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«L'exorciste du Vatican» : que vaut Russell Crowe en soutane dans ce film d'horreur ?

Après «Knock at the cabin», «Scream VI» et «Evil Dead Rise», un nouveau film d'horreur débarque au cinéma ce mercredi avec Russell Crowe. Dans «L'exorciste du Vatican», basé sur des faits réels, le diable n'en fait qu'à sa tête. Et les prêtres aussi.

Vingt-trois ans après «Gladiator» et un Oscar, et alors qu’il ne jouera pas dans la suite, Russell Crowe endosse la soutane, avec un plaisir non dissimulé, dans «L’exorciste du Vatican», au cinéma ce mercredi 10 mai. Un comble pour l’acteur néo-zélandais qui n’est pourtant pas fan d’épouvante. «C’est un genre que je n’avais jamais exploré. Pour être honnête, je n’aime pas trop les films d’horreur. Ils m’empêchent de dormir», confie-t-il dans les notes de production.

Réalisée par Julius Avery («Le Samaritain» avec Sylvester Stallone), cette série B, mêlant investigation et surnaturel, s’inspire des archives d’un personnage ayant réellement existé : le Père Gabriel Amorth, exorciste du Vatican, mort en 2016.

«Il a tenu ce poste pendant trente-six ans et a été impliqué dans des dizaines de milliers d’exorcismes. 98% des cas qui lui ont été soumis ont été envoyés à des médecins, des psychiatres, des psychologues… Il n’y a que très peu de cas qui, selon lui, étaient une vraie possession du corps et de l’âme par un esprit ou un démon», expliquait récemment Russell Crowe au micro de Didier Allouch, correspondant officiel de Canal+ à Hollywood.

De la tension et une bonne grosse dose d'humour

Le long-métrage se concentre sur un cas en particulier. Dans les années 1980, le Père Gabriel Amorth, à l’accent italien très (trop) prononcé, est envoyé en Espagne où un jeune garçon prénommé Henry semble être possédé. Quelques jours auparavant, ce dernier et sa famille ont posé leurs valises dans une vieille abbaye qu’ils ont reçue en héritage.

C’est donc là, dans ce lieu austère, que l’homme de foi dont les pratiques ne font pas l’unanimité auprès de certains prélats du Vatican, mais qui bénéficie du soutien indéfectible du Pape (Franco Nero), va déterrer un vieux secret que le Saint-Siège semble avoir tenté de cacher durant des années. Et il pourra compter sur l’aide du Père Esquibel (Daniel Zovatto), sorte de jeune Padawan.

S’il remplit le cahier des charges sans véritablement nous surprendre, enchaînant les clichés du genre (voix d’outre-tombe, corps démembrés, scarifications, insultes et jeux de crucifix) et quelques incohérences (relier l’Italie en Espagne en Vespa, c’est possible), «L’exorciste du Vatican» montre en revanche un Russell Crowe au sommet de sa forme.

La star de 59 ans offre une performance inattendue, combattant le diable à coups de vannes et shots de whisky. Atypique, on vous l’a dit. Le résultat est donc inégal avec, notamment des effets de caméra qui n’apportent rien et un traitement de l’histoire parfois trop «américanisé», mais mérite d’être vu rien que pour sa scène d’ouverture où un cochon possédé se fait exploser la tête. Laissez-vous tenter par les portes de l'enfer. 

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