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«Apaches» : ces gangs parisiens des années 1900 qui débarquent au cinéma

En salles ce mercredi, «Apaches» avec Alice Isaaz et Niels Schneider, met en scène ces voyous qui terrorisaient Paris dans les années 1900. Un drame à l'esthétisme très coloré et aux nombreux anachronismes qui rappelle l’univers de «Peaky Blinders».

Pour son deuxième et nouveau film «Apaches» au cinéma ce mercredi 29 mars, Romain Quirot délaisse l’univers de la science-fiction abordé dans «Le dernier voyage» (2021), et s’intéresse aux gangsters. Plus précisément, à ces gangs ayant réellement existé comme les Gars de Charonne et les Loups de la Butte, et qui ont fait régner la terreur à Paris au début du siècle dernier. «Voir chaque jour le lever du soleil était leur seul horizon ; jouer avec la mort leur seule raison de vivre», précise le cinéaste.

Les spectateurs sont donc plongés au cœur de la Belle Époque et découvrent la jeune Billie, une gamine des rues au caractère bien trempé qui refuse sa condition sociale. Sa devise : «Plutôt mourir debout que de vivre assise». La fillette est accusée à tort du meurtre de son grand frère. Après des années derrière les barreaux, Billie décide de se venger et de tuer les vrais responsables de ce drame, à commencer par Jésus, le chef du gang.

Mais peu à peu, cette orpheline dont la mère est morte du choléra, s’attache à cette nouvelle famille qui veille sur elle. Elle est totalement fascinée par Jésus, qui partage comme elle cette violence intérieure et «cette volonté de s’opposer à un système plus terrible (selon eux) que leurs actes». Autour d'eux, des personnages secondaires gravitent dans ce monde sanglant, à l’instar de Sarah Bernhardt, cette tragédienne qui n’avait peur de rien et avait pour habitude, selon la légende, de s’endormir dans un cercueil.

Une mise en scène stylisée

Pour reconstituer cette Belle Époque et cette intronisation chez ces voyous qui vivaient dans des bidonvilles et agressaient les passants ou les particuliers, Romain Quirot a opté pour une mise en scène trés colorée (parfois trop) et des anachronismes assumés.

«J’avais une vraie exigence sur la poussière, la patine, le maquillage avec des visages burinés, sur des détails appuyés, même si je sais qu’en France, on se méfie de la stylisation», ajoute-t-il. Chaque personnage qui souffre d’un manque cruel d’affection, affiche un look quasiment punk.

Jouant avec la pop culture et l'ambiance des westerns, et s'inspirant des œuvres de Martin Scorsese, «Apaches» réunit une belle bande d’acteurs qui, malgré un jeu parfois trop appuyé, incarnent avec force et sincérité ces voyous à la fois terrifiants et magnétiques qui ont disparu lors de la Première Guerre mondiale. Aux côtés d’Alice Isaaz et Niels Schneider, on retrouve Rod Paradot, Artus, Bruno Lochet, Dominique Pinon et Hugo Becker.

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