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«Le cours de la vie» : Agnès Jaoui donne une sublime leçon de cinéma

Aux côtés de Géraldine Nakache et Jonathan Zaccaï, Agnès Jaoui est à l’affiche du film «Le cours de la vie», qui sort ce mercredi au cinéma. Une comédie dramatique brillante qui met en scène la masterclass d’une scénariste mêlant sa vie privée à son art.

Quand la réalité et la fiction ne font qu’un. En salles ce mercredi 10 mai, «Le cours de la vie» relate, selon le réalisateur belge Frédéric Sojcher («HH, Hitler à Hollywood», «Je veux être actrice»), comment «un.auteur.e peut scénariser sa vie», et comment «le scénario de sa vie rejoint celui de la vie des personnages qu’elle invente, mais aussi celui des acteurs et actrices et celui de la vie de tout spectateur».

Incarnée par la magistrale Agnès Jaoui, Noémie, scénariste renommée, débarque un matin à l’École nationale supérieure de l’audiovisuel (ENSAV) de Toulouse, où elle doit animer une masterclass sur les fondamentaux de son métier, devant des étudiants qui ont chacun leurs propres motivations et essaient de poser leurs émotions sur papier. C’est là, loin de son quotidien parisien, que cette femme se retrouve également face à Vincent (Jonathan Zaccaï), le directeur de l’établissement qui n’est autre que son amour de jeunesse qu’elle a perdu de vue depuis une trentaine d’années. Un homme rencontré sur les bancs d’une école de cinéma qu’elle a quitté sans explication, ne lui laissant qu’une lettre que ce dernier n’a jamais souhaité lire.

À l'image d'une pièce de théâtre

Au cours de cette journée qui sera ponctuée par de vifs échanges dans l’amphithéâtre, de retrouvailles à l’ombre de la cour intérieure et de confidences dans la salle de projection, Noémie délivre ses conseils de manière didactique. La qualité d’un scénario tient avant tout, selon elle, à la capacité de son auteur à observer les autres et lui-même, et à creuser la psychologie de ses personnages en gardant toujours à l’esprit ce fameux «Et si…». Mais derrière cette leçon de cinéma qui s’adresse à tous, la scénariste tente d’apporter des réponses à Vincent sur cette romance avortée et ses non-dits.

Respectant la règle de l’unité de temps, de lieu et d’action, et porté par les airs de Vladimir Cosma, «Le cours de la vie», adapté librement du livre d’Alain Layrac, «Atelier d’écriture : cinquante conseils pour réussir son scénario sans rater sa vie», est une réflexion sur le métier de scénariste qui reste intimement lié à sa vie personnelle. A la fois drôle et touchante, la comédienne et réalisatrice Agnès Jaoui, également scénariste maintes fois césarisée, se glisse avec aisance dans la peau d’un personnage qui lui ressemble. Quant à Géraldine Nakache, qui interprète la belle-sœur de Vincent régisseuse de l’école, et joue là l’une de ses plus belles partitions, elle se veut le double du spectateur. Un bel hommage au 7e art.

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