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Sword Art Online Ordinal Scale : le phénomène cross-media arrive au cinéma

Avec vingt millions de livres imprimés dans le monde, ses quarante-hui épisodes de série animée et ses cinq jeux vidéo dédiés, la saga Sword Art Online est l'un des plus gros succès actuels au Japon.

Une histoire inédite, intitulée Ordinal Scale, sort ce mercredi 17 mai dans les salles françaises. Ce long métrage, très attendu par les fans et distribué par Eurozoom, devrait séduire plus généralement les amateurs d'animation et de scénarios d'anticipation.

Si les premiers arcs historiques de SAO narraient les aventures d'accros à un jeu vidéo en réalité virtuelle où l'on risquait sa propre vie, Ordinal Scale repart sur les mêmes bases tout en s'attachant cette fois-ci à ce que pourrait être la réalité augmentée en l'an 2026.

Imaginer un Pokémon GO plus adulte

Car, à l'instar du célèbre Pokémon GO, les auteurs ont imaginé ce que pourrait être le futur de cette technologie qui marie le virtuel au réel. Comme si, au lieu d'attraper de petits monstres sans défense avec son smartphone, des piétons devaient unir leurs forces pour affronter de terrifiants démons, qu'ils seraient les seuls à voir grâce à un dispositif accroché à l'oreille, l'Augma, capable d'altérer la réalité.

Au-delà de cette vision du futur, Ordinal Scale offre une approche assez large de la mythologie de Sword Art Online. Il est donc assez aisé pour le néophyte d'appréhender cet univers, même si les millions de fans que la saga fédère dans le monde se retrouveront en terrain connu, avec des héros très familiers.

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Rarement une franchise japonaise aura su conquérir autant d'aficionados, ni s'exporter aussi bien hors des frontières de l'archipel nippon. Parti d'un light novel en 2009 (édité en France aux éditions Ofelbe), SAO a réussi à irriguer toutes les sphères de la culture. Mangas (éd. Ototo), jeux vidéo (édité par Bandai Namco), série TV (distribuée par @Anime), produits dérivés... On pense dès lors à l'immanquable succès de la saga Final Fantasy de Square Enix.

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«Depuis sa création, Sword Art Online a toujours su inscrire ses récits dans l'ère du temps et c'est sans doute ce qui est à l'origine de son succès, analyse Louis-Baptiste Huchez, directeur de collection chez Ofelbe. Les jeux vidéo prennent de plus en plus de place dans notre société, touchent toutes les générations et SAO pose un débat autour des nouvelles technologies, comme les réalités virtuelle et augmentée ou encore l'intelligence artificielle, et toutes les dérives qui pourraient les accompagner. On ne s'ennuie donc jamais dans cet univers en renouvellement permanent, qui finalement accompagne bien ce côté cross-média».

En France, la franchise a explosé en 2012, avec la découverte de la première série animée. «SAO est arrivé au bon moment, lorsque de grosses franchises touchaient à leur fin, comme «Naruto» ou «Bleach». Il y avait donc une attente de la part du public français très friand de la culture japonaise. En outre, une forme de curiosité est venue se greffer à la saga, puisque le phénomène des light novel (romans) était encore méconnu», souligne Louis-Baptiste Huchez.

Son avenir, Sword Art Online compte le construire autour d'une série TV live, avec au scénario Laeta Elizabeth Kalogridis, déjà derrière «Avatar» ou encore l'adaptation de «Shutter Island». Enfin, SAO devrait aussi conquérir le tout premier média qu'il dépeint, puisque le jeu sera adapté en réalité virtuelle.

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