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Cannes 2017 : Les cinq choses à savoir sur le Festival

Sofia Coppola est lune des douze réalisatrices sélectionnées dans la compétition officielle Sofia Coppola est lune des douze réalisatrices sélectionnées dans la compétition officielle[Alberto PIZZOLI / AFP]

Films en compétition, innovations techniques, réalisateurs emblématiques du festival, surprises... De grandes tendances se profilent déjà en vue du prochain Festival de Cannes.

Les réalisatrices plus nombreuses

Comme un pied de nez aux critiques qui avaient émergé lors de la dernière remise des Oscars, les femmes se font, contrairement à Hollywood, de plus en plus de place sur la Croisette. Cette année, les films de douze réalisatrices ont été  sélectionnés par le Festival, soit deux de plus que l'an passé. Pas de quoi pavoiser non plus mais il est à noter que le Festival de Cannes fait cette année un effort pour mieux représenter la gente féminine.

Parmi les réalisatrices sélectionnées, Sofia Coppola revient près de dix ans après son «Marie-Antoinette» sur la Croisette avec «Les Proies», relecture du roman de Thomas Cullinan avec Nicole Kidman, Elle Fanning ou encore Colin Farrell et Kirsten Dunst. La réalisatrice japonaise Naomi Kawase, revient, elle, trois ans après son très remarqué «Still the water» et Lynne Ramsay, repartie bredouille du Palais des festivals lors de la présentation de «We need to talk about Kevin», espère bien faire mieux cette fois avec «You were never Really here» avec Joaquin Phoenix.

L'émergence de la réalité virtuelle

Parmi les surprises de cette 70e édition du Festival de Cannes, un court-métrage en fait partie. C'est celui d'Alejandro Gonzalez Inarritu («The Revenant», «Babel»). D'une durée de sept minutes, il a été tourné en réalité virtuelle, procédé qui, selon le délégué général du Festival, est «déjà un art». «On sort de là tremblant, impressionné», a annoncé Thierry Frémeaux au cours de la conférence de presse. A noter que ce n'est pas la première fois que Cannes se veut précurseur car déjà, Cannes avait été le premier Festival International à sélectionner des films totalement tournés en numérique.

De nombreux réalisateurs français 

Si Thierry Frémeaux a bien insisté sur le fait que d'autres films pouvaient venir s'ajouter à la liste des dix-huit retenus pour la Compétition Officielle, une tendance émerge déjà. Plusieurs réalisateurs français pourraient avoir leur chance dans la course à la Palme d'Or.

Parmi eux, Jacques Doillon et son «Rodin» porté par Vincent Lindon, Michel Hazanavicius présentera «Le Redoutable» avec Louis Garrel pour incarner Jean-Luc Godard, François Ozon viendra défendre «L'amant double» avec Marine Vacth mais aussi le jeune Robin Campillo («Les Revenants») qui tentera de s'imposer face aux habitués des marches avec «120 battements par minute» autour des activistes du mouvement «Act up» dans les années 1990.

Le plus français des réalisateurs autrichiens, Michael Haneke, a, lui, tourné encore une fois en France pour son «Happy End»... Saura-t-il recevoir à nouveau les faveurs du jury cannois ?

Habitué de la Croisette, Arnaud Desplechin livrera cette année «Les fantômes d'Ismaël» avec Marion Cotillard et Mathieu Amalric. Ce dernier présentera aussi son nouveau film dans la sélection «Un certain regard» : «Barbara», un film inspiré de l'histoire de la chanteuse Barbara avec Jeanne Balibar.

De grandes voix pour aborder les problématiques du monde d'aujourd'hui

Cette année, une belle place a été laissée aux documentaires. D'ailleurs de grandes figures ont réalisé des films aux problématiques actuelles à l'instar d'Agnès Varda et du plasticien JR qui ont créé ensemble «Visages, villages», une balade sur les routes de France loin des grandes villes.

Claude Lanzmann livrera «Napalm», un film qui s'intéresse à la Corée du Nord, inspiré d'un chapitre de ses Mémoires et de son travail sur place.

Le documentariste habitué de la Croisette, Raymond Depardon, présentera pour sa part «12 jours», un film qui présente l'univers cloisonné des hopitaux psychiatriques. 

Enfin, Al Gore viendra présenter le film «Une suite qui dérange : le temps de l'action», réalisé par Bonni Cohen et Jon Shenk, suite de son très médiatisé «Une vérité qui dérange» sur l'urgence à agir face au dérèglement climatique.

L'ouverture vers le monde des séries

Aujourd'hui, la porosité entre le monde des séries et celui du cinéma n'a jamais été si grande. Il était donc logique que Cannes ouvre une fenêtre vers cet univers. Et c'est logiquement deux cinéastes reconnus qui ont été choisis pour venir présenter leurs dernières créations télévisuelles. David Lynch devrait ainsi montrer deux épisodes inédits de la très attendue troisième saison de la série cultissime «Twin Peaks» et Jane Campion, elle, saura dévoiler l'integralité de la deuxième saison de «Top of the lake».

 

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