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L'artiste Abraham Poincheval couve un oeuf, qui éclot

L'artiste devait maintenir les oeufs à une température de 37 degrés. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

L'artiste français Abraham Poincheval avait passé trois semaines à couver dix oeufs, et un premier poussin a commencé à éclore mardi au Palais de Tokyo à Paris.

Pour son «premier travail avec du vivant», cet artiste coutumier des performances extrêmes a dû puiser dans ses réserves : enfermé dans une boîte en plexiglas au vu du public, il a très peu dormi, passant le plus clair de son temps assis sur une chaise faisant office de «table de couvaison, avec un système pour poser les oeufs». Seul moment de liberté, une sortie d'une demi-heure chaque jour, afin de ne pas craquer.

«Ca a été très dur pour lui, beaucoup plus dur que lorsqu'il était enfermé dans un rocher de douze tonnes», a déclaré un porte-parole du Palais de Tokyo

Maintenir les oeufs à 37 degrés

Pour espérer une naissance, il lui fallait maintenir les oeufs à une température de 37 degrés. Ses efforts ont été récompensés : mardi après-midi, un premier poussin a commencé à briser sa coquille, obligeant le performeur à quitter temporairement son «vivarium» pour ne pas écraser le nouveau né.

«Les poussins vont rester avec Abraham dans la vitrine pendant 72 heures» avant d'aller couler des jours heureux dans la ferme normande du père de l'artiste, Christian.

L'artiste de 44 ans avait manifesté une certaine inquiétude avant cette expérience, s'y sentant plus exposé que dans ses performances précédentes. «Avant je faisais corps, j'étais à intérieur des choses. Là c'est une véritable transformation, je suis à l'extérieur, je suis celui qui entoure». 

Autre angoisse: «Il y a un contact beaucoup plus direct avec le public, d'habitude je suis seul avec l'objet. C'est une première», avait-il déclaré à l'AFP. De fait, Poincheval avait semblé assez mal à l'aise face aux visiteurs qui l'entouraient. Tout en étant sous le regard des curieux, il était quasiment impossible de lui parler à travers la vitre. 

Le performeur a vécu d'autres enfermements. Il a déjà passé huit jours dans un trou sous une pierre d'une tonne et deux semaines à l'intérieur d'un ours naturalisé.

Il a aussi passé une semaine sur une plate-forme à 20 mètres au-dessus du sol devant la Gare de Lyon, traversé les Alpes-de-Haute-Provence en poussant un cylindre qui lui servait d'abri, et vécu à bord d'une bouteille géante (6 mètres de long) en remontant le Rhône.

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