Les 15 oeuvres les plus connues de Banksy

«Girl with Balloon» (Petite fille au ballon), pochoir en noir et blanc, excepté le ballon en forme de cœur peint en rouge, apparaît en 2002, dans le quartier de South Bank, à Londres. Il s’agit sans doute de l’œuvre d’art la plus emblématique de Banksy. Derrière la petite fille lâchant son ballon, sur l'escalier à droite, est inscrit à la craie, le message suivant «There is Always Hope» (Il y a toujours de l'espoir). En octobre 2018, une reproduction de cette œuvre est mise en vente à Londres. Mais au moment d'être adjugée pour plus d'un million d'euros aux enchères, l'artiste britannique déclenche un mécanisme d'autodestruction qui déchiquète l'œuvre. Banksy l'a renommée depuis «Love is in the Bin» (L'amour est dans la poubelle). [©BANKSY]
«Kissing Coppers» (Policiers s’embrassant) est l'une des œuvres de rue les plus célèbres de Banksy. Ce graffiti en noir et blanc, représente grandeur nature deux policiers britanniques s'échangeant un baiser passionné. Peinte à la bombe en 2004, elle se trouvait à l'origine sur la façade d'un pub dans la ville balnéaire de Brighton, au Royaume-Uni. Mais en 2011, le propriétaire du pub décide de la vendre à une galerie d'art new-yorkaise, et la fait remplacer par un fac-similé protégé par une vitre en plexiglas. En 2014, elle est vendue aux enchères à Miami pour 575.000 dollars. [©Tolga AKMEN/AFP]
«Love is in the Air» (L’amour est dans l’air) ou «Flower Thrower» (Le lanceur de fleurs) désignent ce célèbre graffiti de Banksy, devenu une véritable icône. Réalisé au pochoir, cette œuvre de rue est peinte pour la première fois en grand format, en 2003, à Jérusalem, sur le mur qui sépare la Palestine d'Israël. Ce pochoir figure un jeune homme masqué qui s’apprête à jeter un bouquet de fleurs à la place d'un cocktail Molotov. Cette peinture murale symbolise de cette manière, un appel à la paix entre Israéliens et Palestiniens. En 2005, Banksy en conçoit une nouvelle version, toujours visible aujourd’hui comme sur cette photo, sur le mur d'une station-service, à Bethléem, en Cisjordanie. La même année, son livre «Wall and Piece» sort en librairie avec sur la couverture une reproduction du «Flower Thrower». [©Thomas COEX/AFP]
«Well Hung Lover» (L’Amoureux bien accroché) ou «Naked Man Hanging From Window» (Homme nu suspendu à la fenêtre), sont les titres donnés à cette fresque murale réalisée par Banksy, sur le mur d'un centre de santé sexuelle, en juin 2006, à Bristol, sa ville natale. Elle représente une scène vaudevillesque d'adultère qui réunit le mari trompé, la femme coupable et l'amant de celle-ci. Apparu sur un mur d'un bâtiment appartenant à la ville, ce graffiti suscite un vif débat public autour de la question de savoir si c'est de l'art ou du vandalisme, et s'il faut le conserver ou le retirer. Le conseil municipal met donc en place un vote en ligne afin que les habitants puissent trancher la question. Avec 93% de vote en sa faveur, le graffiti de Banksy peut rester en place et devient ainsi la première œuvre d'art de rue légale au Royaume-Uni. [©Richard COCKS/CC BY 2.0]
«Sweeping it under the Carpet» (Balayez-le sous le tapis), apparaît pour la première fois dans le quartier londonien de Chalk Farm, en 2006. Ce pochoir aborde le thème de la démocratisation des sujets dans les œuvres d’art. D’ailleurs, Banksy déclare à un quotidien britannique, la même année, à propos de son graffiti : «A une époque sombre et reculée, seuls les papes et les princes disposaient de l'argent nécessaire pour se faire immortaliser en peinture. Ceci est le portrait d'une femme de chambre appelée Leanne, qui a nettoyé ma chambre, dans un motel, à Los Angeles. C'était une femme au fort caractère». [©BANKSY]
