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Les 15 pièces à voir à la rentrée

Richard Berry, ici à Cannes lors de la 70e cérémonie d'ouverture, opèrera son grand retour sur scène après le triomphe de «Nos Femmes». Une pièce qu'il a d'abord jouée avec Daniel Auteuil puis Jean Reno. [Valery HACHE / AFP]

Comme chaque année à la rentrée, les planches dévoilent leurs plus beaux atours. Pièces attendues et têtes d’affiche s’apprêtent à rythmer la vie culturelle parisienne. Parmi ces grands rendez-vous, quinze pièces ne devraient pas manquer d’attirer l’attention. 

Si à 91 ans, Michel Bouquet toujours habité par l’envie de jouer formera un duo inédit avec Michel Fau, cette rentrée théâtrale se placera surtout sous le signe des retrouvailles. Richard Berry opèrera ainsi son grand retour sur scène après le triomphe de «Nos femmes» dans une pièce toujours signée Eric Assous. François Berléand retrouvera quant à lui la plume de Sébastien Thiéry. Eric Métayer collaborera, à nouveau, avec Andréa Bescond tout comme Guillaume de Tonquédec et Bernard Murat. Philippe Lellouche retrouvera lui aussi sa bande. Autant de collaborations qui ont déjà fait leur preuve.

Michel Bouquet et Michel Fau : un duo d’exception

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© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP Michel Bouquet et la comédienne Hélène Seuzaret en 2008 dans «Le malade imaginaire» au théâtre de la Porte Saint-Martin.  

Inédit. Michel Bouquet, monstre sacré multi récompensé, et Michel Fau, comédien et metteur en scène de talent se donneront pour la première fois la réplique à la rentrée. Ce duo d’exception sera réuni pour jouer «Tartuffe» de Molière. Un auteur que Michel Bouquet apprécie. En 2007 et 2008, il s’était déjà illustré dans « L’avare » et « Le malade imaginaire ». Cette fois, à 91 ans il endossera le rôle d’Orgon aveuglé par un Tartuffe campé par le fantasque Michel Fau. Comme souvent avec ce dernier, c’est lui qui assurera la mise en scène de cette comédie qui singe l’hypocrisie et les faux dévots. Les costumes seront signés Christian Lacroix et habilleront une troupe de haut vol composée entre autres de Nicole Calfan, Juliette Carré, Christine Murillo.

A partir du 15 septembre,  Théâtre de la porte Saint-Martin, Paris 10e. 

Stéphane Guillon jouera Modigliani à la rentrée

L’humoriste et chroniqueur Stéphane Guillon se glissera dans la peau du peintre Modigliani (1884-1920). Accompagné de Sarah Biasini et Geneviève Casile, sur une mise en scène de Didier Long, il reviendra dans «Modi» sur les deux dernières années de la vie de cet artiste et sculpteur aussi génial que scandaleux et de sa femme et muse Jeanne. Un destin marqué par une fin tragique. 

A partir du 10 octobre, Théâtre de l’Atelier, Paris 18e. 

Richard Berry retrouve Eric Assous  

Après le triomphe de « Nos femmes », Richard Berry et Eric Assous se retrouvent à nouveau au théâtre de Paris. Sans Daniel Auteuil mais avec Mathilde Seigner, Richard Berry interprétera la dernière pièce d’Eric Assous « La nouvelle ». Une comédie sur le remariage dans laquelle Simon, la soixantaine, veuf, compte présenter à ses deux fils adultes sa nouvelle compagne de vingt ans sa cadette lors d’un déjeuner bon enfant... à moins que cela ne dérape. Une pièce dont on attend beaucoup.

A partir du 15 septembre, Théâtre de Paris, Paris 9e.

François Berléand ne quitte plus l’univers de Sébastien Thiéry

Après «Deux hommes tout nus» en 2014 qui lui a valu une nomination aux Molières du meilleur comédien et «Momo», en 2015 avec Muriel Robin, François Berléand retrouve l’univers délicieusement absurde de Sébastien Thiéry dans « Ramses II ». Aux côtés d’Eric Elmosnino et Evelyne Buyle, il campera un père de famille. Alors qu’avec son épouse, ils attendent pour le déjeuner leur fille Bénédicte et son mari Mathieu de retour d’un voyage en Egypte, ce dernier arrive seul sans être capable d’expliquer où est passée Bénédicte. Une situation qui va déraper encore un peu plus quand Mathieu offrira à ses beaux-parents un masque de Ramsès II. Stéphane Hillel dirigera à nouveau François Berléand, un an après l'avoir déjà mis en scène dans «Moi, moi et François B».

