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L'ouragan Michael se hisse en catégorie 3, la Floride en état d'urgence

Des habitants de Panama City, en Floride, protègent la vitrine d'une pizzeria à l'approche de l'ouragan Michael, le 9 octobre 2018 [Brendan Smialowski / AFP] Des habitants de Panama City, en Floride, protègent la vitrine d'une pizzeria à l'approche de l'ouragan Michael, le 9 octobre 2018 [Brendan Smialowski / AFP]

La Floride, pour laquelle le président Donald Trump a déclaré l'état d'urgence mardi après-midi, se préparait à l'arrivée de l'ouragan Michael qui pourrait être "la tempête la plus dévastatrice depuis des décennies" dans l'Etat, selon son gouverneur.

L'ouragan, qui s'est hissé en catégorie 3 mardi après-midi sur une échelle de 5 --quelques heures à peine après être passé en catégorie 2--, générait des vents à 195 km/h en moyenne avec des rafales parfois supérieures et il devrait continuer de se renforcer, a annoncé le Centre national des ouragans (NHC).

Selon les prévisions, il devrait atteindre mercredi toujours en catégorie 3 les côtes de la Floride, dans le sud-est des Etats-Unis, causant notamment de fortes précipitations, jusqu'à 30 cm. Il devrait perdre en intensité une fois sur le continent.

L'ouragan Michael [Tatiana MAGARINOS / AFP]
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L'ouragan Michael

A 21H00 GMT, Michael se trouvait dans le golfe du Mexique, à 470 kilomètres de Panama City en Floride, et se déplaçait vers le nord à la vitesse de 19 km/h. Des vents de la force d'une tempête tropicale devraient commencer à se faire ressentir dès mardi soir.

Les autorités ont également mis en garde contre la montée du niveau de la mer, qui pourrait atteindre 3,65 mètres par endroits.

Michael pourrait être "la tempête la plus dévastatrice ayant touché la Floride depuis des décennies", a déclaré mardi matin Rick Scott, gouverneur républicain de la Floride.

"C'est votre dernière chance de vous préparer à cette tempête monstrueuse et meurtrière" potentiellement, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse dans l'après-midi, précisant que 2.500 soldats de la Garde nationale étaient mobilisés. "N'oubliez pas qu'on peut reconstruire votre maison, mais pas vous ramener à la vie".

- Etat d'urgence -

Drapeau rouge sur Santa Rosa Beach, en Floride, le 9 octobre 2018 [Brendan Smialowski / AFP]
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Drapeau rouge sur Santa Rosa Beach, en Floride, le 9 octobre 2018

"Nous sommes très bien préparés", a déclaré mardi le président Trump, qui avait la veille qualifié Michael de "gros" ouragan et appelé les habitants à se préparer au pire.

L'agence fédérale de gestion des situations d'urgence "Fema est prête, tout le monde est prêt", a-t-il ajouté.

L'ouragan pourrait par la suite toucher des "parties de la Géorgie et, malheureusement, de nouveau la Caroline du Nord et du Sud", déjà frappés par l'ouragan Florence il y a un mois, a-t-il par ailleurs averti sur Twitter.

Florence a fait une quarantaine de morts et plusieurs milliards de dollars de dégâts.

Le président américain a approuvé mardi l'état d'urgence déclaré la veille dans 35 comtés de Floride, ce qui permet de débloquer des moyens matériels supplémentaires, ainsi que des fonds fédéraux afin de faire face aux conséquences de l'ouragan.

La gouverneure de l'Etat voisin de l'Alabama Kay Ivey a décrété l'état d'urgence en fin d'après-midi lundi.

Les mesures d'évacuation touchent 120.000 personnes dans le comté de Bay, selon le shérif Tommy Ford, qui a insisté sur la nécessité d'évacuer "le plus tôt possible". Il a prévenu ceux refusant de partir qu'une fois l'ouragan arrivé, les autorités ne pourraient leur porter secours "jusqu'à ce que les conditions météo le permettent".

Dean Allred, un habitant de Panama City, a décidé de quitter la ville. "Vous ne savez jamais ce qui va arriver, mais je ne vois pas l'intérêt de prendre le moindre risque", a-t-il confié sur NBC après avoir rempli sa voiture de provisions.

Mardi matin, l'archipel des Keys, à l'extrémité sud de la Floride, subissait déjà les pluies battantes annonçant l'ouragan.

Des gens faisant la queue à une station essence à l'extérieur de la ville de Tallahassee, en Floride, à l'approche de l'ouragan Michael, le 8 octobre 2018. [MARK WALLHEISER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP]
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Des gens faisant la queue à une station essence à l'extérieur de la ville de Tallahassee, en Floride, à l'approche de l'ouragan Michael, le 8 octobre 2018.

La circulation routière commençait s'y densifiait depuis lundi, les files s'allongeaient devant les stations essence et certains se munissaient de sacs de sable pour protéger leurs habitations.

"Nous travaillons dur", a déclaré mardi matin Andrew Gillum, maire démocrate de la capitale de la Floride, Tallahassee.

"Nous avons énormément d'arbres dans cette commune (...), cela signifie qu'ils vont tomber sur les lignes électriques" et qu'il y aura par conséquent des "coupures" de courant, a-t-il prévenu.

A moins d'un mois des élections nationales de mi-mandat, les élus savent qu'afficher leur mobilisation face à l'ouragan est aussi un argument électoral.

M. Gillum espère devenir le premier gouverneur noir de Floride, où il fait face à un ardent supporteur de Donald Trump, Ron DeSantis. M. Gillum a annoncé suspendre sa campagne afin de se concentrer sur les préparatifs avant l'arrivée de Michael.

La Floride avait été durement touchée par l'ouragan Irma il y a un an.

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