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James Bond : de Sean Connery à Daniel Craig, six styles différents

Tous les acteurs ayant interprété le célèbre espion font partie du Commonwealth. Tous les acteurs ayant interprété le célèbre espion font partie du Commonwealth.[© DR]

La sortie du 25e volet de James Bond , «Mourir peut attendre», le 6 octobre prochain, est l'occasion de faire le point sur les acteurs qui ont incarné James Bond sur grand écran. Et chacun a eu son style pour interpréter le célèbre agent 007.

Celui-ci a été joué par six interprètes en plus de cinquante ans. De Sean Connery à Daniel Craig, les acteurs qui l'ont campé au cours des années ont tous laissé leur marque dans le coeur du public, ainsi qu'un style et quelques répliques cultes.

Sean Connery : charme et virilité

Il est le premier et celui qui incarne pour beaucoup de générations l'essence de Bond, selon les sondages. Sean Connery a incarné l'espion autorisé à tuer à sept reprises. Relativement inconnu quand il accepte le rôle, «James Bond 007 contre Dr. No» (1962) le propulse d'emblée au rang de star incontestée. Le James Bond de Connery est viril, charmeur et charismatique.

Effrayé à l'idée de rester enfermé dans un seul rôle et dans une saga où les scénarios des films se ressemblent tous, celui que Ian Fleming trouvait au départ trop musclé et trop grand, abandonne le rôle après «On ne vit que deux fois» en 1967, pour le reprendre en 1971 avec «Les Diamants sont éternels». Une dernière apparition, en forme de pied de nez, clôturera définitivement l'aventure Bond pour l'Ecossais quand il tournera en 1983 «Jamais plus jamais», le remake de «Opération Tonnerre» mis en scène par Irvin Kershner, un opus un peu à part, puisqu'il n'est pas un James Bond officiel.

George Lazenby : fugacité et douceur

Mannequin australien fan de l'univers de James Bond choisi parmi plus de 400 candidatures, George Lazenby est l'étoile filante de la saga. «Au Service secret de Sa Majesté» (1969) sera sa seule et unique apparition dans la série. Ce film, qui connaît un succès en deçà des trois volets précédents avec Sean Connery, a été depuis réévalué et certains fans le considèrent désormais comme l'un des meilleurs de la série.

Plusieurs versions existent quant à son refus de continuer l'aventure. Mais l'officielle dit que c'est son agent qui lui conseilla à l'époque de laisser tomber, arguant que la franchise n'avait pas d'avenir. Dommage qu'il ait jeté l'éponge, son interprétation d'un Bond plus tendre et sensible - le personnage tombe amoureux et se marie - a ouvert la voie au personnage de Daniel Craig dans «Casino Royale».

Roger Moore : humour et ressemblance

Premier choix de Ian Fleming en 1962 mais n'étant pas disponible à l'époque car engagé sur la série «Le Saint», Roger Moore ne peut décemment pas refuser une deuxième fois d'endosser le costume de Bond quand on lui propose de tourner dans «Vivre et laisser mourir», en 1973. Acteur déjà bien connu du public, Moore n'essaie pas de battre Sean Connery à son propre jeu mais bien d'apporter sa touche personnelle au rôle.

L'humour pince-sans rire est sa marque de fabrique. Un trait de caractère qui sied bien à l'époque mais qui a malheureusement mal vieilli à l'écran. En outre, Moore est celui qui ressemble le plus à la description de 007 qu'en fait Ian Fleming dans les livres. Aussi inoubliable que Sean Connery, Roger Moore détient le record d'incarnation dans la saga. Il est apparu dans sept films, de «Vivre et laisser mourir» (1973) à «Dangereusement vôtre» (1985).

Timothy Dalton : froideur et sévérité

 A l'instar de George Lazenby, Timothy Dalton n'est pas le Bond dont on se souvient le plus souvent. L'acteur gallois paraît pourtant très à l'aise dans les souliers de 007 dès sa première apparition en 1987 dans «Tuer n'est pas jouer». Après le facétieux Roger Moore, l'incarnation sévère de Dalton a sans doute désarçonné le public qui a nettement marqué son désamour pour la franchise.

Le box-office ne suit pas, et la production se sépare de Dalton après seulement deux épisodes. Ce désamour n'est cependant sûrement pas uniquement le fait de l'acteur. En dépit de quelques séquences véritablement spectaculaires, la saga n'arrive pas à opérer le tournant de la fin des années 1980.

Pierce Brosnan : séduction et arrogance

Voix de velours, regard étincelant, séducteur dans l'âme, Pierce Brosnan s'inscrit dans la lignée de l'interprétation de Sean Connery, une pointe d'arrogance en plus. L'acteur irlandais ne marquera cependant pas autant les esprits que son aîné en dépit de quelques très bons épisodes comme «GoldenEye» (1995) ou «Le monde ne suffit pas» (1999). En tout, Brosnan aura incarné l'espion à quatre reprises.

Daniel Craig : tourments et sex-appeal

Au début, les fans se sont insurgés contre le choix de Daniel Craig pour reprendre le smoking de 007. Un James Bond blond à l'allure d'espion russe... Craig partait donc de loin et pourtant, depuis 2006 et «Casino Royale», le Britannique a gagné ses lettres de noblesse. Carrure d'athlète, regard bleu acier, sex-appeal à revendre, l'apparence physique solide et sexy de l'acteur n'en laisse pas moins la place à une interprétation fragile et sensible.

Craig a réussi le pari de faire entrer le rôle dans une nouvelle ère. Son Bond est sombre et tourmenté, et plus humain et réaliste que jamais. Il fera ses adieux à James Bond dans «Mourir peut attendre», dont la sortie est très attendue dans le monde entier.

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