A partir du 19 septembre, Théâtre des Bouffes Parisiens, Paris 2e.

Nicolas Briançon joue les séducteurs à la Guitry 

Nicolas Briançon renoue quant à lui avec Sacha Guitry. Près de vingt ans après avoir mis en scène « Faisons un rêve », le comédien, Molière de la mise en scène en 2015 pour «Voyage avec ma tante»  remonte cette pièce de jeunesse du maître de la comédie bourgeoise portée au cinéma en 1936. Comme Sacha Guitry à l’époque, Nicolas Briançon endossera le rôle de l’amant face à Marie-Julie Baup, compagne à la ville de Lorent Deutsch, dans celui de la femme infidèle.

A partir du 14 septembre, Théâtre de la Madeleine, Paris 8e.

De belles retrouvailles après un Molière

Andréa Bescond retrouve de son côté Eric Métayer. Alors que ce dernier a dirigé la jeune femme dans «Les Chatouilles ou la danse de la colère» - un spectacle poignant sur le parcours et le combat d’une jeune danseuse après avoir été victime de pédophilie salué par le Molière du meilleur seul en scène en 2016 - le duo se donnera cette fois la réplique. Ils incarneront dans «La leçon de danse», deux êtres que tout oppose. Lui, scientifique autiste que l’on ne peut toucher. Elle, danseuse ne pouvant plus danser. Il suffira d’une leçon de danse pour qu’ils se rencontrent. Un texte de Mark Saint Germain adapté en français par Gérald Sybleyras.

Leur précédente collaboration «Les Chatouilles ou la danse de la colère» a été unaniment saluée. 

Du 14 septembre au 31 décembre, Théâtre de l’Œuvre, Paris 9e.

Guillaume de Tonquédec a, de nouveau, rendez-vous avec Bernard Murat 

Guillaume de Tonquédec est de retour  au théâtre Edouard VII. Lui qui y a brillé dans « Le Prénom » aux côtés de Patrick Bruel et Valérie Benguigui en 2010, puis dans «Un dîner d’adieu» en 2014, deux pièces signées Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière et mises en scène par Bernard Murat, revient y interpréter «La vraie vie». Une comédie de Fabrice Roger Lacan, petit fils de Jacques Lacan qui après le succès de ses pièces «Cravate Club», «Chien-Chien» et plus récemment «La porte à côté» avec Edouard Baer, imagine un vaudeville contemporain pour cinq personnages névrosés. Alors que Pierre (Guillaume de Tonquédec) attend son professeur de jeunesse (Bernard Murat), cette visite semble chambouler tout le monde, à commencer par Pierre lui-même qui a refait toute la décoration intérieure de son appartement, mais aussi sa femme (Léa Drucker)  et sa mère (Anne Benoît) … Une comédie à nouveau mise en scène par Bernard Murat.

A partir du 14 septembre,  Théâtre Edouard VII, Paris 9e.

«Douze hommes en colère» : une pièce culte toujours d’actualité  

Bruno Wolkowitch et Francis Lombrail, accompagnés sur scène de dix comédiens, donneront à voir une nouvelle version de «Douze hommes en colère», plaidoyer passionnant où racisme, préjugés et tolérance s’entrechoquent.  Alors que chaque citoyen âgé d’au moins 23 ans peut être appelé à devenir juré, la pièce devenue culte révèle sur scène un cas pratique. Douze hommes doivent juger un jeune homme noir accusé de parricide. Acquittement ou chaise électrique, ils ont la vie de ce suspect entre leurs mains. Alors qu’il faut l’unanimité pour prononcer le verdict, l’un des jurés émet des doutes quant à la culpabilité du gamin. Ecrite en 1953 par Réginald Rose, la pièce devient célèbre grâce à l’adaptation cinématographique de Sydney Lumet. Un premier long-métrage pour lequel il remporta l’Ours d’or en 1957 et trois nominations aux Oscar l’année suivante. 

