Les dates qui ont fait l'histoire du FN

5 octobre 1972 : le Front national est fondé dans la perspective des élections législatives de 1973. Il rassemble différentes sensibilités de l'extrême droite. Jean-Marie Le Pen en prend le contrôle dès 1973. Pendant une décennie, les scores de ses candidats aux élections resteront confidentiels. [AFP]
17 juin 1984 : après des scores honorables aux cantonales de 1982 et aux municipales de 1983, le Front national surprend aux élections européennes en rassemblant 10,95% des suffrages. Un succès qui lui permet d'envoyer dix élus au Parlement européen, dont Jean-Marie Le Pen. [PHILIPPE BOUCHON / AFP]
16 mars 1986 : le scrutin proportionnel mis en place pour les législatives permet au FN national de faire siéger 35 députés à l'Assemblée nationale, parmi lesquels Yann Piat, Jacques Bompard, Bruno Gollnisch, Roger Holeindre, Jean-Marie Le Pen, Jean-Claude Martinez et Bruno Mégret. [GEORGES GOBET / AFP]
13 septembre 1987 : au Grand Jury RTL-Le Monde, Jean-Marie Le Pen déclare à propos de la contestation, par des négationnistes, de l'utilisation par les nazis de chambres à gaz homicides : "Je n'ai pas étudié spécialement la question, mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale". [JOEL ROBINE / AFP]
5 novembre 1988 : Jean-Pierre Stirbois trouve la mort dans un accident de voiture en revenant d'une réunion publique à Dreux. Secrétaire général du parti, c'est lui qui avait signé les premiers succès électoraux du Front 1983. Il était aussi à l'origine de la structuration du parti. [PIERRE GUILLAUD / AFP]
23 avril 1995 : Jean-Marie Le Pen arrive quatrième du premier tour de l'élection présidentielle (15%). Comme en 1988, il ne donne aucune consigne de votre. Les municipales qui suivent donnent au FN ses premiers maires dans plusieurs grandes villes dont Marignane, Orange et surtout Toulon. [PATRICK VALASSERIS / AFP]
5 décembre 1998 : de plus en plus contesté par Bruno Mégret, son numéro 2, qui lui reproche son autoritarisme et ses polémiques, Jean-Marie Le Pen le qualifie de "félon". Une majorité d'élus et de cadres partent fonder le MNR. Les européennes de 1999 et les municipales de 2001 sont des échecs pour les deux formations. [PATRICK VALASSERIS / AFP
21 avril 2002 : à la surprise générale, Jean-Marie Le Pen accède au second tour de l'élection présidentielle. Dans l'entre-deux tours, des manifestations anti-FN se déroulent. Le parti ne parvient pas à capitaliser sur cet évènement. Des figures historiques comme Marie-France Stirbois sont peu à peu mises à l'écart. [ERIC FEFERBERG / AFP]
16 janvier 2011 : Marine Le Pen devient la présidente du parti en remportant une élection interne face à Bruno Gollnisch. Le parti est exsangue et en proie avec une dette de huit millions d'euros et en grande perte de vitesse électorale. [ERIC CABANIS / AFP]
24 mars 2012 : candidate à la présidentielle, Marine Le Pen annonce en vue du scrutin législatif qui le suit, la constitution d'une coalition "souverainiste et patriote", le Rassemblement bleu Marine (RBM). De nouvelles têtes apparaissent dans l'organigramme, à l'instar de Florian Philippot. [KENZO TRIBOUILLARD / AFP]
17 juin 2012 : le FN est arrivé en troisième position lors de l'élection présidentielle de mai. La fille, Marine, a fait mieux que le père, Jean-Marie, en rassemblant 17,9% des suffrages au premier tour. Cette dynamique permet au parti de faire entrer la petite-fille du fondateur, Marion Maréchal-Le Pen, et l'avocat Gilbert Collard à l'Assemblée nationale. [ALAIN JOCARD / AFP]
9 avril 2015 : le Front national a enregistrés des succès aux élections municipales, européennes et sénatoriales de 2014. Marine Le Pen annonce la mise en place d'une procédure disciplinaire à l'encontre de son père, Président d'honneur, pour les propos qu'il a tenu dans Rivarol. [JEFF PACHOUD / AFP]