«One Nation Under CCTV» (Une nation sous vidéosurveillance), œuvre monumentale de Banksy, est peinte dans le centre de Londres en avril 2008. Cette fresque murale de sept mètres, met en scène un enfant vêtu d'un sweat à capuche rouge, juché sur une échelle, qui peint au rouleau le slogan «One Nation Under CCTV» en lettres capitales blanches. Sur la gauche en contrebas, la fresque murale est complétée par un policier accompagné d'un chien, en train de filmer ou de photographier l’enfant. En réalisant cette œuvre d’art, à proximité immédiate d’une caméra de surveillance, Banksy dénonce avec ironie, la généralisation inquiétante de la vidéosurveillance, au Royaume-Uni. [©Shaun CURRY/AFP]
«Slave Labour» (Travail d'esclave), est une œuvre réalisée au pochoir, en noir et blanc, en 2012, dans un quartier populaire du nord de Londres. Banksy peint un enfant agenouillé sur une machine à coudre, en train de confectionner des petits drapeaux britanniques afin de dénoncer le travail des enfants et aussi se moquer du Jubilé de diamant de la reine. En février 2013, cette peinture murale est arrachée de son support pour ensuite réapparaître dans une vente aux enchères à Miami, où elle est estimée entre 500.000 et 700.000 dollars. Suscitant de vives polémiques, l'œuvre de Banksy est finalement retirée de la vente. Elle sera ensuite vendue plus d'1,1 million de dollars au cours d'enchères privées à Londres. [©BANKSY]
«The Girl with the Pierced Eardrum» (La fille au tympan percé), ce graffiti a été peint par Banksy sur la façade triste d'un immeuble, à Bristol, en octobre 2014. Il s'agit d'un pastiche du chef-d'œuvre du peintre hollandais Johannes Vermeer, «La Jeune Fille à la perle». De la boucle d'oreille en perle de la toile originale, Banksy lui a substitué celui d'un boitier d'alarme hexagonal jaune fixé au mur pour orner l'oreille de la jeune fille. Le lendemain de sa réalisation, l'œuvre de Banksy est éclaboussée avec de la peinture noire par des inconnus. Cette cour d'immeuble est devenue depuis l'un des endroits les plus photographiés de Grande-Bretagne. Le 23 avril 2020, l'œuvre a été revisitée avec l'ajout d'un masque chirurgical bleu en tissu pour la protéger en pleine pandémie de Covid-19. On ne sait pas s'il s'agit de Banksy ou de quelqu'un d'autre qui a attaché le masque de protection sur la fresque. [©Geoff CADDICK/AFP]
«The Son of a Migrant from Syria» (Le fils d’un migrant syrien) a été peint en décembre 2015, à l'entrée de la «Jungle», surnom du campement improvisé par les migrants, situé près de Calais, dans le nord de la France. Ce graffiti de Banksy nous montre Steve Jobs, fondateur et défunt PDG d'Apple, avec un baluchon sur son dos et transportant à la main un ordinateur Apple datant des années 1980. Dans un communiqué accompagnant l'œuvre, chose assez rare chez Banksy, l’artiste de rue déclare : «On nous fait souvent croire que l'immigration est un fardeau pour les ressources d'un pays mais Steve Jobs était le fils d'un immigré syrien. Apple est la société qui dégage le plus de bénéfices, et qui paye plus de sept milliards de dollars d'impôts; mais cela a pu être le cas seulement parce qu'un homme venu de Homs a pu entrer aux Etats-Unis». Cette œuvre est l’une des quatre, réalisées par l'artiste à Calais, toutes consacrées à la crise des réfugiés. [©Philippe HUGUEN/AFP]
«Brexit», est une œuvre dans laquelle Banksy s'empare du thème de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Cette fresque murale géante a été réalisée en mai 2017, à Douvres, dans le sud-est de l'Angleterre. Sur le mur d'un vieux bâtiment proche du terminal des ferries reliant le Royaume-Uni à l'Europe continentale, Banksy peint un ouvrier perché sur une échelle, en train d'attaquer à l'aide d'un marteau et d'un burin, une des douze étoiles du drapeau européen. En août 2019, les propriétaires du mur sur lequel figurait la fresque, ont décidé de la faire disparaître. Personne ne sait si l'œuvre a été détruite ou simplement enlevée de la paroi pour être vendue aux enchères. [©Glyn KIRK/AFP]