A partir du 5 octobre, Théâtre Hébertot, Paris 17e.

Philippe Lellouche, un chef de bande toujours inspiré 

Philippe Lellouche a repris la plume et rassemble sa bande pour faire le point. Après «Le jeu de la vérité 1 & 2», «Fumer boire et conduire vite» et «L’Appel de Londres», il  revient avec «Le temps qui reste» et réunit autour de ce texte ses compères depuis «Le jeu de la vérité» : Christian Vadim et David Brécourt. A 51 ans, cet auteur et comédien doté d'un fort capital sympathie convoque, cette fois sur scène, quatre amis d’enfance venus assister aux obsèques du cinquième membre de la bande. Un drame qui les pousse à se souvenir du passé mais surtout à imaginer leur futur aussi surprenant puisse-t-il être.

A partir du 3 octobre Théâtre de la Madeleine, Paris 8e.

La dernière création d'Alexis Michalik reprend du service 

Alors qu’«Edmond» fait salle comble depuis septembre dernier, Alexis Michalik confirme son statut d'auteur hyperactif puisqu'il a déjà signé une nouvelle pièce. Présentée  en mars dernier au Théâtre 13 sa nouvelle création baptisée «Intra Muros» est de retour pour la rentrée.  Ce huis clos contemporain qui réunit dans un pénitencier un metteur en scène et deux détenus venus assister à un cours de théâtre sera donné à la Pépinière Théâtre.

A partir du 14 septembre, la Pépinière Théâtre, Paris 2e.

Le nouveau grand projet d'Eric Bouvron 

Après le succès de «Les Cavaliers», pièce saluée en 2016 par le Molière du théâtre privé qu’il a lui-même mis en scène, interprété et adapté du roman de Joseph Kessel, Eric Bouvron revient avec sa nouvelle création : « Marco Polo et l’hirondelle de Khan ». Ecrit et mis en scène par ses soins, ce spectacle d’aventure en terre chinoise sera à l’affiche du théâtre La bruyère et mêlera musique, chant et texte. 

A partir du 13 septembre, Théâtre de la Bruyère, Paris 9e.

Denis Podalydès signe la mise en scène des Fourberies de Scapin au Français

Denis Podalydès proposera une nouvelle mise en scène des « Fourberies de Scapin» à la Comédie Française. Jouée plus de 1500 fois  au Français ces 20 dernières années, cette comédie de Molière fait ainsi l'objet d'une nouvelle production. 

Du 20 septembre au 11 février, Comédie Française, Paris, 1er. 

Barbara Schulz en duo avec Arié Elmaleh 

Au théâtre de Paris, les deux acteurs formeront, dans «La Perruche», un couple. Alors qu'ils attendent des amis pour dîner, ces derniers ne se présentent pas. Entre quiproquos et révélation, de fil en aiguille, leur absence va pousser le duo à s'interroger sur son propre couple. 

A partir du 29 septembre, Théâtre de Paris, 9e. 

Un face à face théâtral 

Après s'être rodés au festival Off d'Avignon cet été, Tom Novembre et Christophe Malavoy se livreront, dès la rentrée au Théâtre Michel, à un face à face poignant dans «Fausse Note». Le premier incarnera un chef d’orchestre renommé, Hans Peter  Miller. Le second, un admirateur venu le rencontré dans sa loge. Mais au fil de la conversation, ce dernier devient de plus en plus pressant. Qui est cet homme ? Pourquoi est-il là ? La pièce signée Didier Caron ne devrait pas manquer d'interpeller. 

A partir du 21 septembre, Théâtre Michel, Paris 8e. 

Fabrice Luchini, l'amoureux des mots 

Avec sa verve habituelle, Fabrice Luchini reprendra les textes des auteurs qu'il affectionne -  Charles Péguy, Sacha Guitry, Emile Zola, Marcel Pagnol... - pour parler cette fois d'argent.

Du 24 octobre au 15 novembre, Bouffes Parisiens Paris 2e. 

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