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Le mythe de Christophe Rocancourt analysé dans un double documentaire sur CANAL+

Christophe Rocancourt parle sans détour dans le documentaire «Imposture(s) : la genèse». [Maxime Bruno - CANAL+]

Le documentaire en deux volets «Imposture(s) : la genèse» retrace le parcours de Christophe Rocancourt à grand renfort de témoignages et d’images d’archives.

Longtemps présenté comme «l’arnaqueur des stars» - ce que ce documentaire démontre comme étant une erreur, car ses principales victimes ne sont pas des «stars» à proprement parlé - Christophe Rocancourt possède un parcours digne d’un personnage de roman. Ses principaux faits d’arme sont connus du grand public. Mais ses réelles motivations, l’identité des personnes qu’il a véritablement arnaquées, ou encore son mode opératoire, moins.

Dans ce documentaire en deux parties, le réalisateur Olivier Megaton explore en profondeur, avec la participation de Christophe Rocancourt lui-même, qui a manifestement accepté de parler sans détour, les différentes étapes de la vie de celui qui, en cinquante ans, en aura vécu plusieurs. Le premier volet s'intéresse à son parcours, tandis que le second voit des experts en psychologie et en escroquerie décrypter sa personnalité.

Ce film n’est pas une enquête journalistique, mais plutôt un moyen d’exposer au grand jour l’univers de mythomanie, d’impostures, de faux-semblants, et de simulations dans lequel il a évolué - et dans lequel il évolue toujours ? - toutes ces années. De sa naissance en Normandie, à sa fulgurante ascension aux Etats-Unis, jusqu’à sa chute, ce documentaire prend soin de toujours garder ses distances pour mieux révéler la perversité d’un homme qui manie le mensonge de manière experte, sans jamais omettre d’insérer quelques vérités.

«Il ne s’agit pas de faire un sujet uniquement à charge ou à décharge, ni d’essayer de se frayer un chemin à travers une vérité plus ou moins vérifiée, ni de défendre coûte que coûte une position en noyant le spectateur dans une myriade de faits et témoignages. Le film explore toutes les pistes qui nous sont données en ayant systématiquement une analyse objective et subjective, comme un positif et un négatif… Cette méthodologie a pour intérêt de ne rien occulter et surtout de relativiser toute vérité ; car lorsque l’on parle du personnage en question, la relativité prend tout son sens», explique Olivier Megaton.

La liste des témoignages, si elle n’est pas exhaustive, est particulièrement longue, et permet de réaliser à quel point Christophe Rocancourt était doué pour amadoué ses victimes afin de parvenir à ses fins. «Je ne voulais pas que le spectateur ne sorte pas indemne de ce film, qu’il se sente lui aussi violé, sali, tout comme les victimes de cet arnaqueur de haut vol, mais aussi qu’il ressente l’excitation, l’adrénaline du chasseur. C’est pour ces raisons que j’ai voulu un diptyque, soit deux volets, distincts et le moins chronologiques et biographiques possible», poursuit le réalisateur.

Un double documentaire passionnant, saisissant, sur un homme qui, malgré ses multiples arnaques, ses escroqueries en tout genre, continue de susciter la fascination des médias, et de tous ceux qui l’écoutent.

Imposture(s) : la genèse, à voir sur Canal+ le 25 octobre et le 1er novembre à partir de 21h.

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