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Sur quelle chaîne voir «The Handmaid’s Tale, la servante écarlate» ?

Magistrale Elisabeth Moss (Mad Men) prouve qu'elle une des meilleures actrices actuelles Magistrale Elisabeth Moss (Mad Men) prouve qu'elle une des meilleures actrices actuelles[Hulu]

L’adaptation en série du roman «The Handmaid’s Tale» débarque en exclusivité sur OCS à partir du 27 juin. Attention chef d’oeuvre.

Dans un futur proche, après une catastrophe biologique, le taux de natalité est au plus bas. Régie par des règles d’un autre siècle la République de Gilead s’impose par la force dans ce qui semble avoir été les Etats-Unis. Du jour au lendemain elle prive les femmes de tous leurs droits de citoyennes et plus largement de toute leur vie passée. Un soi-disant Dieu, et potentiellement toutes les personnes qui les entourent gardent désormais un oeil sur elles 24h/24. 

Gare aux insoumises car au mieux pour elles la punition sera la mort, au pire le triage des déchets nucléaires. Entre les deux, certaines comme Defred (Elisabeth Moss de Mad Men) sont requisitionnées pour être des ventres et céder le fruit de leurs entrailles aux épouses stériles (Yvonne Strahovki) des mâles reproducteurs appelés «Commandants» (Joseph Fiennes)...

Adaptation du roman de Margaret Atwood «La Servante écarlate» paru en 1985 (déjà adapté en long métrage par Volker Schlöndorff en 1990) « The Handmaid’s Tale » est certainement l’une des meilleures séries de ces dernières années. Créée pour Hulu par Bruce Miller elle plonge dans un futur terrifiant. Son atmosphère est d’autant plus suffocante qu’elle nous rappelle habilement combien notre société pourrait du jour au lendemain nous priver de nos libertés.

Regarder «The Handmaid’s Tale» est une expérience violente psychologiquement, physiquement même. Certains spectateurs évoquent un souffle littéralement coupé et la critique n’est pas en reste quand il s’agit de vanter la série. «Magnifiquement produite» pour The Hollywood Reporter. «Inébranlable, vitale et terriblement effrayante» pour le New York Times. «Une adaptation bouleversante, sublimée par des prestations puissantes et une grammaire visuelle profonde», pour Variety. Et pour le Boston Herald, «Moss prouve qu'elle est l'une des plus grandes actrices de la télévision». Bonne nouvelle pour tous les masos qu’elle va rendre accros, la série a déjà été reconduite pour une deuxième saison dont la diffusion sur Hulu serait prévue pour 2018.

Une série plus actuelle que jamais

Margaret Atwood écrit «The Handmaid’s Tale»  à Berlin en 1984 alors que le Rideau de fer engendrait un climat de méfiance. Déjà été adapté au cinéma, «The Handmaid’s Tale» prend aujourd’hui une résonance plus inquiétante que jamais. Le processus décrit dans la série montre la rapidité avec laquelle une population peut se retrouver plongée dans un monde totalitaire. Le chaos est survenu alors que le pays était «en état d’urgence» nous apprend un des nombreux flashbacks sur «la vie d’avant», «quand ils ont blâmé les terroristes et suspendu la Constitution, on ne s’est pas réveillé non plus…» se souvient Defred.

La descente aux enfers est perçue par le spectateur comme hautement probable, eu égard à la séculaire domination masculine mais aussi à la montée en puissance du fanatisme religieux et des extrémismes. La crise de la natalité provoquée par une stérilité massive alerte quant à elle sur les risques biologiques (bisphenol et compagnie), écologiques (réchauffement climatique et consorts) et nucléaires, auxquels nous sommes aujourd’hui d’ores et déjà confrontés.

Le message des créateurs de la série est clair : si nous n’y prenons pas garde, le monde horrible qu’il dépeignent est prêt à surgir. Et les Etats-Unis de l’ère Trump ont sûrement déjà un pied dedans… A l’occasion du 100e anniversaire du Planning familial américain, Hillary Clinton a d’ailleurs pris «The Handmaid’s Tale» en exemple… : «Dans quelle époque sommes-nous, pour fêter ce centenaire ! Il suffit de demander à ceux qui ont regardé The Handmaid’s Tale ou lu le livre. […] Je ne dis pas que ce futur dystopique est au coin de la rue… Mais la série suscite clairement un débat majeur sur les droits et l’autonomie des femmes».

Un cast impeccable

L’interprétation tout en finesse d’«Elisabeth Moss», actrice découverte dans la série «Mad Men», devrait logiquement lui valoir un Emmy Award. A contre-emploi, Alexis Bledel surprend par son intensité avec un personnage loin, très loin, de celui qui l’a faite connaître dans «Gilmore Girls». La beauté vénéneuse d’Yvonne Strahovski - elle aussi très loin de son rôle dans «Chuck» - sert magistralement son personnage troublant d’ambivalence. Un trait de personnalité qu’elle partage avec la terrifiante Ann Dowd («The Leftovers»), gardienne sadique dont les prêches font froid dans le dos.

La partie masculine du casting - quand elle ne se retrouve pas simple silhouette pendue au bout d'une corde dans la rue ou éxecutée à mains nues par une horde de femmes, a presque un côté rassurant. Presque… Joseph Fiennes, brut comme ses coups de reins dans les séquences de copulation ritualisée, révèle être si dégouté par son personnage qu’il rêve de «se doucher après chaque séquence». L’acteur en est tout cas certain : ce qui se passe dans «The Handmaid’s Tale» est en train de se produire dans la réalité et pas seulement aux Etats-unis mais dans le monde entier».

«The Handmaid’s Tale, la servante écarlate», OCS Max, à partir de mardi 26 juin à 20h40.

The Handmaid's Tale : La servante écarlate... par OCS

 

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