«Free Zehra Dogan» (Libérez Zehra Dogan), est une peinture murale monumentale qui a été réalisée par Banksy en collaboration avec le graffeur Borf. Elle a été dévoilée, le 15 mars 2018, à New York. Cette œuvre dénonce l'emprisonnement de la journaliste et artiste turque Zehra Dogan, condamnée pour «propagande terroriste». Peinte sur le célèbre mur à graffitis au carrefour de Houston Street et de Bowery, à Manhattan, l’œuvre matérialise sur plus de vingt mètres, les 273 jours de détention de Zehra Dogan, à la manière qu'ont les prisonniers de compter leurs jours de captivité. Le portrait de la jeune femme kurde tenant un crayon à la main, apparaît ainsi comme derrière les barreaux d’une celllule. En mars 2017, Zehra Dogan avait été condamnée à presque trois ans de prison pour avoir publié sur Twitter, l'un de ses dessins illustrant la violence de la destruction de la ville de Nusaybin, à majorité kurde, par l'armée turque. [©Timothy A.CLARY/AFP]
«The Young Sad Girl» (La jeune fille triste), représente l’hommage de Banksy aux victimes du Bataclan. En juin 2018, Banksy réalise ce pochoir à la peinture blanche, d’une «Madone» au regard triste, sur la porte de secours du Bataclan par laquelle des spectateurs avaient pu fuir l'attaque terroriste du 13 novembre 2015. Découpée à la meuleuse et volée en janvier 2019, l'œuvre est finalement retrouvée en juin 2020, en Italie grâce à la coopération entre les policiers français et les carabiniers italiens. [©Thomas SAMSON/AFP]
«Masked Rat with a Knife» (Rat masqué au cutter), pochoir de Banksy, peint à l'arrière du panneau du parking du Centre Pompidou, rue Rambuteau, à Paris, en juin 2018. Ce rat masqué qui brandit un cutter, outil qui sert à l'artiste à découper ses pochoirs, est une sorte d'alter-ego de Banksy, artiste contestataire à l'identité secrète. Dans son livre «Wall and Piece», il revient sur son personnage de prédilection dessiné dans différentes situations : «Les rats existent sans permission. Ils sont haïs, chassés et persécutés. Ils vivent dans un désespoir silencieux au milieu de la crasse. Et pourtant, ils sont capables de mettre à genoux des civilisations entières. Si vous êtes sale, insignifiant et mal-aimé, alors les rats sont votre modèle ultime». L'œuvre est dérobée dans la nuit du 1er au 2 septembre 2019 par des individus munis d'une nacelle de chantier. En février 2020, un homme est inculpé pour ce vol, mais il affirme avoir agi à la demande de l'artiste. [©BANKSY]
«Season's Greetings» (Joyeuses Fêtes), baptisé par Bansky, apparaît en décembre 2018, sur les murs formant l'angle d'un garage situé dans un quartier résidentiel et à proximité d'une aciérie, dans la ville industrielle galloise de Port Talbot, au Royaume-Uni. Cette œuvre représente un enfant debout à côté d'une luge, bras ouverts, qui tire la langue pour attraper des flocons de neige. Mais ceux-ci sont en fait de la cendre rejetée par une poubelle en feu dessinée sur le mur perpendiculaire. Beaucoup voient dans ce graffiti, le premier au Pays de Galles, une dénonciation de la pollution de l'air. [©BANKSY]
«The Shipwrecked Child » (L’enfant naufragé), Banksy réalise en mai 2019, à Venise, ce pochoir d’un enfant migrant portant un gilet de sauvetage et tenant une fusée de détresse allumée, sur le mur extérieur d'une maison dans le quartier du Dorsoduro. Il aborde une nouvelle fois la question de la crise mondiale des réfugiés, et dénonce cette fois-ci la situation désespérée des réfugiés, et en particulier, celle de ceux qui tentent la traversée de la Méditerranée, en bateau, au péril de leur vie. [©Marco SABADIN/AFP]