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Tout savoir sur Alexis Michalik, grand gagnant des Molières 2017 avec «Edmond»

[ERIC FEFERBERG / AFP] Alexis michalik, le 29 mais lors de la cérémonie des Molières.

Regard bleu perçant, carrure de sportif, Alexis Michalik s’est offert une nouvelle consécration lundi soir à l’occasion de la 29e Nuit des Molières. Alors qu’il a raflé cinq statuettes avec «Edmond», le comédien, metteur en scène et auteur est un touche à tout comblé. 

Si son nom ne vous dit rien, impossible d’être passé à côté de l’une de ses pièces ces cinq dernières années. L’auteur et metteur en scène d’«Edmond», qui incarne également à l’écran le rôle du journaliste dragueur dans la série «Kaboul Kitchen», fait parler de lui dans le tout Paris, dès 2012, avec sa première création «Le Porteur d’histoire». Le bouche à oreille fait son office, la salle est pleine.

Un succès qu’il réitère deux ans plus tard avec «Le cercle des illusionnistes». Deux bijoux qui lui ont déjà valu en 2014 d’être sacré dans la catégorie meilleur auteur francophone et meilleure mise en scène. Hier, il à obtenu à nouveau ces deux statuettes, auxquelles s'ajoute le Molière de la meilleure pièce de théâtre privée, ainsi que le Molière du comédien dans un second rôle pour Pierre Forest, et de la révélation masculine pour Guillaume Sentou, du duo Garnier et Sentou.  

Artiste à la plume efficace capable d’entraîner le public dans des histoires à tiroirs jubilatoires, le jeune homme franco-britannique de 34 ans, diplômé du conservatoire national supérieur d’art dramatique, n’est pas du genre à se cantonner à un seul rôle.

Des débuts à 20 ans

Car si à 20 ans, il fait ses débuts au théâtre national de Chaillot, sous la direction d’Irina Brook avec «Roméo et Juliette» dans le rôle de Roméo, c’est le petit écran qui lui offrira ensuite ses premiers cachets. «Diane femme flic» dès 2002, «Petits meurtres en famille», «Terre de lumière» puis ces dernières années «Kaboul Kitchen» et «Versailles». Au cinéma, les réalisateurs Billy Zen, Diane Kurys, Safy Nebou, Danièle Thompson, Alexandre Arcady lui offrent également de petits rôles.

Mais il faut croire qu'Alexis Michalik aime être aux manettes. Il se lance dans la réalisation en 2013 et signe son premier court -métrage «Au sol», sélectionné dans une centaine de festivals en France et à l'international, et salué par plusieurs prix. Suivront deux autres formats courts «Pim-Poum Le petit Panda » (2014) et «Friday Night» (2016). Sa pièce «Edmond» aurait d’ailleurs pu être son premier film mais, faute de producteur, c'est sur scène qu'elle a vu le jour.  

Durant toute cette période, il n’abandonne pas pour autant les planches et se forme à l’école du Festival Off d’Avignon, où des milliers de troupes présentent leurs créations montées et jouées par quelques comédiens inconnus, et souvent sans décor, à moins que ces derniers ne soient chinés de-ci de-là. Une méthode qu’Alexis Michalik applique encore aujourd'hui. C'est donc dans le plus grand festival de théâtre du monde, alors qu’il n’a que 22 ans, qu'il présente «Le mariage de Figaro», suivi en 2005  d' «Une folle journée», et trois ans plus tard de «La mégère à peu près apprivoisée».

Un grain de folie

Des adaptations auxquelles Alexis Michalik aime ajouter ce grain de folie qui fait sa pâte. Un petit plus que l'on retrouve dans son écriture, lui permettant de penser ses pièces comme des scénarios de films à suspense. Une inventivité qui séduit Salomé Lelouch et Benjamin Bellecour, à l'origine du festival de théâtre de formes courtes Mise en capsule.

C’est ainsi à la demande de Benjamin Bellecour qu’Alexis Michalik  donne naissance à sa première pièce en tant qu’auteur - «Le porteur d’histoire»  - imaginée spécialement pour le festival en 2011. Un an plus tard, sa version longue connait un succès unanime. Aujourd'hui, ses trois créations sont encore à l’affiche.  «Edmond» triomphe toujours au Théâtre du Palais Royal alors que «Le porteur d’histoire» et «Le cercle des illusionnistes» sont actuellement reprises au théâtre des Béliers Paris et à La Pépinière Théâtre.

Et l'histoire ne s'arrête jamais vraiment avec Alexis Michalik. Alors qu’«Edmond» fait salle comble depuis septembre, le jeune homme hyperactif a déjà présenté sa nouvelle création, «Intra Muros», au Théâtre 13 en mars dernier. Ce huis clos contemporain, qui réunit dans un pénitencier un metteur en scène et deux détenus venus assister à un cours de théâtre, reprendra d’ailleurs du service dès  le 14 septembre à la Pépinière Théâtre. 

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