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Derniers efforts pour convaincre les électeurs avant les primaires de New York

Le démocrate Bernie Sanders et l'acteur américain Danny DeVito, à Brooklyn, à New York, aux Etats-Unis, le 17 avril 2016 [TIMOTHY A. CLARY / AFP] Le démocrate Bernie Sanders et l'acteur américain Danny DeVito, à Brooklyn, à New York, aux Etats-Unis, le 17 avril 2016 [TIMOTHY A. CLARY / AFP]

Les candidats ont fait campagne lundi jusqu'à la dernière minute à la veille des élections primaires cruciales de New York, Donald Trump et Hillary Clinton voulant conforter leur position de favori, et Bernie Sanders espérant sauver son rêve.

Habituellement, ces primaires arrivent trop tard dans la saison pour susciter l'intérêt. Mais pas cette année, le processus n'ayant toujours pas permis de déterminer qui sera le candidat de chaque parti à l'élection présidentielle américaine de novembre.

Et trois New-Yorkais y sont en lice.

Quelque 5,8 millions d'électeurs démocrates, et 2,7 millions de républicains sont invités à voter.

Côté démocrate, Mme Clinton, sénatrice de New York de 2001 à 2009, est à 53,7% des intentions de votes, contre 40,9% à M. Sanders, selon une moyenne des récents sondages établie par RealClearPolitics.

Côté républicain, Donald Trump, le milliardaire new-yorkais de 69 ans, est à 52,6% des intentions de vote, contre 22,9% au gouverneur de l'Ohio John Kasich et 17,9% au sénateur du Texas Ted Cruz, selon la moyenne des derniers sondages.

"Si la participation est élevée, nous gagnerons", a affirmé lundi Bernie Sanders, avant son dernier grand meeting dans le Queens. Dimanche soir il avait rassemblé quelque 28.000 personnes, selon sa campagne, à Brooklyn où il est né.

La candidate démocrate à la Maison Blanche Hillary Clinton, lors d'un meeting le 17 avril 2016 à Staten Island, à New York, aux Etats-Unis [KENA BETANCUR / AFP]
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La candidate démocrate à la Maison Blanche Hillary Clinton, lors d'un meeting le 17 avril 2016 à Staten Island, à New York, aux Etats-Unis

A 74 ans, il a fait campagne sans relâche dans cette élection cruciale de New York: 291 délégués démocrates (dont 44 super-délégués) sont en jeu, le plus gros butin derrière la Californie.

Mais les indépendants ne peuvent pas y voter dans la primaire démocrate, un handicap pour sa campagne qui souvent engrange nombre de leurs votes.

Hillary Clinton, 68 ans, a fait campagne lundi avec l'ancienne élue du Congrès Gabby Giffords, grièvement blessée en janvier 2011 dans une tentative d'assassinat, et de la sénatrice démocrate de New York Kirsten Gillibrand, pour discuter droits des femmes et augmentation des salaires. "C'était le plus grand honneur de ma vie de vous représenter au Sénat", a-t-elle répété aux New-Yorkais.

Mme Clinton avait largement gagné la primaire de New York en 2008 face à Barack Obama (57,4% contre 40,3%) et son mari Bill, toujours très populaire, a sillonné l'Etat pour elle - mais jamais à ses côtés. Elle peut aussi compter sur ses liens anciens avec les minorités, importantes dans la plus grande ville américaine.

Son porte-parole Brian Fallon s'est dit confiant. "Je pense que la marge sera probablement un peu plus étroite que ce que les gens attendent, mais ce sera une victoire très significative", a-t-il déclaré sur CNN.

- 'Règles truquées' -

Un nouveau sondage national NBC/Wall Street journal donnait lundi Mme Clinton et M. Sanders au coude à coude, respectivement à 50% et 48% des intentions de vote.

Le candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump, le 17 avril 2016 à Staten Island à New York, aux Etats-Unis [KENA BETANCUR / AFP]
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Le candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump, le 17 avril 2016 à Staten Island à New York, aux Etats-Unis

Bernie Sanders a gagné depuis le 22 mars sept des huit primaires organisées dans autant d'Etats.

Mais en termes de délégués, Mme Clinton est largement en tête dans la course à l'investiture de son parti. Elle en a engrangé plus de 1.700 (dont 469 super délégués) contre environ 1.100 pour Sanders (dont 31 super-délégués). Il en faut 2.383 pour devenir le candidat du parti.

Côté républicain, Donald Trump a brièvement rencontré des représentants des minorités à Manhattan, avant de partir faire campagne à Buffalo, dans le nord de l'Etat.

Il est en tête de la course à l'investiture républicaine, avec environ 740 délégués, 200 de plus que Ted Cruz. Il en faut 1.237 pour obtenir la nomination.

Mais depuis sa défaite cinglante dans le Wisconsin le 5 avril, Donald Trump, qui a un peu calmé ses discours enflammés, s'inquiète de ne pas atteindre cette majorité absolue. Il accuse le parti républicain de vouloir bloquer sa nomination, même s'il arrive en tête à la convention de juillet, et dénonce des règles "truquées" d'attribution des délégués, qui ne sont pas forcément liées au vote des électeurs. "Nous avons un mauvais système et il doit changer" tonne-t-il.

Il a menacé d'un mois de "juillet chaud à la convention".

John Kasich faisait lui campagne dans le nord de l'Etat et Ted Cruz, auquel les New-Yorkais n'ont pas pardonné qu'il attaque leurs valeurs, est passé brièvement à New York à l'issue d'une campagne minimaliste.

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