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Cannes 2017 - «Good Time» : un film noir réussi

Les frères Safdie sont invités cette année à Cannes pour la première fois en compétition avec «Good Time», un film noir interprété notamment par Robert Pattinson. Les frères Safdie sont invités cette année à Cannes pour la première fois en compétition avec «Good Time», un film noir interprété notamment par Robert Pattinson. [© Ad vitam]

Passés à deux reprises par la Quinzaine des réalisateurs, les frères Safdie accèdent à la compétition avec «Good Time», un thriller avec Robert Pattinson qui vient enfin bousculer une compétition bien sage.

Seul ou en duo, Ben et Joshua Safdie ont commencé à se faire remarquer à la fin des années 2000 avec les films indés «The Pleasure of Being Robbed» et «Lenny and the Kids», projetés tous les deux à la Quinzaine des réalisateurs. Puis ce fut à la Mostra de Venise en 2014 avec «Mad Love in New York». Cette année, le Festival reconnaît enfin leur talent en leur offrant un ticket d'entrée pour la compétition.

Dans «Good Time», Robert Pattinson interprète Connie, un jeune homme qui embarque son frère Nick (Ben Safdie) dans un braquage de banque. Repérés par la police, Connie et Nick prennent la fuite mais dans la panique, Nick est rattrapé. Devant payer une lourde caution pour faire sortir son frère de prison, Connie décide de le faire s'évader lorsqu'il apprend que Nick a été emmené à l'hôpital.

New York by night

Dans les films des Safdie, règne une atmosphère souvent crue et âpre. Il est impossible de ne pas leur accorder un certain savoir-faire à filmer l'électricité moite des rues de New York. Ici encore, la Grosse Pomme est dépeinte avec une fièvre toute scorsesienne. D'ailleurs le film n'est pas sans faire penser à l'un des chefs-d'oeuvre du maître, «After Hours».

Une autre référence, peut-être moins heureuse, est à chercher du côté du film «Drive» de Nicolas Winding Refn. La musique - chapes de morceaux électro sous acide -, y est pour beaucoup. On retiendra que le film, ainsi que Robert Pattinson dans un rôle d'anti-héros marqué par l'énergie brute du désespoir, ont électrisé les festivaliers, prompts à mordre à pleines dents dans ce long métrage viscéral qui se détache nettement d'une compétition jugée par beaucoup indolente.

En salles le 11 octobre.

 

 

 

 

 

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