dont elles ne cessent d'être la cible. Et elles finiront par créer Divertimento, un orchestre symphonique qui regroupe aujourd'hui des instrumentistes issus de différents milieux à Stains (93). 

«Maestro(s)»

Inspiré du long-métrage «Footnote», de Joseph Cedar, et sorti en salles le 7 décembre 2022, «Maestro(s)» de Bruno Chiche s’intéresse aux Dumar, père et fils, qui ont pour passion commune la musique. Antipathique, François (Pierre Arditi) a connu une brillante carrière en tant que chef d’orchestre et espère briller une dernière fois en dirigeant l’orchestre de la prestigieuse Scala de Milan. Une opportunité qu'il attend depuis près de quarante ans. Son fils Antoine (Yvan Attal) a, quant à lui, pris la relève et vient de remporter une Victoire de la musique classique. Plus jeune et surtout plus audacieux que son paternel, il fait l’objet de toutes les convoitises.

A cause d’un quiproquo, les deux hommes vont s’affronter à coup de baguettes et de joutes verbales. La mère (Miou-Miou), Jeanne, l’ex-épouse devenue agent (Pascale Arbillot), et Virginie, l’actuelle compagne, également musicienne (Caroline Anglade), vont tenter d’aider ces deux hommes, fâchés depuis des années, à renouer le dialogue. Une crise qui fragilisera l’ensemble de la famille, y compris le petit-fils Mathieu (Nils Othenin-Girard).

«Le concert»

Auréolé de deux César en 2010, dont celui du meilleur son, le long-métrage de Radu Mihaileanu, avec Aleksei Guskov et Mélanie Laurent au casting, relate les aventures rocambolesques du plus grand chef d’orchestre d’Union soviétique qui, après avoir dirigé l’orchestre du Bolchoï, est licencié. La raison ? L’homme n’a pas souhaité se séparer de ses musiciens juifs. Trente ans après les faits, Andrei Filipov est chargé de faire le ménage au sein du même Bolchoï, là où il a connu la gloire. En nettoyant l’un des bureaux, il tombe sur une invitation : l’orchestre est convié à venir jouer à Paris, au théâtre du Châtelet. Bien décidé à prendre sa revanche, Andrei Filipov va rappeler ses anciens camarades avec le secret espoir de se rendre en France à la place du «vrai» ensemble du Bolchoï.

Auteur de «Train de vie» et «Va, vis et deviens», le cinéaste utilise l’humour pour dénoncer le sort de certains musiciens sous le régime de Brejnev. «Au-delà de leur tragédie, les protagonistes du ‘Concert’ ont la force d'aller jusqu'au bout de leurs rêves grâce à l'auto-ironie. C'est pour moi la plus belle manifestation d'énergie vitale», expliquait Radu Mihaileanu lors de la sortie du long-métrage. 

«Taking Sides : le cas Furtwängler»

A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, en 1946, les Alliés veulent tirer un trait sur le fascisme et se lancent dans une vaste chasse aux nazis en Allemagne. Le major américain Steve Arnold, joué par Harvey Keitel, est envoyé sur place pour enquêter sur les liens qui unissaient le célèbre chef d’orchestre Wilhelm Furtwängler au Führer. Le musicien partageait-il la même idéologie qu’Adolf Hitler ou n’était-il qu’une des nombreuses victimes de cette folie meutrière ?

Adaptation d’une pièce de théâtre sortie en 2002, «Taking Sides : le cas Furtwängler» d’Istvan Szabo, à la distribution internationale (merveilleux Stellan Skarsgård en Wilhelm Furtwängler), nous questionne sur la distinction que nous devons faire ou non entre l’homme et le musicien, et sur la place des artistes dans les heures sombres de l’Histoire. 

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